« Ils ne font pas confiance aux coachs venus d’Europe, c’est évident. » Ainsi s’exprimait Zeljko Obradovic il y a deux ans, regrettant que, contrairement aux joueurs, les coachs du Vieux Continent ne parviennent pas à s’imposer dans la Grande Ligue. Aujourd’hui le Serbe se réjouit de voir l’un de ses compatriotes, Darko Rajakovic, à la tête d’une équipe NBA, les Raptors.
Celui-ci a certes une longue expérience américaine derrière lui désormais, démarrée en 2014 avec un premier poste d’assistant avec le Thunder. Mais le coach rookie de Toronto profite d’une opportunité dont Zeljko Obradovic n’a pas pu bénéficier une dizaine d’années plus tôt.
Zeljko Obradovic a adoré son court passage aux Pistons
L’homme aux neuf Euroligue était en effet passé brièvement par les Pistons, en 2012. « Quarante jours » au sein de la franchise du Michigan sans jamais recevoir « d’offre concrète » malgré des échanges avec le GM de l’époque, Joe Dumars. « Je veux être clair et précis : ce passage là-bas a été fantastique pour moi », résume-t-il toutefois.
Le coach serbe a encore ses entrées dans la Grande Ligue. Cet été, il a par exemple assisté à un séminaire organisé par Sergio Scariolo avec Joe Dumars justement, désormais vice-président de la ligue.
« Avant cela, (Scariolo) était aux Toronto Raptors (comme assistant) et j’étais intéressé par leur décision de prendre Darko Rajaković comme entraîneur principal. J’ai une relation fantastique avec lui, nous parlons beaucoup », décrit Zeljko Obradovic, repris par EuroHoops. Et selon lui, un facteur a beaucoup joué dans sa nomination : son âge (44 ans).
Darko Rajakovic, un coach idéal pour une reconstruction ?
« Ils estiment qu’avec un jeune entraîneur, il sera beaucoup plus facile de développer de jeunes joueurs. Ils pensent que ce sera beaucoup plus facile qu’avec Scariolo (62 ans), qui s’efforce d’obtenir des résultats. Vous imaginez ça en Euroleague, que le résultat ne soit pas la priorité ? Je n’y crois pas, tout le monde veut au moins une place dans les huit premiers », tranche le technicien, les Raptors entrant en effet dans une phase de reconstruction.
Ce dernier, en guise de conseil indirect à son compatriote, se souvient d’une conversation qu’il a eue dans les années 1990 avec Rick Carlisle, à l’époque où il entraînait le Real Madrid. Ce jour-là, l’actuel coach des Pacers lui avait dit : « En NBA, 80% du travail de coach est basé sur la relation avec les joueurs, et 20% sur le basket, les détails. »