Ce match, il le considère comme n'étant « pas à la hauteur de [s]es standards ». Un euphémisme. Pour ses grands débuts en Summer League face aux Lakers, Cooper Flagg a connu une rencontre très mitigée. « Je dirais que c’est peut-être l’un des pires matchs de ma vie. Mais on a gagné, et c’est tout ce qui compte pour moi », lâche-t-il quelques minutes après.
À l'instar de Victor Wembanyama dans le même contexte deux ans plus tôt, le numéro 1 de la Draft a eu beaucoup de mal à trouver la mire. Assez gourmand offensivement, il a terminé avec 10 points sur un très faible 5/21 aux tirs, dont 0/5 de loin, en 32 minutes de jeu. Le temps de cumuler également 6 rebonds, 4 passes et 3 interceptions dans la courte victoire de sa formation (87-85).
« Les coachs ont énormément confiance en moi. Ils m’ont dit qu’ils voulaient que j’expérimente, que j’essaie de nouvelles choses. J’ai essayé d’être agressif. C’est nouveau pour moi aussi », confie le rookie à qui on demande de beaucoup porter le cuir. Jason Kidd veut que sa nouvelle pépite soit souvent utilisée comme meneur de jeu pendant la Summer League, mettant au défi l'ailier d’élargir sa palette comme organisateur de jeu.
Or dans ce match, les Lakers semblaient déterminés à le mettre le plus possible mal à l’aise dans ce nouveau rôle. En le prenant à deux notamment à la moitié du terrain dès la première fois qu’il a touché le ballon.
Une action décisive dans le grand final
« C’était une forme de respect. Quand tu as quelqu’un comme Cooper, qui sait dribbler, shooter, passer, tu veux le ballon entre ses mains. C’est un excellent preneur de décisions. Il l’a prouvé à Duke, il l’a prouvé au lycée. Il va faire des erreurs. On en a tous fait. On a tous envoyé le ballon hors du terrain de temps en temps. Mais je trouve que son sang-froid, à 18 ans, est incroyable », s'enthousiasme Jason Kidd à la mi-temps du match.
Il lui a fallu de ce sang-froid pour terminer sa partie sur une bonne note. À une minute du terme, il a d'abord contré le layup de DJ Steward. Puis remonté le ballon en transition, fixé trois défenseurs avant de servir Ryan Nembhard, ouvert à 3-points. Son tir primé, salué par son grand frère Andrew, a scellé la victoire des Mavs.
« C’est ce qu’il fait. Il fait des actions décisives, que ce soit en attaque ou en défense. Je pense que c’est exactement ce qu’on attend de lui. Que ce soit la bonne passe, une possession défensive ou marquer des points, c’est ça son rôle », apprécie l'habituel assistant des Mavs, Josh Broghamer, coach estival.
Loué par Bronny James (2 sur 8 aux tirs) qui a défendu sur lui, Cooper Flagg relativise ainsi sa soirée de maladresse.
« Les tirs ne rentraient pas, mais ça arrive. Il y aura des soirs comme ça. C’est un peu nouveau pour moi. Je n’avais sans doute jamais pris autant de tirs auparavant, donc c’est un peu nouveau. Je vais essayer de m'y faire. C’est une nouvelle expérience, donc je suis enthousiaste à l’idée de continuer à jouer et d’avancer », termine-t-il.