« Oui, j’ai déjà connu quelques matchs comme ça, où c’est hors de ton contrôle, tu te fies aux arbitres en espérant qu’ils soient à la hauteur. Voilà ce qu’il en est. » Habile Malcolm Brogdon qui livre, sans risquer de prendre une amende pour avoir critiqué les officiels, son sentiment sur la fin de rencontre houleuse à OKC.
Avec une vingtaine de secondes à jouer sur le parquet du Thunder, le joueur des Blazers a été la cible d’une prise à deux. Son équipe menant d’un point, il a cherché à demander à un temps-mort. Idem pour son coach, Chauncey Billups qui, emporté dans son élan, s’est retrouvé sur le parquet tandis que les arbitres sifflaient une reprise de dribble.
Chauncey Billups déçu pour ses joueurs
Bilan des comptes : pas de temps-mort pour les Blazers et possession au Thunder donc, expulsion du coach des visiteurs et deux lancers-francs pour Shai Gilgeous-Alexander. Ce dernier n’en convertira qu’un seul sur deux, puis Jalen Williams s’occupera d’inscrire le tir de la gagne.
« C’était une situation difficile. On avait des temps-morts. Les arbitres sont généralement préparés à cela. À ce cas, cette situation… Je suis au milieu du terrain, j’essaie de demander un temps-mort. C’est juste un moment frustrant. Mes joueurs jouent trop dur pour cela », ne décolère pas le coach à l’issue de la rencontre.
Ce dernier rapporte que tous ses joueurs sont « frustrés », à commencer par son vétéran qui n’a pas obtenu le temps-mort demandé. « Que feriez-vous d’autre dans cette situation ? C’est une action tellement simple. Un coach au milieu du terrain, en dehors de mes lignes en train de demander… », poursuit le technicien avant de faire un geste de dépit de la main, puis de secouer la tête.
Une réclamation déposée
« Chauncey, tout le staff, demandait le temps-mort. Je me suis littéralement tourné vers l’arbitre sur la ligne de touche, et il était clair que l’arbitre ne voulait pas qu’on ait un temps-mort, donc on ne pouvait pas en avoir un. J’ai été touché au visage, je saignais à la fin. Ce n’est pas de notre faute », formule le meneur/arrière, auteur de 18 points et 7 passes décisives (mais autant de ballons perdus).
De son côté, l’arbitre en chef, Bill Kennedy, note que son collègue en première ligne était concentré sur la prise à deux « qui se trouvait juste devant lui, ce qui rend difficile d’une part d’entendre et d’autre part de voir un coach demander un temps-mort derrière lui. On lui apprend à arbitrer le jeu jusqu’à son terme. »
Pas d’erreur selon lui donc, alors que les Blazers ont déposé une réclamation qui paraît plus symbolique qu’autre chose. Un bon moyen d’évacuer un peu de frustration pour cette jeune équipe qui n’est pas passée loin de l’exploit sur le parquet de la meilleure équipe de l’Ouest.
« Ils nous ont écrasés de 62 points il y a une semaine et demie. On a dit à nos joueurs : ‘Écoutez, soit vous vous lâchez, soit vous allez vous faire rouler dessus’. C’est comme ça que ça marche. Aujourd’hui, nos gars ont très bien joué, ils ont partagé le ballon, défensivement je pense qu’on a fait du très bon travail », positive malgré tout Chauncey Billups.