Malgré ses 63 victoires pour 12 défaites, le Thunder n’est pas rassasié. Oklahoma City signe une saison magnifique, la meilleure de l’histoire de la franchise, alors que sept matchs sont encore au programme pour la bande de Shai Gilgeous-Alexander. D’autres records pourraient tomber, mais c’est peut-être la seule chose pour laquelle OKC n’a pas d’appétit.
S’il est trop tard pour espérer un exercice sans précédent comme les Warriors et leur 73-9 de 2016, le Thunder arrivera tout de même avec de très sérieux arguments en playoffs. La liste des potentielles marques historiques dans les annales de la NBA est ainsi longue comme les bras de Chet Holmgren :
- Meilleur différentiel de points de l’histoire (+13.3 points, contre 12.2 pour les Lakers 1971-1972 de Wilt Chamberlain et Jerry West)
- Meilleur « Net Rating » (le nombre de points marqués sur 100 possessions – le nombre de points encaissés sur 100 possessions, 13.4 comme les Bulls 1995-1996)
- Meilleur bilan à l’extérieur (29, contre 34 pour les Warriors en 2016 que peuvent aussi égaler les Celtics cette saison)
- Plus grand écart avec le deuxième de sa conférence (14.5 victoires d’écart sur les Rockets, record à +16 établis par les Hawks sur les Lakers en 1958-1959, les Hawks sur les Pistons en 1959-1960 et les Warriors sur les Sonics en 1975-1976)
- Plus grand nombre de victoires contre les équipes de la Conférence adverse (28, avant de jouer chez les Pistons mercredi, contre 27 pour les Lakers en 1999/00, les Mavericks en 2006/07 et les Warriors en 2015/16).
- Plus grand nombre de victoires par 10 points et plus (49, contre 50 pour les Lakers 1971/72)
Autant de raisons chiffrées de se réjouir de cette saison exceptionnelle réalisée par OKC. Mais les joueurs du Thunder, eux, ne semblent pas s’en soucier du tout.
« On se fiche totalement du moindre record » assure Shai Gilgeous-Alexander dans des propos relayés par The Athletic. « Ils veulent dire quelque chose, mais si on voit plus large, ils ne veulent rien dire. Nous courrons après une chose et une chose seulement (le titre). C’est ce que nous avons à l’esprit. Tout le reste, on s’en moque. » « C’est cool, mais tout ce truc des stats, c’est surtout pour vous les journalistes que pour nous » confirme, presque gêné, Jalen Williams. « C’est ma seule réponse, désolé. »
Déjà le meilleur Thunder de l’histoire en saison régulière
Battu en demi-finale de conférence la saison passée après avoir terminé leader de la Conférence Ouest, Oklahoma City a indéniablement passé un cap dans son niveau de jeu cette saison. L’apport des recrues Isaiah Hartenstein et Alex Caruso, le développement continu des leaders « SGA » et Jalen Williams ou encore la progression des joueurs de complément comme Isaiah Joe, Cason Wallace ou Aaron Wiggins ont permis ce nouveau bond en avant.
Mais le Thunder insiste : ces chiffres flatteurs ne sont pas dans les têtes du vestiaire. Même la barre des 60 victoires de l’équipe version Kevin Durant – Russell Westbrook dépassée, jusque-là la référence absolue pour la franchise de l’Oklahoma, a tout juste été célébrée.
« Cette équipe mérite de célébrer quand il y a un accomplissement spécial » estime tout de même l’entraîneur Mark Daigneault, qui a précisé travailler avec ses joueurs sur la « gratitude » dans ces moments. « Mais cela ne veut pas dire que vous vous arrêtez là. »
« C’est impressionnant avec tous les différents cinq que nous avons eus depuis le début de la saison, mais vous pouvez demander à n’importe qui dans l’effectif, en particulier le coach, cette saison historique n’est pas ce sur quoi nous sommes focalisés » clame Chet Holmgren à The Athletic. « Ce qui compte, c’est la situation globale. Quelles sont les équipes qui avaient ces records avant ? Celles dont on se souvient sont celles qui en ont fait quelque chose. »
Des révisions plutôt que des records
Mark Daigneault est d’ailleurs catégorique, la fin de saison sans enjeu avec la tête de l’Ouest assurée n’a pas pour but de courir après les records, mais après les leçons à tirer de chaque match, et comment les construire en dynamique pour les phases finales. « À chaque match, nous comprenons que nous allons nous améliorer ou devenir moins bons. Nous ne voulons pas être une équipe qui arrive insipide en playoffs parce qu’on finit en roue libre. Nous voulons progresser. »
Les circonstances particulières l’aident en cela. OKC a alterné par exemple ces derniers jours entre un succès avec un groupe très « small ball » face aux Pacers en l’absence de Chet Holmgren et avec un Isaiah Hartenstein blessé tôt dans le match, puis au contraire avec beaucoup de taille au retour des deux intérieurs pour calmer des Bulls en grande forme.
Le précédent Warriors 2016
Même les cas pratiques que Mark Daigneault pourrait mettre en place durant les phases finales n’auront rien d’un gage de certitude en fin de saison. Et certains des records précédemment cités feront figure de meilleurs rappels possibles que la saison régulière et les playoffs sont deux histoires bien différentes.
Le meilleur bilan de l’histoire contre une équipe de la conférence adverse ne garantit en rien d’un avantage définitif en vue de l’ultime affrontement possible avec l’Est pour le Thunder.
Des trois équipes détentrices jusque-là du record, seuls les Lakers 2000 sont repartis avec la bague. Les Warriors 2016 (battus en finale par Cleveland) et plus encore Dallas en 2007 (éliminé dès le premier tour par les Warriors époque « We Believe ») n’avaient pu exploiter leur 27-3 contre les formations de l’Est sur le chemin du titre.
Tirs | Rebonds | |||||||||||||
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Joueurs | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Bp | Int | Ct | Fte | Pts |
Shai Gilgeous-alexander | 76 | 34.2 | 51.9 | 37.5 | 89.8 | 0.9 | 4.1 | 5.0 | 6.4 | 2.4 | 1.7 | 1.0 | 2.2 | 32.7 |
Jalen Williams | 69 | 32.4 | 48.4 | 36.5 | 78.9 | 0.9 | 4.5 | 5.3 | 5.1 | 2.2 | 1.6 | 0.7 | 2.3 | 21.6 |
Chet Holmgren | 32 | 27.4 | 49.0 | 37.9 | 75.4 | 1.5 | 6.5 | 8.0 | 2.0 | 1.8 | 0.7 | 2.2 | 2.3 | 15.0 |
Aaron Wiggins | 76 | 22.9 | 48.8 | 38.3 | 83.1 | 1.1 | 2.8 | 3.9 | 1.8 | 0.9 | 0.8 | 0.2 | 1.3 | 12.0 |
Isaiah Hartenstein | 57 | 27.9 | 58.1 | 0.0 | 67.5 | 2.9 | 7.9 | 10.7 | 3.8 | 1.7 | 0.8 | 1.1 | 3.0 | 11.2 |
Isaiah Joe | 74 | 21.7 | 44.0 | 41.2 | 82.1 | 0.6 | 2.1 | 2.6 | 1.6 | 0.5 | 0.6 | 0.1 | 1.5 | 10.2 |
Luguentz Dort | 71 | 29.2 | 43.5 | 41.2 | 71.7 | 1.3 | 2.9 | 4.1 | 1.6 | 0.7 | 1.1 | 0.5 | 2.9 | 10.1 |
Cason Wallace | 68 | 27.6 | 47.4 | 35.6 | 81.1 | 1.0 | 2.3 | 3.4 | 2.5 | 0.9 | 1.8 | 0.5 | 2.1 | 8.4 |
Alex Caruso | 54 | 19.3 | 44.6 | 35.3 | 82.4 | 0.7 | 2.2 | 2.9 | 2.5 | 0.7 | 1.6 | 0.6 | 1.9 | 7.1 |
Ajay Mitchell | 36 | 16.6 | 49.5 | 38.3 | 82.9 | 0.5 | 1.4 | 1.9 | 1.8 | 0.8 | 0.7 | 0.1 | 1.9 | 6.5 |
Kenrich Williams | 69 | 16.4 | 48.3 | 38.6 | 71.8 | 0.9 | 2.6 | 3.5 | 1.4 | 0.6 | 0.6 | 0.1 | 1.6 | 6.3 |
Jaylin Williams | 47 | 16.7 | 43.9 | 39.9 | 76.7 | 1.0 | 4.6 | 5.6 | 2.6 | 0.7 | 0.5 | 0.6 | 1.7 | 5.9 |
Ousmane Dieng | 37 | 10.9 | 43.2 | 32.4 | 68.8 | 0.5 | 1.7 | 2.2 | 0.8 | 0.5 | 0.5 | 0.2 | 0.9 | 3.8 |
Branden Carlson | 32 | 7.7 | 44.3 | 33.3 | 77.8 | 0.5 | 1.2 | 1.7 | 0.4 | 0.2 | 0.2 | 0.7 | 0.7 | 3.8 |
Dillon Jones | 54 | 10.2 | 38.3 | 25.4 | 60.7 | 0.6 | 1.7 | 2.2 | 1.1 | 0.5 | 0.3 | 0.1 | 1.0 | 2.5 |
Alex Reese | 1 | 1.9 | 100.0 | 0.0 | 0.0 | 1.0 | 0.0 | 1.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 2.0 |
Adam Flagler | 37 | 5.5 | 26.0 | 19.4 | 50.0 | 0.2 | 0.5 | 0.7 | 0.3 | 0.1 | 0.2 | 0.1 | 0.4 | 1.8 |
Alex Ducas | 21 | 6.0 | 40.0 | 47.6 | 100.0 | 0.4 | 0.8 | 1.2 | 0.2 | 0.2 | 0.2 | 0.0 | 0.6 | 1.7 |
Malevy Leons | 6 | 3.5 | 0.0 | 0.0 | 50.0 | 0.2 | 0.3 | 0.5 | 0.2 | 0.2 | 0.0 | 0.0 | 0.7 | 0.3 |