La nouvelle, plus ou moins attendue, tombe et vient agiter la torpeur de l’été. Un lundi matin, à 9 h. Le communiqué des Spurs, publié ce 11 juillet 2016, est aussi long et riche que la carrière de l’homme. Mais l’information principale tient en une phrase : Tim Duncan vient d’annoncer sa retraite.
Et c’est tout. Alors que réactions et hommages pleuvent, il faudra attendre quelques jours de plus pour voir la légende de San Antonio prendre la parole. « Je commençais à ne plus prendre de plaisir, ce n’était plus aussi plaisant qu’avant. Et quand ce n’est plus plaisant, j’arrête », explique-t-il alors.
L’intérieur, dont l’équipe avait été éliminée au second tour des playoffs par le Thunder cette année-là, avait fait le choix d’une discrétion ô combien caractéristique. Près d’une décennie plus tard, qu’en sera-t-il d’un autre monument de ce sport, contre qui « TD » a croisé le fer à plusieurs reprises en finales NBA, LeBron James ?
Âgé de 39 ans, le « King » en dira peut-être davantage lors du « media day » à venir sur ses intentions de retraite. Lui qui s’apprête à atteindre l’un de ses derniers objectifs fixés en carrière : évoluer sous le même maillot que son fils, Bronny.
Un mémorable « Kobe tour »
Au-delà de la question du « quand », de la temporalité de son départ, il y a celle du « comment », les conditions de cette sortie de piste. Le joueur phare des Lakers pourrait suivre un autre « modèle » que celui employé par le joueur des Spurs à l’époque : celui suivi par Kobe Bryant la même année.
L’ancienne légende des Lakers avait fait l’annonce de son départ à venir… quelques semaines – le 29 novembre 2015 avec une lettre d’amour au basket sur le site The Players’ Tribune – après un début catastrophique sur les plans personnel et collectif.
Avec cette annonce, la saison des Lakers avait tourné à la vaste tournée d’adieux, parfois grotesque, centrée sur le futur retraité. Son ancien coéquipier à Los Angeles, Shaquille O’Neal, en avait été « super jaloux ». « Aller dans chaque ville pour que les gens me voient jouer mon dernier match. J’ai essayé d’oublier ça mais je ne peux pas, ça me tue », livrait l’ancien pivot.
Plus de réserve chez Dirk Nowitzki
Autre façon de faire, Dirk Nowitzki en 2019. La légende des Mavs avait re-signé pour une saison à Dallas, sans en dire davantage sur ses intentions à l’issue de celle-ci (si le physique tenait, l’Allemand disait en cours de saison vouloir prolonger l’aventure aux côtés de Luka Doncic). Il a finalement attendu son dernier match à domicile pour officialiser sa retraite, avant de jouer son tout dernier match à San Antonio.
Habitué des communications en grande pompe, LeBron James a donc une panoplie d’options devant lui. Chez ESPN, Dave McMenamin est de ceux qui le voient voir faire une annonce en amont de son départ. « On sera tous au courant, ce sera quelque chose à regarder à la télé. Ce sera la tournée de LeBron dans les 28 villes NBA, avec en point d’orgue des adieux spectaculaires », imagine-t-il.
Interrogé sur le sujet en février dernier, LeBron James penchait pour un « 50/50 », entre discrétion et tournée. « Il y a des moments où j’ai la sensation que je le dois à mes fans qui m’accompagnent depuis plus de deux décennies, je dois leur donner ce moment où dans chaque ville, on me lance des fleurs ou autres. Ça me semble cool. Dans le même temps, je n’ai jamais été bon pour recevoir les éloges. C’est bizarre pour moi », admettait-il.