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Le bilan des Français : une annus horribilis pré-Victor Wembanyama

NBA – Avec des leaders en berne et une nouvelle génération qui peine à prendre la relève, le clan tricolore de NBA présente un visage bien maussade au terme de la saison régulière.

À l’image de Rudy Gobert qui, sur un coup de sang, a filé un coup de poing à l’un de ses coéquipiers et a tout simplement mis en péril sa présence pour le play-in décisif de mardi à Los Angeles face aux Lakers, la saison des Français de NBA a été compliquée, voire carrément chaotique, de bout en bout.

Une année de vache maigre, une « annus horribilis » même, avec des leaders en berne et des « role players » inconstants et plus souvent présents sur le banc que sur les planches. On se consolera en se disant que c’est pour mieux préparer l’arrivée de Victor Wembanyama lors de la prochaine Draft…

Evan Fournier pestiféré

L’information majeure, c’est en tout cas que nos internationaux n’ont plus tellement la cote en NBA, à l’instar d’Evan Fournier qui a disparu des radars, relégué au bout du banc des Knicks par un Tom Thibodeau inflexible.

L’arrière vétéran, leader offensif des Bleus ces dernières années, qui tourne à 14 points en carrière, n’a pu disputer que 27 matchs (son plus petit total en carrière !), et ce seulement à toutes petites doses (16 minutes en moyenne, plus petit temps de jeu depuis sa saison rookie !), pour 6 points et 2 rebonds par match…

À vrai dire, seuls trois joueurs tricolores ont dépassé la barre des 70 matchs joués : Nicolas Batum (78), Killian Hayes (76) et Rudy Gobert (70). Ce sont d’ailleurs les seuls à dépasser les 20 minutes par rencontre et seulement deux atteignent, encore difficilement, la barre des 10 points marqués (Rudy Gobert et Killian Hayes). C’est historiquement faible pour la France, qui avait établi de plus hauts standards avec la génération Tony Parker – Boris Diaw à partir des années 2000.

Derrière, Frank Ntilikina (47) et Théo Maledon (44) cumulent à peine plus d’une saison entière à deux, tandis qu’Ousmane Dieng (39) frôle aussi la demi-saison… Moussa Diabaté (22) et Olivier Sarr (9) ont également été tenus à la portion congrue.

Une cuvée historiquement faible

Au final, cela fait donc neuf Français qui ont joué cette saison en NBA, soit seulement un de plus qu’en G-League, sachant que quatre d’entre eux (Théo Maledon, Ousmane Dieng, Moussa Diabaté, Olivier Sarr) ont fait l’ascenseur entre les deux ligues. Un constat cinglant : c’est Theo Maledon, en « two-way contract » et donc limité en termes de matchs joués, qui dispose du quatrième plus gros total de rencontres disputées et finit troisième meilleur scoreur français de NBA (à 6.7 points).

Comme un symbole de cette joyeuse galère, Rudy Gobert, le leader du clan tricolore, a été privé de All-Star Game après trois nominations consécutives. Plus encore, l’ancien Choletais a traversé cahin-caha une difficile année de transition entre l’Utah et le Minnesota. S’il a encore produit des chiffres corrects (13 points et 12 rebonds de moyenne), il n’a pas eu le même impact dans le dispositif de jeu de Chris Finch (+6 points sur 100 possessions en défense mais -5.7 en attaque, selon Clean The Glass)…

Dixième meilleur scoreur de son équipe, à 6 points de moyenne « seulement », Nicolas Batum a lui aussi un peu baissé de régime, même s’il est par contre toujours aussi précieux par sa polyvalence (4 rebonds, 2 passes), son expérience et sa défense dans une équipe qui vise haut, et joue gros, sur les playoffs à venir. Mais « Batman » pourrait avoir son rôle à jouer face à Kevin Durant dès le premier tour !

La relève se fait attendre

Une autre donnée importante, c’est que la relève peine à montrer le bout de son nez. Les dernières générations de joueurs draftés ne parviennent pas vraiment à se faire leur place. Killian Hayes (10 points, 6 passes mais seulement 27% à 3-points en carrière) a ainsi beau avoir signé sa meilleure saison en carrière, il n’est pas vraiment assuré de faire partie des plans des Pistons, eux qui vont changer de coach cet été.

Mais plus généralement, ni les joueurs formés dans les universités américaines, comme Killian Tillie et Joël Ayayi à Gonzaga, Yves Pons à Tennessee ou Olivier Sarr et Jaylen Hoard à Wake Forest, ni les joueurs passés par la formation tricolore, tels Frank Ntilikina, Sekou Doumbouya, Théo Maledon ou, avant eux, Timothé Luwawu-Cabarrot, Guerschon Yabusele et Petr Cornelie, n’ont réussi à percer dans la Grande Ligue.

La marche est-elle de plus en plus haute ? Peut-être. Le talent en NBA est-il de plus en plus dense ? Possible également. Cette génération tricolore manque-t-elle de son côté de ce petit « quelque chose » pour se démarquer ? Oui, il le semblerait, et cela se confirme d’année en année, depuis maintenant trois ou quatre saisons…

Mais, comme toujours outre-Atlantique, il s’agit surtout d’être là au bon moment. Il faut non seulement avoir le talent, mais aussi tomber dans la bonne situation et dans les bonnes conditions. L’exemple de Boris Diaw à Phoenix en 2005 en atteste de manière positive et celui d’Evan Fournier cette saison de manière négative, malheureusement.

Pourcentage Rebonds
# Joueur Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
1 Victor Wembanyama SAS 71 29.7 46.5 32.5 79.6 2.3 8.4 10.6 3.9 2.2 1.2 3.7 3.6 21.4
2 Rudy Gobert MIN 76 34.1 66.1 0.0 63.8 3.8 9.2 12.9 1.3 3.1 0.7 1.6 2.1 14.0
3 Bilal Coulibaly WAS 63 27.2 43.5 34.6 70.2 0.9 3.2 4.1 1.7 2.2 0.9 1.4 0.8 8.4
4 Killian Hayes DET 42 24.0 41.3 29.7 66.0 0.3 2.6 2.8 4.9 1.8 0.9 1.2 0.5 6.9
5 Evan Fournier DET 32 18.1 35.7 25.4 80.6 0.2 1.7 1.8 1.5 1.5 0.9 0.7 0.2 6.9
6 Nicolas Batum PHI 60 25.5 45.3 39.5 71.4 1.2 3.0 4.1 2.1 1.8 0.8 0.7 0.6 5.3
7 Ousmane Dieng OKC 33 11.1 42.2 30.0 87.5 0.3 1.2 1.5 1.1 0.7 0.2 0.6 0.2 4.0
8 Rayan Rupert POR 39 16.2 33.5 35.9 76.0 0.6 1.7 2.4 1.6 1.4 0.3 0.8 0.1 4.0
9 Sidy Cissoko SAS 12 11.7 48.5 8.3 80.0 0.7 1.2 1.8 0.8 1.5 0.6 0.3 0.3 3.8
10 Theo Maledon PHX 17 12.5 28.6 16.7 93.3 0.2 1.2 1.4 1.6 1.2 0.4 1.1 0.0 3.5
11 Moussa Diabate LAC 11 5.8 52.6 0.0 64.3 1.4 0.8 2.2 0.4 0.4 0.5 0.2 0.1 2.6
12 Olivier Sarr OKC 15 6.5 57.9 33.3 66.7 0.7 1.7 2.4 0.1 1.2 0.0 0.2 0.5 2.3

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