A l’époque, son arrivée aux Warriors en avait surpris plus d’un. Deux ans après l’arrivée de Kevin Durant et deux bagues plus tard, DeMarcus Cousins rejoignait à son tour les Warriors pour évoluer aux côtés de Stephen Curry, Klay Thompson, « KD » et Draymond Green.
Il faut rappeler le contexte, DeMarcus Cousins s’était rompu un tendon d’Achille et face au manque de propositions intéressantes, l’ancien pivot des Kings et des Pelicans avait tout simplement choisi de prendre un petit contrat chez un « candidat au titre ». Et qui de mieux que les Warriors ? C’est ce dont Draymond Green s’est souvenu avec Cousins.
« Bob (Myers, l’ancien GM des Warriors) m’a appelé et il était paniqué, presque en hyperventilation, genre ‘Hé c’est fou ce qui se passe ici. Je sais que tu es en vacances mais je pense qu’on peut avoir DeMarcus Cousins, qu’est-ce que tu en penses ?’ », raconte Green. « Et je lui ai dit : ‘Bob, quoi ? De quoi tu parles ?’ Il m’a répondu : ‘Je pense qu’on peut avoir DeMarcus Cousins. Qu’est-ce que tu en penses ? Quand je lui ai parlé, j’ai eu l’impression qu’il était partant, mais il a besoin de te parler à toi et à Steph (Curry) et il a vraiment besoin de te parler parce que je suppose que vous vous êtes mis d’accord ou quelque chose comme ça.’ »
Bien que leur duo s’annonçait explosif puisque les deux joueurs étaient des spécialistes des fautes techniques, Draymond Green avait immédiatement validé l’arrivée de Cousins. Rappelons que Cousins avait joué avec le duo Curry-Thompson à la Coupe du monde 2014, puis avec Durant, Thompson et Green aux JO 2016.
« Et j’ai dit à Bob : ‘Première chose, ce n’est pas du tout un problème. Et deuxième chose Bob, si tu peux avoir DeMarcus Cousins, tu prends DeMarcus Cousins ! Et je me souviens que tout s’est fait et que tu as fini dans l’équipe pendant ta rééducation, » se rappelle l’ailier-fort des Warriors.
Encore des blessures
Après 11 mois de convalescence, le pivot All-Star avait bien retrouvé les parquets avec les Warriors. En 30 matches, il avait même tourné à 16.3 points, 8.2 rebonds, 3.6 passes, 1.3 interception et 1.5 contre. Mais l’acclimatation restait compliqué physiquement.
« C’était beaucoup de moments difficiles où je me sentais parfois en décalage, le rythme n’était pas bon, j’essayais de comprendre mon propre jeu au sein de l’attaque », explique Cousins. « Il y avait beaucoup de choses contre moi et en plus de ça, tu sais, j’avais juste confiance en mes mouvements. Je faisais des choses que j’avais l’habitude de faire, mais mon esprit me disait : ‘Tu peux encore le faire’, mais mon corps n’était pas sur la même longueur d’onde. »
Le pivot s’était même de nouveau blessé dès le premier match de la campagne de playoffs tout comme Klay Thompson et Kevin Durant après lui, et les Warriors s’étaient inclinés finalement face aux Raptors lors de leur cinquième finale de suite.
« C’était très difficile, mais il faut vous donner du crédit, j’étais entouré d’un très bon groupe, » reconnait-il. « Vous m’avez vraiment bien accueilli, vous avez travaillé avec moi, vous m’avez permis de trouver ma voie et finalement, ça a marché. Ça a vraiment marché. Nous avons finalement trouvé notre rythme, chacun a trouvé sa place au sein de l’équipe et tout le monde a connu le succès en même temps. »