Avec Jayson Tatum comme meneur de jeu, les Celtics avaient signé une entame de rêve sur le parquet d’Atlanta : 49 points inscrits en 13 minutes et une avance de 30 points (68-38) à quatre minutes de la fin. Et puis, le néant ! Alors qu’ils visaient une 10e victoire de suite, les Celtics vont tout simplement arrêter de jouer. Ils encaissent d’abord un 18-6 en fin de première mi-temps, puis ils subissent un 19-4 au retour des vestiaires.
Si adroits en premier quart-temps, les Celtics vont signer un affreux 1/15 à 3-points en deuxième mi-temps, et ils vont retomber dans leurs travers avec beaucoup d’isolations de la part du tandem Tatum-Brown. Une stat le prouve : une seule passe décisive dans le 4e quart-temps ! Les deux compères auront la balle de match, mais le premier va d’abord perdre un ballon, tandis que le second va louper son 3-points.
Jaylen Brown fait dans la métaphore automobile
Résultat : une défaite sur le fil, 120-118, face à des Hawks diminués, mais miraculés. C’est tout simplement le plus gros « comeback » de l’histoire des Hawks, depuis que la NBA a mis en place le « play-by-play ».
« On menait de 30 points, et on a, en quelque sort, enlevé le pied de l’accélérateur » explique Jaylen Brown. « Nous nous sommes un peu décontractés. Nous avons été un peu distraits et cela nous a coûté cher. Nous avions adopté la bonne approche, mais ce soir, ce n’était pas le meilleur exemple. »
Quand on vise le titre, et qu’on domine la NBA comme le font les Celtics depuis le début de saison, on ne peut pas se permettre de se relâcher. « C’est comme si on avait lâché le volant, mais peu importe que nous ayons 30 points d’avance ou 5 points de retard, nous devons avoir la même approche et le même état d’esprit » répète Jaylen Brown. « Ce sera un défi pour nous à l’approche de la dernière ligne droite de la saison, sachant que nous avons assuré la première place de la conférence Est. Nous devons encore travailler sur nous-mêmes ».
Ne pas tout gâcher avant les playoffs
Comme il le fait depuis 15 jours, Joe Mazzulla continue de faire tourner son effectif. Cette nuit, Derrick White, tout juste élu Joueur de la semaine, avait rejoint Jrue Holiday sur le banc. Sans sa paire d’arrières, la défense a pris l’eau après la pause, notamment sur les tirs extérieurs.
« Nous avions pris un très bon départ, mais c’est une bonne leçon que d’avoir laissé une équipe s’accrocher et faire la différence », note Joe Mazzulla. « Des choses comme ça vont arriver. Nous devons apprendre à les gérer, à gérer les ‘runs’. Ils nous ont bien défendus et je pense que nous avons raté de très bonnes occasions. Il faut les féliciter pour leur densité physique. Quand vous laissez les gars se rapprocher, quand vous permettez à différents « role players » de s’exprimer, peu importe qui vous jouez en NBA, une fois que le match devient serré, tout peut arriver. Ils tirent à 50% à 3-points, cela change tout dans le jeu. Nous avons tiré à 29%. »
Pour Jayson Tatum, « la pilule est difficile à avaler« . Mais pour l’ailier All-Star, meneur de jeu d’un soir, les Celtics ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. « On a foutu en l’air le match, et on le sait ! On est adultes et professionnels. On sait qu’on n’a pas fait le nécessaire pour gagner. »