“Mr Big Shot” a déjoué dans le “money-time” et quand Billups passe au travers quand se joue un match, Detroit en sort rarement indemne. Outrageusement dominée pendant deux quarts-temps, les premiers, Philly l’insolente en profite pour créer la première sensation de ces play-offs en s’imposant à Auburn Hills 90-86. Le binôme des Andre, Iguadola (16 pts, 9 rbds, 8 assists) et Miller (20 pts) bien épaulé par Willie Green (17 pts), a répondu présent pour ce test grandeur nature. Invités surprise de la grande fête annuelle après avoir bouclé la saison sur un probant 22-12, les Sixers placent désormais les Pistons dans l’obligation de s’imposer dans un Game 2 que les protégés de Mo Cheeks joueront avec encore moins de pression.
“Le coach nous a dit de jouer l’attaque sans nous décourager. Il a multiplié les systèmes pour moi, il m’a donné la balle en me demandant de créer et de faire la différence“, commentait tout heureux le “swing man” Iguadola, MVP de ce Game 1 où l’horlogerie des Pistons a dévoilé des failles inconnues jusque-là. A commencer par son maître à jouer Chauncey Billups. L’ancien MVP des Finals a raté quatre lancers-francs primordiaux en plus d’un lay-up dans les dernières minutes, alors que Philly avait réussi à combler un retard de 15 points. Une vraie faillite pour celui qui en saison tournait à 96% de réussite sur la ligne de réparation dans les trois dernières minutes.
“On a vraiment mal attaqué le troisième quart-temps et ça nous a fait perdre notre rythme. Mes erreurs ont coûté cher. Après, Rasheed a un lay-up pour égaliser mais il le rate, que voulez-vous faire“, regrettait, lucide, le meneur de jeu de la deuxième meilleure formation de l’Est. Auteur d’une partition remarquable avec 24 pts, 9 rbds et 7 blocks (record de la franchise en play-offs), Wallace a raté le panier le plus important de la rencontre. Et voilà Detroit mis sous pression. Qui l’eut cru ?