« J’ai vu les six. (Six) briques. » Joe Mazzulla décrit à sa façon l’effondrement des Celtics dans le « money time » du Game 6 face au Heat, matérialisé par un 0/6 aux tirs. À quatre minutes de la fin, après une action à 3-points de Marcus Smart, ses hommes avaient pourtant les cartes en main pour s’imposer quasi sereinement avec 10 points d’avance (88-98).
Tir à 3-points manqué de Jayson Tatum après une isolation, « airball » de Marcus Smart à la même distance, shoot manqué de Robert Williams à proximité du cercle, « floater » manqué par Derrick White… Boston a connu un gros trou d’air offensif tandis que Jimmy Butler montait en puissance de l’autre côté du terrain.
« Ils sont passés en zone, ce qui nous a un peu ralentis. On a eu de très bons tirs, on n’a pas réussi à les convertir », résume le coach. Même constat pour Derrick White selon qui les Celtics et lui ont « continué à avoir confiance, à faire le bon choix. Il fallait continuer à se faire confiance. »
Un sacré challenge car pendant que l’attaque des Celtics se grippait, Miami poussait très fort. Au point qu’à trois secondes de la fin, Jimmy Butler a obtenu la faute d’Al Horford derrière la ligne à 3-points et redonné un point d’avance à sa formation grâce à une parfaite série de lancers-francs.
« Je n’ai pas eu le temps de penser que la saison était peut-être terminée »
« C’est fou. L’un des ramasseurs de balles m’a posé la question après le match. Je lui ai répondu que j’étais conscient du score, de ce qui se passait, mais tu ne réalises pas l’ampleur de la situation, tu restes dans l’instant présent. Je n’ai pas eu le temps de penser que la saison était peut-être terminée. Je me suis dit : non, il nous reste trois secondes, on va essayer de faire un truc », livre ainsi Jayson Tatum.
Le « truc » en question s’est terminé par une claquette au buzzer miraculeuse de Derrick White pour arracher la victoire et un septième match.
« Franchement à ce moment-là, je suis en pleine prière. Quelle que soit la prière que j’avais, quel que soit le ‘douâa’ (invocation dans l’islam) que j’avais, je la récitais sans cesse dans ma tête. Je savais que notre saison était au bord du gouffre », lâche Jaylen Brown en suggérant une intervention divine.
Joe Mazzulla retiendra, lui, le fait que ses joueurs ont continué à se battre : « J’ai apprécié la résilience des joueurs. On a eu des occasions de s’effondrer, et on l’a fait. Les gars ont fait preuve de résilience. C’est tout. »