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Son adaptation à la vie en NBA, sa maladresse, Clint Capela… La grosse interview de Zaccharie Risacher

NBA – Zaccharie Risacher n’a pas encore pris son envol, mais sa progression est encourageante pour la suite de sa saison rookie.

Zaccharie Risacher avec les HawksL’ambiance était morose dans le vestiaire des Hawks après leur lourde défaite à Golden State. L’un des derniers joueurs à en sortir était le rookie Français, Zaccharie Risacher. Auteur d’un match discret où il a marqué plus de la moitié de ses 12 points dans le « garbage time », il continue sa découverte de la Grande Ligue.

Deux jours plus tôt, le premier choix de la dernière Draft avait été performant à Sacramento, terminant la rencontre avec 18 points à plus de 50% de réussite aux tirs. Une barre d’adresse qu’il n’a atteinte que 4 fois en 16 sorties. Toutefois, malgré ce début de saison en dents de scie, le Français est satisfait de la façon dont il progresse.

Pour Basket USA, il est revenu sur son premier mois de saison, sur la vision des Hawks au sujet de son développement, et sur la façon dont il appréhende sa vie en NBA, avec le soutien bienveillant de Clint Capela.

Zaccharie, c’était une soirée difficile pour votre équipe ce soir, face à des Warriors en pleine bourre depuis le début de saison. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ce soir et en quoi le jeu de Golden State est-il différent des autres équipes NBA ?

On voulait rester sur la bonne lancée de Sacramento et c’est une défaite qui fait mal parce que j’ai le sentiment qu’on n’a pas réussi à faire notre match et continuer à construire sur ce qu’on avait réussi à faire face aux Kings. Mais comme tu l’as dit, c’est vrai que c’est une super équipe, avec des supers joueurs, avec beaucoup de mouvements. Contre ce genre d’équipes, tu n’as pas vraiment le droit à l’erreur sinon ils te le font payer cash. Tu peux jouer avec intensité mais si tu n’es pas rigoureux, ça devient dur assez rapidement. Il faut qu’on arrive à jouer notre basket sans faire trop d’erreurs et ça n’a pas forcément été le cas ce soir. Et puis on n’a pas mis nos tirs ouverts. C’est un tout.

« Je suis frustré mais pas inquiet. D’ordre général, je suis vraiment content de ce début de saison, et ce ne sont que mes premiers pas dans la ligue »

À la mi-temps, ils comptaient déjà 17 points en contre-attaque et on a vraiment senti une différence entre leur intensité, leur énergie et la vôtre. C’était aussi votre troisième match en quatre jours à l’extérieur (Portland, Sacramento, Golden State), est-ce que ça a joué sur la performance de l’équipe ce soir ?

C’est possible, même si j’ai du mal à faire un constat immédiat, à chaud. Ils ont fait un bon match, ils ont des joueurs comme Stephen Curry qui sont difficiles à stopper, et nous n’avons pas fait les stops dont nous avions besoin, en particulier en transition pour gêner leur rythme. C’est vrai qu’on a beaucoup joué, on a beaucoup bougé cette semaine donc évidemment ça joue mais ce n’est pas une excuse. On travaille dur pour être le moins impacté par les voyages, par la répétition des matchs. C’est une défaite qui est difficile à avaler mais on a un autre match dans deux jours (à Chicago dans la nuit de vendredi à samedi). C’est un peu la magie de la NBA, on joue toutes les 48 heures donc on peut vite rebondir.

Vous mentionnez Stephen Curry, qu’est-ce que ça fait de partager le terrain avec une superstar que vous aviez l’habitude de voir à la télé ou sur les réseaux ?

C’était génial ! Quand j’étais plus jeune, j’avais l’habitude de me lever la nuit pour le voir jouer. Être sur le même terrain que lui est un peu irréel. Ça aurait été mieux si on avait gagné mais c’était cool quand même.

On approche déjà de la fin du premier quart de la saison, comment jugez-vous votre début de saison ?

Je suis assez content de la façon dont j’ai pris mes marques, de la façon dont j’ai réussi à faire ma place dans cette équipe. Au niveau du jeu, c’est plus mitigé. Je ne me trouve pas assez constant, surtout sur le tir. C’est une de mes forces et c’est frustrant de ne pas être aussi constant et adroit que j’ai l’habitude d’être. Après je ne suis pas qu’un shooteur, et je suis plutôt satisfait de la façon dont j’arrive à m’exprimer dans d’autres aspects du jeu, malgré des pourcentages plus bas que je ne les voudrais. Cela dit, ma mentalité ne change pas. Je vais continuer à travailler et je sais que c’est comme ça que ça va finir par tourner. J’ai confiance dans le travail que je fais quotidiennement. Je suis frustré mais pas inquiet. D’ordre général, je suis vraiment content de ce début de saison, et ce ne sont que mes premiers pas dans la ligue.

Est-ce qu’avec Quin Snyder (son entraineur) et Landry Fields (le GM des Hawks), vous avez établi une feuille de route du développement, de la progression qu’ils veulent voir de vous pour votre saison rookie ?

Je n’ai pas de feuille de route précise mais je sais vers quoi on veut aller. Je sens qu’on croit en moi. Quotidiennement, je vois le travail qu’on fait et les intentions qui sont mises jour après jour pour me faire progresser, notamment pour que je puisse plus mettre la balle au sol. L’objectif et la vision sont clairs. Physiquement aussi, il y a un gros travail de fait avec les préparateurs physiques. C’est vraiment un tout. Le jeu, le physique, et aussi l’approche du quotidien, la préparation. J’ai l’impression que tout est calibré pour me faire progresser à tout moment…

« Tout est vraiment pensé pour maximiser ma performance sur le terrain. Il y a tout un travail qui est fait en amont avec cet objectif en tête »

On vous a vu travailler votre gainage après le match en dehors du vestiaire…

Oui, voilà. En fait, tout est vraiment pensé pour maximiser ma performance sur le terrain. Il y a tout un travail qui est fait en amont avec cet objectif en tête. J’aime beaucoup cet équilibre entre le développement et la performance immédiate. Ça fait beaucoup de travail en plus en dehors des matchs mais j’en suis vraiment satisfait. Je construis mes routines, mes habitudes. Je crée mon quotidien de joueur NBA en fait. Et puis il y a le fait de pouvoir parler à mes coéquipiers qui ont de l’expérience dans la ligue et j’essaie de m’inspirer de ce que chacun peut faire, d’essayer des éléments spécifiques de leur routine pour voir ce qui me convient et construire cette fondation.

Finalement, est-ce que l’ajustement principal pour vous vient plus en dehors du terrain ? Prendre vos repères dans cette vie NBA dans un nouveau pays et avec un nouveau mode de fonctionnement, plutôt que ce que vous pouvez vivre sur le terrain, même s’il y a une différence de style ?

Il y a beaucoup de différences au niveau basket par rapport à ce que j’ai pu connaitre en France et en Europe mais je dirais quand même que ce sont les à-côtés, ce qui est en dehors du terrain, qui me demande le plus d’ajustements. Quand je suis sur le terrain, c’est du basket, c’est familier, j’ai l’impression que je suis plus en contrôle, plus à l’aise que dans la vie de tous les jours. Les changements auxquels je dois faire face en dehors du terrain ont plus d’impact sur moi. Malgré tout, je pense que je gère bien la situation. C’est une super expérience, il y a beaucoup de découvertes mais ça reste du changement donc il faut s’adapter. Si je compare avec ce que j’ai vécu à Bourg ou en centre de formation, tout est beaucoup plus grand. Et tu ne peux pas vraiment t’y préparer à l’avance. Il faut le vivre pour vraiment comprendre cette nouvelle réalité. Mais il n’y a pas d’anxiété ou de peur ou de désillusion, je suis vraiment super content de vivre cette expérience. C’est une grosse étape de ma vie qui est en train de prendre forme, et j’essaie d’en profiter au maximum.

On imagine que la présence de Clint Capela à vos côtés vous permet d’aborder cette transition avec plus de sérénité ?

Oui oui, bien sûr. En plus francophone donc ça fait du bien de pouvoir parler français dans le vestiaire. Même si je me débrouille en anglais, il y a toujours des blagues ou des tournures de phrases que je ne comprends pas encore. C’est une culture différente et Clint a déjà vécu ça. Il est européen donc il a les mêmes habitudes que moi, il comprend d’où je viens. Du coup, il m’explique beaucoup de choses, on communique et j’en suis vraiment reconnaissant. En plus il a aussi beaucoup d’expérience dans cette ligue, donc que ce soit sur ou en dehors du terrain, je sais que je peux toujours faire appel à lui. Et il me l’a fait comprendre dès le début.

Propos recueillis à San Francisco.

Zaccharie Risacher Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2024-25 19 65 25 44.9 34.6 72.4 1.2 2.5 3.7 1.2 1.9 0.7 1.3 0.5 12.2

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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