Pour la troisième fois de l’histoire seulement, un match de saison régulière se tient en France, plus précisément à l’Accor Arena de Paris. Cette année, ce sont les Cavaliers et les Nets qui ont été choisis par la NBA pour la faire briller sur le continent européen mais Brooklyn a plutôt fait l’inverse, et Cleveland a tranquillement maîtrisé la rencontre (111-102).
Un match qui démarre timidement, notamment côté Nets, où la maladresse est au rendez-vous. Côté Cavs, Donovan Mitchell est agressif et déjà intenable sur jeu rapide, histoire de mettre son équipe sur de bons rails (16-4). L’entrée du virevoltant Cam Thomas apporte du dynamisme et fait du bien à Brooklyn, équilibrant quelque peu les débats, malgré un écart toujours situé autour de la dizaine de points (26-16).
Pas plus de suspense ni de rythme dans le deuxième quart-temps, tandis que Caris LeVert fait grimper l’avance des Cavaliers à coups de 3-points et lancers. Donovan Mitchell prend le relais quand il revient du banc et Lonnie Walker IV s’efforce, tant bien que mal, de réduire l’écart, mais les Nets restent trop faibles (45-29). Preuve que le public ne demande qu’à vibrer : le meilleur moment de cette première période, à sens unique (54-34), a lieu quand Ronaldo et David Beckham passent à l’écran géant…
Donovan Mitchell enflamme l’Accor Arena
Au retour des vestiaires, les Nets n’y sont toujours pas et les Cavaliers n’ont pas trop à forcer afin de rester confortablement aux commandes, grâce à Donovan Mitchell, Jarrett Allen et Isaac Okoro. L’intensité est au plus bas, le public est éteint et l’écart ne redescend aucunement, malgré Mikal Bridges ou Cam Thomas. L’odeur du « blowout » se fait sentir, ce qui pousse Brooklyn à user du… « hack-a-Thompson » ! Sans réussite pour autant, alors que Cleveland gère son avantage (78-60), pendant que Lonnie Walker IV puis Bridges claquent deux dunks pour réveiller la foule.
La rencontre s’anime enfin quand Tristan Thompson et Nic Claxton s’accrochent, après un run des Nets. Résultat : une expulsion pour Thompson et une technique pour Claxton. De quoi réveiller indirectement les Cavaliers, et notamment Donovan Mitchell qui se remet en route, alors que l’écart était revenu autour de la dizaine. Pour autant, Brooklyn ne lâche rien avec son trio Bridges – Thomas – Walker IV et le public se prend à rêver d’un « money time » enflammé (94-87)…
Le problème pour les Nets, c’est que Donovan Mitchell est juste insaisissable côté Cavs, recevant en prime l’aide de Caris LeVert, et il ne laisse donc pas passer l’occasion de parachever son carton offensif (45 points !) d’un joli succès. Cleveland l’emporte fort logiquement, et pour la quatrième fois de suite, pendant que Brooklyn continue de décevoir collectivement (sept défaites en huit matchs).
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Donovan Mitchell, roi de France. Récompensé par les « MVP ! MVP ! » de l’Accor Arena, « Spida » a tissé sa toile autour de ce match et gagné une belle place dans le coeur des fans français. Contrairement aux Nets, il n’a ainsi pas déçu ce soir, pour établir le nouveau record au scoring d’un Paris Game. Intenable du début à la fin, il a porté les Cavaliers sur ses épaules dès qu’il le fallait, faisant la totale à la défense new-yorkaise grâce à sa panoplie offensive variée (malgré 7 balles perdues). Une activité contagieuse, pour une performance de haut niveau dans la capitale. Les spectateurs l’en remercient !
– Brooklyn a déçu. Le Paris Game édition 2024 a globalement fait pschitt, car il n’y a presque pas eu de suspense. La faute, en grande partie, à des Nets qui ont eu besoin de quasiment… trois quarts-temps pour trouver leur rythme en attaque et arrêter de se montrer maladroits au shoot ou avec le ballon. Regrettable, car le public français n’a pas eu tant d’occasions de s’enflammer que cela, en dehors des arabesques de Donovan Mitchell, et alors qu’il était pourtant très demandeur. En espérant que le prochain (ou peut-être même les prochains) match en France soit plus réussi dans le contenu…
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.