Se faire siffler trois secondes dans la raquette en défense ? Les Cavaliers adorent ça !

Même si c’est rarement fait, se faire siffler une défense illégale pour avoir passé trois secondes dans la raquette en défense n’est pas vraiment une bonne nouvelle, puisque cela mène à un lancer-franc pour l’adversaire.

Néanmoins, face aux Sixers, les deux fois où cela est arrivé aux Cavaliers, ils n’ont pas semblé dérangé par l’intervention des officiels. Au contraire même, ils étaient satisfaits d’être pris par la patrouille…

« Je peux concevoir que c’est différent pour d’autres équipes, mais on fonctionne comme ça », assure Jarrett Allen au Plain Dealer. « Il y a deux ans, le coach m’a demandé de rester dans la raquette car les arbitres n’allaient pas siffler. Donc quand on est sanctionné pour trois secondes, cela veut dire qu’on défend comme on le veut. »

Voilà pourquoi, face à Philadelphie, Jarrett Allen a applaudi après la première occurrence. Quelques instants après, c’est Evan Mobley qui est sanctionné et le pivot a continué de fêter ça comme un dunk.

« Toute la salle en riait », poursuit-il. « Qu’on soit à -20 ou à -40, je ne vais pas changer. C’est comme ça qu’on défend. Avant, je regardais le banc et j’applaudissais. Maintenant, j’ai décidé d’en faire un peu plus. Je ne connais pas la prochaine étape. »

« On se fiche des trois secondes car cela prive l’adversaire de paniers et de points. C’est notre mentalité »

Forcément, les nouveaux venus à Cleveland ont été surpris. Donovan Mitchell d’abord en début de saison, puis Danny Green qui vient d’arriver.

« J’étais étonné quand j’ai vu la réaction de tout le monde la première fois. Je me demandais ce qu’ils fêtaient. Maintenant, j’adore. C’est le signe qu’on assure les arrières les uns des autres », commente l’ancien du Jazz. « J’étais un peu perdu au début et je n’ai rien dit », raconte Danny Green. « Mais j’ai compris. »

La consigne, résumée par Evan Mobley, est simple : « Le coach veut qu’on soit dans la raquette tout le temps. » Et elle repose sur deux éléments : l’exemple de Boston en 2007/2008 et la souplesse des arbitres, qui ne surveillent que très peu ces séquences de trois secondes dans la raquette.

« La saison où les Celtics ont gagné le titre, Kendrick Perkins avait été sanctionné 19 fois et c’était le record de la saison », se souvient le coach des Cavaliers. « Imaginez donc combien de fois il s’est retrouvé dans la raquette sans être sanctionné… Sur les 19 lancers-francs, les équipes adverses en avaient marqué 14. Donc ils ont donné 14 points, mais il faut penser à tous ceux qu’ils n’ont pas pris. On se fiche des trois secondes car cela prive l’adversaire de paniers et de points. C’est notre mentalité. »