Les Bucks n’ont pas fait de folies durant cette intersaison. Ils se sont contentés de prolonger quelques soldats (Pat Connaughton, Bobby Portis, Wes Matthews, Serge Ibaka…) à des tarifs raisonnables. Cela devrait être une autre histoire lors de la prochaine intersaison, puisqu’il faudra s’occuper de Brook Lopez et surtout de Khris Middleton.
Pour reconquérir le titre, les dirigeants devraient donc devoir sortir le chéquier alors que l’équipe est déjà très bien placée au classement des masses salariales les plus importantes de la ligue. Elle occupe actuellement la 4e place, derrière les Warriors, les Clippers et les Nets, avec 190 millions de dollars.
Des dépenses assumées par Wesley Edens, l’un des copropriétaires de la formation du Wisconsin. « L’un des inconvénients d’avoir une équipe très talentueuse et expérimentée est que les attentes salariales sont plus élevées. Donc, nous sommes dans la (luxury) tax. Mais 11 des 30 équipes y sont, ou quelque chose comme ça, donc il ne s’agit pas d’une situation unique pour nous », affiche toutefois le dirigeant.
Son équipe était effectivement l’une des onze formations à devoir payer la fameuse « luxury tax », dont le montant s’est élevé à environ 58 millions de dollars pour les Bucks la saison passée.
« Mais, collectivement, nous nous sommes engagés à gagner des titres et à faire tout ce que nous pouvons du côté des propriétaires pour soutenir Jon (Horst), Bud (Mike Budenholzer) et toute l’organisation. Nous sommes donc très attachés à cet objectif », poursuit Wes Edens qui a accompli cette mission avec le titre de 2021.
Mais celui-ci compte bien capitaliser sur les belles années qui attendent encore leur meilleur joueur, âgé de 27 ans. « Nous avons un talent très, très singulier, générationnel, en la personne de Giannis (Antetokounmpo) et tous les grands joueurs qui l’entourent, Khris et Jrue (Holiday), Brook… Nous sommes très impliqués financièrement pour faire le maximum afin de nous donner la meilleure chance de gagner. »
LEXIQUE |
– Luxury tax : en NBA, le salary cap n’est pas strict, et la NBA autorise les franchises les plus riches à dépasser le seuil fixé avec une marge de tolérance d’environ 20%. En l’occurrence, l’an prochain, les franchises auraient normalement pu dépenser jusqu’à 136 millions de dollars. Ensuite, pour chaque dollar dépensé au-dessus de ce plafond, les franchises doivent verser la « luxury tax » à la NBA. Une sorte d’impôt qui peut coûter très cher, et les candidats au titre paient généralement chaque année plusieurs dizaines de millions de dollars. Une somme reversée ensuite aux franchises, bonnes élèves, qui n’ont pas payé la « luxury tax ».