Qu'est-ce qui cloche chez Mickey ? • Basket USA

Finaliste en 2009, finaliste de conférence en 2010, sorti au premier tour en 2011, Stan Van Gundy peut bien dire ce qu’il veut, son Magic est sur la pente descendante.

Dwight Howard focalise toutes les attentions alors qu’il ne sera free-agent qu’à l’issue de la saison prochaine. La tension est déjà palpable au royaume merveilleux de Mickey.

Plus de sous pour Picsou

Si les médias américains s’emballent frénétiquement chaque été pour les premières rumeurs, la situation en Floride du Nord est bien différente. Certes, on parle déjà de transferts mais en fait, Otis Smith est plus ou moins pieds et poings liés.

Avec le transfert de Turkoglu, Arenas et Richardson, le GM ancien voltigeur a des vertiges. Leurs salaires mirobolants le contraignent évidemment à la jouer serré au niveau budget. On parle de ci de là de possibles mouvements qui pourraient concerner les « salaires moindres » tels ceux de Jameer Nelson, JJ Redick voire Ryan Anderson ou Brandon Bass. Mais ces derniers ne pourraient pas ramener de gros poissons à Orlando.

Bingo pour Dingo

Non, la vraie question qui anime les débats en ce moment autour du Magic, c’est le rôle de Gilbert Arenas dans la rotation de Van Gundy. Le moustachu a-t-il bien ou mal utilisé le vétéran aux genoux en cristal ? Faut-il effectivement donner carte blanche au doux dingue qui a purgé une suspension d’un an après son histoire de gun ?

Dwight Howard a son avis bien tranché là-dessus. Selon lui, le coach n’a pas su mettre l’agent 0 dans de bonnes conditions pour produire des chiffres.

« J’ai eu l’impression qu’il n’a jamais pu retrouver son style de jeu. Mais surtout, il n’a pas joué beaucoup en même temps que moi. Je pense que cela aurait aidé l’équipe. On a eu quelques opportunités en playoffs, mais c’était déjà trop tard. »

Franchiser Superman

Le cas Arenas est extrêmement compliqué mais ce sera probablement la seule et unique chance pour Orlando de faire une bonne saison l’an prochain… et de, peut-être, pouvoir convaincre Superman de rester dans la péninsule.

Actuellement en pleine remise en forme, à base d’entraînement de boxe, Gilbert Arenas sait combien il a à se faire pardonner. Avec une adresse catastrophique de 34% et une propension à shooter la balle plus que de raison (2ème derrière Dwight), l’ancien Wizard ne peut plus se reposer sur ses capacités physiques pour créer le contact et obtenir des points faciles aux lancers (seulement 3 lancers par match contre 6 avant sa suspension).

Il devra au contraire se concentrer sur l’organisation du jeu offensif (il perdait 2 ballons par match) et retrouver, sinon sa capacité à driver fort, tout au moins, un shoot extérieur capable d’étirer le jeu autour d’Howard.

Le Hara Kiri de Van Gundy

Ironie de la situation, et preuve de la cacophonie qui règne au sein de la franchise, Van Gundy affirme ne pas posséder dans son roster de joueurs capables de « créer offensivement par le dribble (sous-entendu, par la pénétration, ndlr) » alors même que et Turkoglu, et Arenas ont précisément été recrutés pour ces qualités-là.

Pour critiqué qu’il fût à l’époque (et surtout en début de saison dernière), Rashard Lewis était un maillon essentiel du système Van Gundy ; et la situation actuelle du Magic rappelle cruellement que le succès de l’équipe (en 2009 notamment) reposait sur des shooteurs extérieurs qui n’avaient pas peur de dégainer (Piétrus, Lewis voire Courtney Lee).

Van Gundy n’en démordra pas. Il veut pouvoir entourer Howard de créateurs. Mais en s’obstinant à donner tous les ballons à Dwight dans la peinture, et délaissant complètement les autres aspects du jeu (les départs de Gortat et Pietrus ont considérablement fragilisé la défense par exemple), Orlando est en train de se faire hara kiri.

Faire revenir Tic et Tac ?

On l’a compris, la situation est grave et le marché des transferts risque bien d’être très compliqué pour le Magic qui devra faire contre mauvaise fortune bon cœur. Dans ce registre, on pourrait retrouver deux noms d’anciennes gloires locales : Vince Carter et Tracy McGrady. Les deux cousins, locaux de l’étape, ne sont plus que des joueurs de complément à ce stade de leur carrière ; mais à ce titre, ils seront probablement des cibles éventuelles dans le viseur d’Orlando.

Les changements dans le roster seront donc minimes pour la rentrée prochaine. Mais alors que l’avenir de la franchise va se jouer à travers la prochaine « Decision » de Dwight Howard de tester le marché, Orlando se voit contraint de donner les clés du camion au feu follet Arenas qui, pour 20 millions de dollars la saison, flinguera ou non le futur de la franchise floridienne…