La consigne pour l’entraînement de jeudi était simple : « Jouez, tout simplement. » Deux jours après une lourde défaite concédée face aux Warriors (98-131), Chauncey Billups avait décidé de se passer d’exercices spécifiques ou de travail sur différents schémas tactiques.
Un choix qui semble lié au constat fait par Damian Lillard. Selon ce dernier, les Blazers doivent « moins réfléchir. On l’a trop fait en match. » Ces « blocages » mentaux ne sont sans doute pas la seule explication à la présaison ratée par les Blazers.
Deux jours avant de s’incliner face aux champions en titre, ils avaient chuté avec un énorme écart similaire face aux Kings (94-126). Encore avant cela, les hommes de l’Oregon avaient démarré leur préparation par deux défaites face aux Clippers (97-102) et au Jazz (101-118). Seule une large victoire face au modeste Maccabi Ra’anana (138-85) a permis de débloquer le compteur de victoires.
« On apprend encore à se connaître, les rotations défensives… Je n’avais jamais joué avec Dame, Justise (Winslow) non plus. Personne n’avait joué avec Jerami (Grant). On a beaucoup de nouveaux joueurs, différents schémas. Cela prend du temps », veut relativiser Josh Hart, en mettant en avant, par comparaison, le vécu collectif des Bucks ou des Suns.
Son sentiment vaut également pour leur coach : « Chauncey lui-même est encore en train d’apprendre à nous connaître, mon jeu, celui de Jerami. Il essaie de trouver des combinaisons, toutes ces choses. Et je pense qu’il fait du bon travail. On a vraiment utilisé la présaison pour observer et essayer de comprendre. »
Le play-in ? « Pas la fin du monde »
« Rien de ce qu’il nous présente, de ce qu’il nous fait subir ou de ce qu’il attend de nous n’est superficiel. Cela fait aussi partie de l’ajustement pour nous collectivement. Il nous demande de penser collectivement et de comprendre pourquoi on fait telle ou telle chose et le but derrière. Donc, je dirais qu’il est habile tactiquement », complète Damian Lillard, selon qui ces principes doivent se répercuter sur le parquet.
La star de l’équipe peine à déterminer un objectif collectif clair. Devoir se contenter de viser une qualification en « play-in » ? « Ce n’est pas ce que je souhaiterais, mais si c’est ainsi… Ce ne serait pas la fin du monde. J’aimerais qu’on soit dans une meilleure situation que cela, mais on verra bien. »
Plutôt que ce mauvais bilan d’une victoire pour quatre défaites, le même que celui des Lakers ou des Spurs, Josh Hart met en avant le compteur actuel, remis à zéro à quelques jours de la reprise de la saison régulière. « Je ne suis pas prêt à paniquer, ce n’est pas mon genre. Je ne crois pas qu’on soit là pour essayer d’obtenir Victor quel que soit son nom (Victor Wembanyama). »
Pas de « tanking » donc, pour viser le Français, probable n°1 de la Draft 2023, mais l’ancien joueur des Pelicans prévient : « Rip City Nation, il faut être un peu patient. L’équipe est nouvelle mais on est un groupe de gars compétitifs qui veulent réussir. On va faire en sorte que Rip City soit fier de venir nous soutenir. »