En voyant les deux premières possessions du match, on se disait déjà que la soirée risquait d’être longue pour le Jazz. Elle l’a été pour cette équipe, sèchement battue de 50 points (147-97). Puisqu’un John Collins beaucoup trop mou ne se décidait pas à sortir de l’écran de Dereck Lively II, Luka Doncic se retrouvait beaucoup trop seul à 3-points.
Le Slovène convertissait son premier missile de la soirée, avant de remettre ça, quelques secondes plus tard, en transition et depuis le logo de son équipe. Les joueurs de l’Utah s’apprêtaient à subir la foudre de l’homme au bandeau noir, moteur principal à la force de frappe offensive texane.
Doncic en triple-double à la mi-temps
Une attaque déchaînée dans laquelle, en plus d’un Luka Doncic qui a encore exploité sa complicité dans le « pick-and-roll » avec Dereck Lively, chacun a cherché à faire la passe supplémentaire (37 passes décisives pour 7 ballons perdus). À l’instar du très utile Dante Exum, auteur d’une interception sur une relance de l’équipe adverse, avant de délivrer un petit bijou de passe dans le dos vers Derrick Jones.
Après douze minutes, Dallas menait déjà de 11 points, en ayant surtout inscrit 40 points (40-29). Les locaux ne finiront pas un quart-temps sans marquer au moins… 34 unités. En plus de profiter des pertes de balle adverses, pour se lâcher en contre-attaque derrière, les Texans se sont largement appuyés sur leur force : le tir à 3-points.
Le Slovène, son parfait lieutenant Kyrie Irving, plus heureux de loin qu’au dunk (il en a raté un tout seul dans le troisième quart-temps, avant d’en convertir un autre plus tard), ou Tim Hardaway Jr. ont tous contribué aux 22 paniers primés inscrits.
On ne retiendra pas grand-chose de la prestation du Jazz, toujours privé de ses meilleurs marqueurs Lauri Markkanen et Jordan Clarkson, et guidé par le jeune Ochai Agbaji (21 points) qui termine avec un terrifiant -47 lorsqu’il était en jeu. Aucun des titulaires n’a fait mieux que -35…
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Un triple-double express ! Le Slovène n’a pas eu besoin de jouer dans le quatrième quart-temps. Et pour cause, il avait fait la majorité du travail dès la première période, avec déjà 29 points au compteur et un triple-double (10 et 10). « J’ai cru qu’il allait finir à 50 points, 20 rebonds et 20 passes », s’emballe Tim Hardaway Jr. Sur le papier, cela aurait pu être le cas, mais le maître à jouer texan a levé pied dans le troisième quart-temps avec certes 11 points supplémentaires inscrits, mais seulement une passe de plus. Il s’agissait de son 60e triple-double en carrière, ce qui lui permet de dépasser Larry Bird à la 9e place dans l’histoire de la ligue dans cette catégorie. On rappellera que l’ancienne légende des Celtics a joué 897 matchs de saison régulière là où il s’agissait du 349e match de Luka.
– Une rouste quasi record. Les Mavs n’avaient jamais inscrit autant de points cette saison et à deux points près, ils s’offraient un nouveau record de franchise (sur 48 minutes). Dans les dernières minutes de jeu, ils ont compté 52 points d’avance, c’était un point de moins que la plus large victoire de leur histoire, établie en 2014 face aux Sixers (123-70). Côté Jazz, il s’agissait de la seconde pire défaite (égalée) de leur histoire, derrière un revers de 56 points (158-102) face à Milwaukee qui remonte à… mars 1979. Après la rencontre, Will Hardy pouvait parler d’une « performance absolument horrible » de la part de ses joueurs…
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.