DeMar DeRozan, le père Noël est en avance

La victoire contre les Bucks sans DeMar DeRozan et Zach LaVine ne fut pas un simple accident (positif) pour les Bulls. Puisque ce fut le premier succès d’une série de quatre, toujours sans Zach LaVine, blessé et absent pendant plusieurs semaines.

Si le calendrier a aidé (New Orleans, Charlotte, San Antonio) pour se relancer, Chicago va mieux, c’est clair, et DeMar DeRozan n’est pas étranger à cette réussite, qui est la meilleure séquence de la franchise cette saison.

Une simple et bonne lecture du jeu

L’ailier n’a pas gonflé sa moyenne de points pour compenser l’absence de son coéquipier. Au contraire, il a décidé de servir ses coéquipiers, avec 7.7 passes de moyenne sur les trois derniers matches, avec deux sorties à 10 passes.

« Il a beaucoup de mérite », estime Billy Donovan pour NBC Sports. « On en avait parlé pendant l’intersaison et, de beaucoup de manières, il est presque un autre meneur de jeu, avec son intelligence de jeu. Il sait qu’il attire de l’attention et qu’il peut être rapide et agressif dans ses décisions. Il fait un travail remarquable pour lâcher le ballon, pour nous aider à jouer avec un bon rythme, pour générer des bons tirs. »

Ce qui est intéressant dans les vingt passes délivrées par DeMar DeRozan contre les Pelicans et les Spurs, ce sont justement la nature de ces offrandes. L’ailier sert ses coéquipiers dans le mouvement collectif. Il n’est pas un rôle de scoreur qui attire deux ou trois défenseurs dans la raquette et lâche le ballon pour des tirs ouverts. L’ancien des Spurs lit bien le jeu, ses coéquipiers bougent et il donne des bons ballons pour des bons tirs.

« Il est comme ça, depuis le premier jour. Il a toujours fait des actions comme ça, mais on ne mettait pas nos shoots comme en ce moment », juge Patrick Williams. « C’est un joueur qui fait des passes, qu’on marque ou non, tant qu’on fait le bon choix. Il fera la passe l’action d’après. En ce moment, tout le monde sait comment jouer les uns avec les autres. L’alchimie se met en place et les « backdoor » le montrent bien. »

Un équilibre nouveau en l’absence de Zach LaVine

Les Bulls profitent de ce nouvel équilibre offensivement, qui a du mal à exister quand Zach LaVine et DeMar DeRozan sont ensemble sur le parquet, pour engranger les victoires.

« Je sais que la défense va me cibler quand j’ai la balle dans les mains. C’est à moi de trouver mes coéquipiers et c’est agréable de faire cela, de donner confiance aux autres. Et mon travail devient plus facile », explique notamment l’ancien joueurs des Raptors. « Comme les défenses sont concentrées sur Nikola Vucevic, Cob White ou Patrick Williams, je peux obtenir des shoots faciles. Il faut simplement lire le jeu. »

Même s’il n’a pas été adroit depuis deux matches (34% de réussite au shoot), DeMar DeRozan garde confiance. Il peut se reposer sur ses coéquipiers et ces derniers savent qu’ils pourront compter sur l’ancien All-Star en cas de besoin. Cette relation fonctionne depuis trois matches.

« Je pense qu’il est assez intelligent pour comprendre qu’il ne pourra rien faire sans nous. Il fait en sorte que tout le monde soit impliqué parce qu’il sait que, en fin de match, si les défenses le bloquent, et que les gars ne sont pas impliqués dans le jeu, il sera difficile de réussir des tirs », imagine Billy Donovan. « Je n’ai jamais eu l’impression de devoir marquer 30 ou 40 points pour gagner », ajoute DeMar DeRozan. « Il y a des moments où on a besoin de paniers et c’est là que mes coéquipiers s’appuient sur moi. Eux savent que mon objectif est de les faire avancer, de les mettre à l’aise. Et si le match est serré, alors je ferai au mieux de mes capacités. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.