Chris Finch et les Wolves attendaient une victoire référence, et ils l’ont signé samedi soir en s’imposant 133-104 face aux Nuggets, l’une des équipes en forme du moment. Avec sept joueurs à 10 points et plus et une adresse de 56%, Minnesota a rappelé qu’il valait beaucoup mieux que son actuelle 7e place, et comme il l’avait promis, Rudy Gobert a haussé son niveau de jeu.
« Je dois faire mieux. Arrêter de trop réfléchir » expliquait le Français la veille. « Il faut juste que je m’y jette. Parfois, je pense trop, et ça me sort du truc. Je suis distrait, avec les gens qui me disent ce que je devrais faire au rebond. Il faut que je refasse confiance à mon instinct. »
Face à Nikola Jokic, le Français compile 14 points, 14 rebonds et 5 passes, et son influence sur la bonne santé des Wolves dépasse le cadre de ce double-double. « Il a conscience que lorsqu’on lui donne la balle, il doit faire ce qu’il faut à chaque fois », explique Mike Conley, son complice depuis plusieurs années. « C’est difficile, surtout pour Ant parfois, de vouloir faire cette passe si nous n’en tirons pas quelque chose. Pour Rudy, il s’agit simplement de faire les bonnes lectures au début, de ne pas essayer d’en faire trop. Quand nous faisons les bonnes lectures, nous sommes très forts et notre attaque ne stagne pas ».
Un super premier quart-temps !
En clair, Conley explique qu’il est indispensable de passer par Gobert pour varier les attaques et déplacer la défense. Tout le monde le sait, Gobert n’est pas un joueur capable de dominer sur le un-contre-un. Mais ses coéquipiers doivent lui faire confiance et lui donner la balle, et compter sur lui pour être un point de fixation. Comme en premier quart-temps où le Français inscrit 7 points et distribue 4 passes !
« C’est vraiment important de donner le ton, je réalise qu’en tant que leader, je veux donner le ton à mes coéquipiers », assure Gobert. « Je pense que cela donne confiance à tout le monde… d’être un atout en attaque, et de faire la bonne action. »
Face à lui, Jokic a été en souffrance, au point de ne prendre que trois rebonds. Lorsqu’on limite Jokic au rebond, c’est comme si on enlevait la rampe de lancement des Nuggets. « Rudy a été très bon et il a donné le ton au rebond offensif dans le premier quart-temps » conclut Chris Finch. « Il a continué à imposer sa présence quand ils ont essayé de mettre des petits sur lui. Avec son niveau d’activité, il a tout perturbé. »