« Le public va lui réserver un superbe accueil pour tout ce qu’il a fait pour revenir et pour le match qu’il a produit l’autre soir, expliquait Dwyane Wade, samedi après-midi, après l’entraînement du Heat. La ville de Miami l’adore, c’est son enfant chéri. Ce sera important pour lui d’entendre l’ovation du public quand il entrera en jeu et avec un peu de chance, ça nous donnera un coup de pouce pour tenir mentalement et physiquement et nous aider à rester dans le match. »
Les fans du Heat prêts à le célébrer
L’American Airlines Arena devrait en effet lui réserver un accueil mémorable. Depuis qu’il rejoue, Udonis Haslem n’a pas encore eu la chance d’évoluer à domicile. Trois minutes de temps de jeu à Boston lors du match 4 de la demi-finale de la conférence Est, puis quatre et vingt-trois minutes à Chicago lors des matches 1 et 2 de la finale de conférence. Alors ce dimanche soir, le public de Miami, qui ne l’a pas vu en action depuis le 19 novembre, pourra enfin saluer son héros.Car il en a fallu du courage pour revenir en forme dans ces playoffs. Gravement blessé au pied gauche en début de saison après moins d’un mois de compétition, Haslem a dû se battre toute l’année pour rejouer.
« Il revient de tellement loin,reconnaissait son entraîneur, Erik Spoelstra, samedi après-midi. La plupart des sportifs de haut niveau n’auraient pas fait tous les efforts qu’il a faits pour revenir dès cette saison et n’auraient pas eu sa détermination. Beaucoup de joueurs n’en seraient de toute façon pas capables physiquement. »
Mais l’ancien Chalonnais est un roc et a toujours gardé l’espoir de retrouver le groupe cette saison.
« Je ne savais pas quand j’allais revenir, mais j’étais certain d’y arriver », a-t-il affirmé samedi en évoquant le nombre d’heures passées à la salle de musculation.
« Je n’en avais jamais fait autant de ma vie. J’y étais six jours par semaine. Trois jours pour travailler le haut du corps, les trois autres pour travailler le bas. J’ai souffert mais ça en valait la peine. »
Et pour cause, l’intérieur remplaçant du Heat a la possibilité de retrouver les finales NBA, cinq ans après avoir gagné le titre en 2006. Seul survivant de l’équipe championne avec Dwyane Wade, Udonis Haslem sait les sacrifices qu’il faut faire pour aller au bout. Il sait aussi que tout cet engouement médiatique n’est qu’éphémère et préfère se concentrer sur les matches à venir.
« Je ne veux pas attirer l’attention avec mon retour, il s’agit de la série entre Miami et Chicago, et c’est sur ça que je veux me concentrer. »
Sur le parquet avec Chris Bosh ?
Alors que les journalistes étaient aussi nombreux autour de lui qu’autour de Chris Bosh, hier, ce grand modeste préférait parler systèmes de jeu plutôt que des textos qu’il reçoit depuis mercredi. Sa principale préoccupation, d’ailleurs, n’est pas de chercher à marquer les esprits à nouveau lors du match 3, mais de trouver sa place à côté de l’intérieur vedette de Miami.
« Je veux jouer avec CB. Nous sommes tous les deux des postes 4 donc pour être ensemble sur le terrain, il faut que l’un de nous joue au poste 5. C’est ce sur quoi je travaille actuellement, j’essaie d’apprendre les mouvements du poste de pivot sur nos systèmes. Mon but, c’est qu’il soit à l’aise et qu’il joue son jeu comme d’habitude et moi je ferai en sorte de trouver ma place à ses côtés. »
Le retour de Udonis Haslem donne clairement des options supplémentaires à Erik Spoelstra. Lui comme Bosh peuvent tous les deux prendre des tirs à mi-distance, ce qui rend l’attaque de Miami plus difficile à défendre. Et ce n’est pas Tom Thibodeau, l’entraîneur des Bulls, qui dira le contraire. Alors que le secteur intérieur du Heat était supposé être le point faible de cette équipe, voilà qu’il est devenu une source de réflexion pour le coaching-staff de Chicago. Reste à savoir si Haslem pourra être aussi performant que lors du match 2. Une seule chose est sûre, selon son coach : il jouera quoi qu’il arrive avec « un coeur de champion ».