Il y a seulement un an et demi, les Celtics étaient très loin de l’équipe qu’ils sont aujourd’hui, capable de viser le titre au sortir d’une participation aux Finals. Mi-janvier 2022, ils se classaient ainsi 11e à l’Est, avec un bilan négatif, avant que le vent ne se mette à tourner de manière significative.
Ce qui a, en partie, provoqué ce changement soudain, c’est cette habitude nouée par Jayson Tatum et Jaylen Brown quand les choses n’allaient pas à Boston : partager les séances vidéo l’un avec l’autre, plutôt que de les réaliser individuellement ou avec le reste du groupe. Ce qui est beaucoup plus commun.
Joe Mazzulla déjà au coeur de la machine
« Je pense que c’est ce qui nous a vraiment aidés : regarder les vidéos ensemble et communiquer », indiquait Jayson Tatum en marge des Finals 2022, concernant cette évolution déterminante à ses yeux. « Je sentais que ça ressemblait à un point de rupture : soit ça lançait notre saison, soit ça la cassait et, au lieu de nous séparer, nous nous sommes rapprochés. »
Pour leur coach, Joe Mazzulla, il s’agit surtout d’une preuve de maturité de la part des « Jay’s » et ce développement génère, dans leur jeu, « plus de lectures, de responsabilités et de liberté dans la prise de décisions ». D’ailleurs, l’entraîneur des Celtics, qui a succédé à Ime Udoka à la tête des C’s, était également parfois présent pour assister à ces sessions, quand il n’était qu’un simple assistant.
« La plupart du temps, Joe faisait partie de ces séances vidéo et il les dirigeait, même quand il n’était pas encore coach principal », confirme Jaylen Brown. « J’ai toujours aimé la manière dont Joe analyse le jeu et la vidéo. Il relève des choses que nous n’aurions peut-être pas vues et ça nous a aidés à mieux comprendre le jeu. »
Avec le recul, les minutieux Jayson Tatum et Jaylen Brown s’accordent pour dire que ces moments étaient essentiels pour leur permettre de franchir un nouveau cap dans le jeu. Individuellement bien sûr, mais aussi collectivement, car cela profite à tous les Celtics. Tant en défense qu’en attaque, où la liberté prédomine —malgré quelques systèmes prédéfinis— pour des questions d’imprévisibilité et de rythme.
« Nous avions encore beaucoup de choses à apprendre dans le jeu, d’aspects sur lesquels grandir, et nous avons commencé à le voir. Le jeu se ralentissait lors des séances vidéo et vous pouviez voir où votre croissance avait besoin de se faire », déclare ainsi Jaylen Brown, plus responsabilisé que jamais sur le plan offensif.
Les doutes sur leur cohabitation désormais envolés
Autre point positif de ces séances vidéo : elles ont donc rapproché les « Jay’s », régulièrement critiqués par le passé, car on les disait incapables de cohabiter pour mener les Celtics jusqu’aux sommets. Il n’empêche qu’ils ont toujours été désireux de faire changer les choses dans le Massachusetts, avec l’aide de Joe Mazzulla.
« Tout le monde disait la même chose, mais personne n’essayait de nous aider et c’est pour ça que Joe [Mazzulla] était différent : il nous a montré les choses », ajoute Jaylen Brown. « Il nous a aidés à analyser le jeu, identifier les domaines où nous pouvions progresser, voir où nous pouvions nous rendre le jeu plus facile. Ça s’est fait lors de quelques-unes de ces sessions vidéo et c’est là que s’est faite la différence. »
« Ils ont toujours été désireux d’apprendre et de grandir », affirme de son côté le coach des Celtics. « La vérité, c’est qu’ils veulent gagner et jouer ensemble. Ce sont de très bons joueurs, qui se soucient l’un de l’autre. Ce n’était pas une histoire d’égoïsme ou autre, mais c’est surtout que nous n’avons pas nécessairement mis en place le système pour qu’ils prennent les défenses à revers ensemble. Quand deux gars si talentueux travaillent conjointement, il y aura toujours des difficultés et des moments comme ça, mais ils ont été capables de les surmonter. Et ça décollé à partir de là pour eux. »
Dix-huit mois plus tard, c’est peu dire que Jayson Tatum et Jaylen Brown ont décollé, au même titre que les Celtics, que beaucoup considèrent désormais comme les grands favoris pour le titre. Ce qui n’aurait probablement pas été rendu possible si les sessions vidéo communes des « Jay’s » n’avaient pas été instaurées.
« Ce qui les rend tellement bons, c’est qu’ils savent qu’ils peuvent toujours s’améliorer », estime Joe Mazzulla, très proche d’eux. « Combien de superstars sont comme ça ? C’est ce que je ressentais chez eux et ce que je voulais faire ressortir. Je sais qu’ils sont bons et je sais qu’ils le savent, mais je sais également qu’ils veulent vraiment progresser et je me suis donc demandé comment faire pour que ce soit le cas. »
Tirs | Rebonds | |||||||||||||
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Joueurs | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Bp | Int | Ct | Fte | Pts |
Jayson Tatum | 74 | 35.7 | 47.1 | 37.6 | 83.3 | 0.9 | 7.2 | 8.1 | 4.9 | 2.5 | 1.0 | 0.6 | 2.0 | 26.9 |
Jaylen Brown | 70 | 33.5 | 49.9 | 35.4 | 70.3 | 1.2 | 4.3 | 5.5 | 3.6 | 2.4 | 1.2 | 0.5 | 2.6 | 23.0 |
Kristaps Porzingis | 57 | 29.6 | 51.6 | 37.5 | 85.8 | 1.7 | 5.5 | 7.2 | 2.0 | 1.6 | 0.7 | 1.9 | 2.7 | 20.1 |
Derrick White | 73 | 32.6 | 46.1 | 39.6 | 90.1 | 0.7 | 3.5 | 4.2 | 5.2 | 1.5 | 1.0 | 1.2 | 2.1 | 15.2 |
Jrue Holiday | 69 | 32.8 | 48.0 | 42.9 | 83.3 | 1.2 | 4.2 | 5.4 | 4.8 | 1.8 | 0.9 | 0.8 | 1.6 | 12.5 |
Payton Pritchard | 82 | 22.3 | 46.8 | 38.5 | 82.1 | 0.9 | 2.4 | 3.2 | 3.4 | 0.7 | 0.5 | 0.1 | 1.3 | 9.6 |
Sam Hauser | 79 | 22.0 | 44.6 | 42.4 | 89.5 | 0.6 | 2.9 | 3.5 | 1.0 | 0.4 | 0.5 | 0.3 | 1.3 | 9.0 |
Al Horford | 65 | 26.8 | 51.1 | 41.9 | 86.7 | 1.3 | 5.1 | 6.4 | 2.6 | 0.7 | 0.6 | 1.0 | 1.4 | 8.6 |
Neemias Queta | 28 | 11.9 | 64.4 | 0.0 | 71.4 | 1.9 | 2.5 | 4.4 | 0.7 | 0.5 | 0.5 | 0.8 | 1.8 | 5.5 |
Luke Kornet | 63 | 15.6 | 70.0 | 100.0 | 90.7 | 1.9 | 2.3 | 4.1 | 1.1 | 0.3 | 0.4 | 1.0 | 1.2 | 5.3 |
Xavier Tillman, Sr. | 20 | 13.7 | 51.5 | 28.6 | 57.1 | 0.7 | 2.0 | 2.7 | 1.0 | 0.3 | 0.5 | 0.5 | 0.8 | 4.0 |
Svi Mykhailiuk | 41 | 10.1 | 41.6 | 38.9 | 66.7 | 0.3 | 1.0 | 1.2 | 0.9 | 0.3 | 0.3 | 0.0 | 0.5 | 4.0 |
Drew Peterson | 3 | 7.6 | 66.7 | 60.0 | 0.0 | 0.0 | 0.3 | 0.3 | 0.3 | 0.3 | 0.7 | 0.0 | 0.3 | 3.7 |
Oshae Brissett | 55 | 11.5 | 44.4 | 27.3 | 60.2 | 1.1 | 1.8 | 2.9 | 0.8 | 0.4 | 0.3 | 0.1 | 1.0 | 3.7 |
Lamar Stevens | 19 | 6.4 | 46.7 | 37.5 | 72.7 | 0.6 | 1.0 | 1.6 | 0.4 | 0.5 | 0.3 | 0.3 | 0.7 | 2.8 |
Dalano Banton | 24 | 7.1 | 37.3 | 12.5 | 80.0 | 0.5 | 1.0 | 1.5 | 0.8 | 0.4 | 0.2 | 0.1 | 0.8 | 2.3 |
Jaden Springer | 17 | 7.6 | 43.3 | 18.2 | 87.5 | 0.5 | 0.7 | 1.2 | 0.5 | 0.5 | 0.6 | 0.2 | 1.0 | 2.1 |
J.d. Davison | 8 | 4.9 | 41.7 | 42.9 | 75.0 | 0.3 | 1.0 | 1.3 | 1.3 | 0.3 | 0.1 | 0.1 | 0.5 | 2.0 |
Jordan Walsh | 9 | 9.3 | 40.0 | 22.2 | 50.0 | 0.6 | 1.7 | 2.2 | 0.6 | 0.3 | 0.6 | 0.1 | 1.2 | 1.7 |