L’expérience ratée avec les Suns cette saison est une preuve de plus qu’aligner les bons joueurs n’est pas l’assurance, à la différence d’une partie sur NBA 2K, de marquer beaucoup de points et de gagner des matches. Les Warriors aussi peuvent en témoigner avec le trio Draymond Green – Jimmy Butler – Jonathan Kuminga.
Pourtant, sur le papier, c’est séduisant. Impressionnant physiquement même. Sauf que les chiffres démontrent le contraire : le trio a évolué ensemble 38 minutes en 11 matches. Résultat : -24.9 points sur 100 possessions !
Cela ne s’est pas vu tout de suite car le dernier cité du trio était absent quand le second est arrivé en Californie et on se souvient à quel point l’ancien du Heat avait redonné un coup de fouet aux Warriors.
« Chaque match est différent et l’arrivée de Jimmy a retiré beaucoup de minutes de Jonathan au poste 4 », analyse Steve Kerr. « Pas de doute : dès qu’il est arrivé, on a commencé à gagner et on s’est beaucoup appuyé sur lui. Jonathan était alors absent. On a fait un bilan comme 17-3 donc on a continué de faire ce qui fonctionnait. »
Un manque d’adresse de loin avec ce trio
Et l’association Draymond Green – Jimmy Butler – Jonathan Kuminga ne fait pas partie des choses qui marchent bien pour Golden State. « Cette formation avec ce trio ne colle pas bien, franchement. Ça ne fonctionne pas », assume et remarque l’entraîneur. Pourquoi donc ? « On a besoin de plus de spacing », poursuit Steve Kerr. « On a trouvé d’autres formations qui tournent mieux et ça fait partie du jeu, de la NBA. Il faut s’adapter. »
Il est vrai qu’aucun des trois n’est une menace fiable à 3-pts (Draymond Green est à 32% de réussite à 3-pts cette saison, Jonathan Kuminga à 31% et Jimmy Butler à 28%…), et forcément, tout repose alors quasiment sur Stephen Curry dans ce domaine, et c’est plus facile pour les défenses adverses.
Garder le jeune talent sur le banc est l’option prise par les Warriors, surtout qu’il est un peu moins efficace offensivement depuis son retour, si on compare à ses bonnes performances de décembre 2024.
« Jonathan fait du bon travail. Il travaille dur, joue bien, mais je dois faire jouer des combinaisons qui, je pense, vont m’offrir le plus de chances de gagner », insiste le technicien. « Il y aura des soirées où il en fera partie, comme contre les Lakers, et d’autres où ce seront Buddy Hield, Moses Moody ou Gary Payton II. Cela change à chaque rencontre, selon les circonstances. Je suis le coach donc je dois lire ces situations. »