Gagner, et idéalement gagner gros. C’est le seul et unique objectif de Mike Woodson à Indiana, son alma mater où il a joué entre 1976 et 1980. « Je suis ici pour gagner des titres de conférence Big Ten, et un titre national. C’est tout ce qui m’intéresse », avait par exemple déclaré « Woody » lors du « Media Day » de la Big Ten l’an passé.
Un an plus tard, l’entraîneur aux 25 saisons en NBA, qui s’apprête à démarrer sa troisième campagne à la tête des Hoosiers, constate alors qu’il n’a toujours pas rempli ses objectifs, qui demeurent évidemment inchangés.
« J’ai accepté ce poste pour remporter des titres en Big Ten et des titres nationaux, et ces deux dernières années je n’y suis pas parvenu », a ainsi répété Mike Woodson la semaine dernière, toujours au « Media Day » de la Big Ten. « Donc rien ne change cette saison. On doit gagner un titre en Big Ten. Puis une fois au tournoi NCAA, si nous avons la chance d’y accéder, ce sera un jour après l’autre. »
L’horloge tourne pour Mike Woodson
Les attentes de Mike Woodson pour les Hoosiers demeurent donc inchangées, à savoir conséquentes. Mais pourquoi se mettre volontairement une telle pression, alors que ses deux premières saisons étaient particulièrement réussies, au point d’être récompensé d’une prime par sa direction ? Car l’horloge tourne pour l’ancien entraineur des Knicks.
« Je ne veux pas attendre, il ne me reste plus beaucoup de temps », ajoute le coach de 65 ans. « Je veux tout rafler cette saison. De mon côté, il y a toujours un sentiment d’urgence. Je veux gagner maintenant. […] J’aime la compétition et les défis. C’est dans ma nature. Dans notre domaine, on ne peut pas avoir peur des défis. »
Pour tenter de débloquer son compteur de titres, Mike Woodson s’appuiera cette saison sur un effectif un brin remodelé : Jalen Hood-Schifino (Lakers) et Trayce Jackson-Davis (Warriors) sont en NBA, mais le « freshman » Mackenzie Mgbako, anciennement engagé à Duke, et le « sophomore » Kel’el Ware, « freshman » à Oregon, arrivent en renforts dans un effectif toujours solide et expérimenté, grâce notamment aux retours des arrières vétérans Xavier Johnson (6e saison) et Trey Galloway (4e saison).
« Ces deux dernières saisons, nous étions qualifiés pour le tournoi NCAA mais nous avons eu un blocage. C’est de ma faute. Maintenant, je dois trouver le moyen de leur faire franchir ce cap », conclut le coach du mythique programme aux cinq titres. « Je suis le coach, c’est ma responsabilité de les mettre en position de nous accrocher une nouvelle bannière au plafond. C’est la seule chose à laquelle je pense, tout le temps. »