La Coupe du monde 2023 marquera-t-elle le retour du Canada au premier plan sur la scène internationale ? Seule la vérité du terrain nous le dira ces prochaines semaines, mais sur le papier il est en tout cas certain que la sélection nord-américaine présente cette année un des meilleurs effectifs de son histoire, peut-être même le meilleur. Après une traversée du désert sur la scène internationale qui dure depuis quasiment 25 ans (aucune qualification aux JO depuis 2000 et jamais mieux que la 13e place en Coupe du monde, en 2002), les représentants canadiens d’aujourd’hui espèrent forcément être ceux qui redonneront de la dignité à leur nation.
« Je pense que notre réflexion est la suivante : ‘Réalisons un truc unique. Tous ensemble’ », explique ainsi Nickeil Alexander-Walker au sujet du groupe canadien actuel, engagé en 2021 auprès de leur fédération pour un cycle de trois ans, jusqu’aux Jeux olympiques de Paris. « Il était temps que nous considérions l’équipe nationale comme quelque chose d’important. Et de nombreux gars sont à fond dans le projet. »
Culture et solidarité en mots d’ordre
Pour la première fois depuis (trop) longtemps, le Canada s’y prend donc enfin de la bonne manière pour préparer ses futures échéances : en misant sur la continuité d’un groupe, comme la France ou surtout l’Espagne, sans doute la nation la plus consistante du monde en termes de résultats et de médailles remportées au fil des années.
« Il y a une culture que nous commençons à construire, et je pense que cette culture explique l’engagement de [plusieurs gros noms]. Et c’est la recette des meilleures équipes. En Europe surtout, les meilleures équipes sont celles qui jouent ensemble depuis longtemps », notait d’ailleurs Shai Gilgeous-Alexander plus tôt ce mois-ci. « Nous sommes capables d’accomplir de grandes choses, c’est à nous de décider à quel point. Il n’y a aucun doute que notre groupe est suffisamment talentueux [pour gagner la Coupe du monde]. Maintenant, c’est à nous d’agir en équipe. Si tel est le cas, tout ira bien pour nous. »
De son côté, RJ Barrett apprécie de joindre enfin ses forces à celles de ses compatriotes sous la tunique canadienne, après plusieurs années à simplement les croiser sur les planches NBA durant la saison. Notamment ceux qui sont de la même génération que lui, comme les cousins Alexander ou encore Dillon Brooks et Lu Dort.
« On se connait depuis qu’on est gamins. C’est comme une famille. On se croise pendant l’année [en NBA], pour la plupart. Mais d’être réunis ensemble ici, c’est une bonne chose. », déclare en effet l’ailier des Knicks, parmi les hommes forts de la préparation du Canada ces derniers jours.
Une préparation plutôt convaincante pour Jordi Fernandez et ses hommes, vainqueurs notamment de l’Allemagne et de l’Espagne. De quoi justifier l’impression laissée lors de l’annonce de la sélection : ce Canada semble enfin capable de viser une médaille dans une compétition internationale.
Crédit photo : Canada Basketball