Jaren Jackson Jr. et Paul George partagent les anecdotes les plus folles sur Steven Adams

Être coéquipier de Steven Adams est une expérience marquante. Il faut dire qu’en plus de sa dimension physique impressionnante, le pivot néo-zélandais possède un parcours et une personnalité assez singulières dans le monde de la NBA. Le « Kiwi » a notamment grandi au milieu de 17 frères et soeurs, et il a profité de la pause du Covid pour… redevenir fermier en Nouvelle-Zélande et maintenir sa condition physique auprès de ses vaches !

Autant dire qu’on n’est jamais à l’abri d’une anecdote folle avec Steven Adams. Invité du podcast « Podcast P with Paul George », Jaren Jackson Jr, son actuel coéquipier à Memphis, en a délivré quelques-unes en compagnie de Paul George, qui a partagé le vestiaire de « Steve-O » à Oklahoma City, de 2017 à 2019.

« C’est l’une des meilleures personnalités de la NBA. C’est ce que je dis à tout le monde, il est juste différent », a lancé PG. « Il fait partie des coéquipiers préférés, juste parce qu’il était lui même, un bon être humain, de A à Z ». 

Il s’auto-mutile pour obtenir un temps-mort

Paul George a ainsi décrit un joueur « dur à cuir » et doté d’un engagement qui force l’admiration, comme lorsqu’il avait essayé d’obtenir un temps-mort pour son équipe… en se faisant saigner !

« Parmi les histoires marrantes que j’ai vécues avec lui, on était en fin de match, on n’a plus de temps-mort. Le jeu s’était arrêté, je crois que c’était parce que les arbitres revoyaient quelque chose, ou un truc du genre. On avait besoin d’un temps-mort, mais on n’en avait plus. Et je regarde Steven, et je le vois commencer à se gratter la joue, mais vraiment fort. Je lui demande :  ‘Tu fais quoi ?’. Et il me dit : ‘On n’a plus de temps-mort. J’essaie de saigner !’. Il voulait se mettre à saigner pour que les arbitres nous donnent un temps-mort. Je me suis dit : ‘Frère !’. Mais je respecte ça. Il y a eu des tas de moments comme ça, c’est vraiment un guerrier. Il va prendre un coup, et juste dire : ‘C’est rien’.

Steven Adams ne porterait ainsi pas beaucoup d’attachement à son style vestimentaire, et sa sensibilité au froid ne serait pas la même que le commun des mortels.

« Il continue de porter ses claquettes partout où il va, avec les pieds à l’air ? », a demandé Paul George. « Un jour, on était à Chicago, et il portait ses claquettes, alors qu’il faisait vraiment froid, c’était un vortex polaire ! Tu le verras porter un gros manteau, mais avec des claquettes, les pieds à l’air, sans chaussettes ».

Mais ce qui impressionne évidemment le plus chez Steven Adams, c’est sa dimension physique, sa carrure et donc sa capacité à encaisser les chocs.

« Il retourne au vestiaire blessé pratiquement à chaque match. Et il revient. On en est au point où si tu le vois dans le vestiaire, c’est comme si c’était normal. Il vient « juste » de se tordre la cheville, mais il va revenir ensuite », raconte Jaren Jackson Jr, pour qui « il n’y a aucun joueur plus costaud » en NBA. « Tous les joueurs ont leurs préparateurs physiques attitrés, avec leurs programmes respectifs. Ce gars s’échauffe tout seul, il s’entraîne seul, il fait sa rééducation seul, il fait sa muscu seul ».

Inutile de préciser qu’il n’est pas du genre à simuler, et que sa blessure au genou était sérieuse pour l’empêcher d’aider ses coéquipiers sur la deuxième partie de saison, une absence qui aura coûté cher aux Grizzlies.

Déménageur de pivot

Sa force herculéenne s’illustre notamment lors des moments chauds qui peuvent se produire autour des matchs. Lorsque, avec une grande sérénité, il est amené à devoir calmer les esprits.

« Il n’y a pas moyen de le bouger », a ajouté Paul George. « S’il y avait une bagarre, il prenait le pivot adverse, le portait et le déplaçait comme s’il s’agissait d’un enfant. S’il y avait une altercation, il prenait le joueur et l’éloignait de l’autre côté du terrain, du genre, ça suffit ».

Alors pivot des Bulls, Tony Bradley pourrait en attester, lui qui avait eu le malheur de perdre son sang-froid devant Ja Morant, et s’était retrouvé à se faire « bouger » par Steven Adams, également passionné d’UFC.

L’échange avec Jaren Jackson Jr. se conclut par la possibilité de recevoir un jour Steven Adams dans le podcast de Paul George. Et le défenseur de l’année de le prévenir : « Il va falloir le retrouver, parce que là, il doit être au milieu de nulle part, à chasser, à faire des trucs de fou. Il ne sera même pas en train de shooter, mais probablement en train de courir après quelque chose, se battre à mains nues avec des animaux pour les ramener à la maison ».

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.