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Pour être décisif, Nicolas Batum n’a eu besoin que de… trois secondes

NBA – Alors qu’il ne devait pas jouer, Nicolas Batum a été appelé à la rescousse dans le money time par Nick Nurse, le temps de trois secondes et d’une remise en jeu finalement cruciale.

Nicolas Batum

On connaissait les talonneurs, chargés de la touche au rugby, ou les kickers au football américain, préposés aux coups de pied. Il y a désormais Nicolas Batum, l’homme des remises en jeu des Sixers. Vendredi contre les Cavs, le Français était en tenue mais ne devait pas prendre part à la rencontre, puisqu’il est toujours gêné par ses adducteurs. Il est finalement entré en jeu pour trois secondes minuscules, mais ô combien précieuses pour assurer la victoire à Philadelphie.

Les Sixers étaient partis pour se faire très peur dans le money time. En tête de huit points à trente secondes de la fin, ils ne menaient plus que de trois unités cinq secondes plus tard avec trois lancers-francs offerts sur un plateau, puis une remise en jeu de Tobias Harris qui a viré à la panique et à deux nouveaux points express de Cleveland.

« Notre meilleur joueur pour les remises en jeu »

De quoi pousser Nic Nurse à faire rentrer son couteau suisse français, sur une seule jambe mais avec une seule mission. « Nico est notre meilleur joueur pour faire les remises en jeu« , a expliqué l’entraîneur de Philadelphie. « Mes assistants ne voulaient pas que je le fasse, mais je les ai convaincus de le faire s’habiller, et j’ai promis que ce serait juste pour remettre le ballon en jeu. Il n’aurait même pas à mettre le pied sur le terrain et on le sortirait aussitôt. »

Le plan s’est déroulé à merveille. Avec une touche à effectuer au milieu du terrain, Nicolas Batum n’a pas tremblé pour trouver Tyrese Maxey dans sa propre moitié de terrain, d’une passe lobée mais assurée. De quoi libérer le champ à son arrière pour provoquer la faute intentionnelle et des lancers-francs pour boucler l’affaire. « C’était fou » s’en amusait après le match Cam Payne. « Nico était sur le bord du terrain et il disait ‘c’est ca que je fais, c’est ça que je fais. Je prends le ballon à la fin des matchs’. Et il a pris la balle, a fait la remise en jeu et tout allait à partir de là. »

 

En trois secondes de jeu, Nicolas Batum n’aura pas eu le temps de noircir sa ligne statistique, à l’exception d’un +/- de +2. Le seul chiffre qui comptait. Ce succès au finish est d’autant plus important pour les Sixers, toujours privés de Joel Embiid, contre un adversaire direct pour le Top 4 à l’Est, et pour résister au retour de Miami et Orlando, septièmes et huitièmes, avec seulement deux victoires de retard.

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