L’heure est aux célébrations chez les Warriors. Sportivement, Golden State a retrouvé des couleurs depuis l’arrivée de Jimmy Butler lors de la « trade deadline ». Et autour du parquet aussi, le sourire est de mise. Dimanche, Andre Iguodala observait son numéro 9 rejoindre les hauteurs de la Chase Arena. La nuit dernière, c’est toute l’équipe qui a remporté le titre 2015 qui était à l’honneur, pour les 10 ans de cette bague qui a lancé une dynastie marquante dans l’histoire contemporaine de la NBA.
Les Warriors ont concocté une célébration à la mi-temps du match contre les Hornets mardi, en présence de plusieurs joueurs de l’effectif d’alors : Festus Ezeli, Brandon Rush et Mareese Speights. Plusieurs vidéos commémoratives ont été diffusées et le trophée Larry O’Brien, remporté face aux Cavaliers, a été sorti des vitrines.
« C’est clairement une bénédiction » s’est remémoré Mo Speights dans une conférence de presse. « Cela a changé nos vies à tous. »
Le tournant Steve Kerr
Cette saison a lancé l’ère Warriors, grâce à l’arrivée de Steve Kerr sur le banc, pour prendre la suite de Mark Jackson qui avait posé les premiers jalons en ramenant la franchise en playoffs.
« Tout était du un-contre-un, un genre de basket où vous devez battre votre défenseur » analyse Brandon Rush au sujet de Mark Jackson. « Puis quand Kerr est arrivé, il a voulu qu’on fasse circuler le ballon, ne pas le perdre, prendre des bons tirs et trouver le joueur démarqué. Avoir ce genre de coach est toujours une aubaine, en particulier quand il a un passé de vainqueur. Il connaît la bonne façon pour gagner des matchs. »
The birth of a dynasty. The first of many.
Dub Nation celebrates and honors the 2015 Champions pic.twitter.com/NdEXWR2NHN
— Golden State Warriors (@warriors) February 26, 2025
En l’occurrence 67 cette saison régulière-là, 16 de plus qu’un an plus tôt, avant de dominer en playoffs, sans jamais être poussé au Game 7 décisif. L’apothéose était venu au terme d’une finale que Golden State avait débuté péniblement, mené 2-1 avant de renverser les Cavaliers et de signer le premier titre des Warriors depuis 40 ans.
Dans le club des 3 000
Steve Kerr avait été élu entraîneur de l’année pour sa toute première saison sur le banc, alors que Stephen Curry remportait son premier titre de MVP.
« Un autre aspect pour lequel cette équipe n’est pas assez reconnue, c’est à quel point on s’entendait bien en-dehors du terrain, les différents moments que l’on a vécus » a rappelé Mareese Speights. « Aller chez Draymond Green, chez les uns les autres. Cela a été une grande part de notre succès, et c’est ce qui est différent d’autres équipes. Être ici est spécial. » Autour du duo de gâchettes folles, Curry et Klay Thompson, les Warriors étaient parvenus à assembler un groupe de grande qualité, avec un jeune Harrison Barnes dans l’aile, Andrew Bogut et David Lee près du cercle, et un banc complet avec Speights, Rush ou encore Leandro Barbosa et Shaun Livingston.
Cette équipe a contribué indirectement à la cerise sur le gâteau de ce mardi soir. Après l’hommage de la mi-temps, Golden State a terminé sa promenade du soir en écrasant les Hornets, déjà en roue libre totale. Les Warriors ont signé là la 3 000e victoire de leur histoire en saison régulière, devenant la cinquième franchise à y parvenir dans les annales de la NBA après les Celtics (3 676), les Lakers (3 585), les Sixers (3 121) et les Knicks (3 011).