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Interview Rudy Gobert : « J’ai eu l’argent, j’ai eu le bronze. Là, on veut l’or ! »

Equipe de France – En vétéran, Rudy Gobert apprécie à sa juste valeur son nouveau statut de co-capitaine des Bleus, qu’il veut mener au sommet de l’Europe le mois prochain.

Loin des gros titres de la presse américaine après son transfert massif de Salt Lake City à Minneapolis, Rudy Gobert poursuit son été bleu-blanc-rouge en toute sérénité.

Le pivot français croque à pleines dents dans cette préparation de l’Euro, avec un rôle offensif encore revu à la hausse et la ferme ambition de décrocher enfin une médaille d’or.

« C’est une dynamique différente mais c’est une dynamique intéressante »

Est-ce que vous avez senti un vrai changement dans la concentration de l’équipe alors que vous allez vous lancer dans un match qui compte, ce soir, face à la République Tchèque ?

« Je pense que l’opposition était relevée depuis le début. Après, comme dans toute phase de préparation, il y a des hauts et des bas. On prend chaque jour et chaque entraînement comme une étape importante pour l’équipe. Ces confrontations vont encore nous apporter et c’est surtout dans l’utilisation des joueurs par le coach que ça va changer. »

Est-ce difficile de passer de matchs de préparation à un match à enjeu ?

« C’est un match qu’on doit gagner. Mais, de toutes façons, on a toujours la mentalité de vouloir gagner chaque match qu’on joue. Pour nous, il s’agit de continuer à travailler et monter en régime. Chaque match, chaque entraînement est une opportunité de progresser. Ce match sera intéressant pour nous parce que c’est une belle opposition et ça va nous demander de hausser encore notre niveau de concentration. »

Vous êtes désormais un des leaders de l’équipe, comment est-ce que vous appréhendez ce rôle, un peu nouveau pour vous, dans un effectif assez fortement renouvelé par rapport à l’année passée, aux Jeux olympiques ?

« Je veux simplement être le meilleur joueur possible, continuer à être moi-même et montrer l’exemple. Il faut mener par les actions et l’état d’esprit. (…) Il y a pas mal de jeunes joueurs qui ont hérité de responsabilités qu’ils n’avaient pas par le passé. C’est toujours comme ça [que ça marche], par cycle. On sait que Nando et Nico vont revenir mais c’est bien aussi de permettre à ces jeunes joueurs d’avoir cette expérience et d’être mis dans le bain un peu plus longtemps. C’est une dynamique différente pour nous mais c’est une dynamique intéressante aussi. C’est un challenge plus relevé pour Evan et moi qui sommes, ça fait bizarre de le dire mais, parmi les plus âgés du groupe. »

Après la génération Parker – Diaw, et une forme de transition ces dernières années, on semble être passé définitivement dans une nouvelle ère, celle de votre génération avec Evan Fournier, les 92. Est-ce que vous confirmez ?

« C’est le défi pour nous, et pas seulement pour la génération 92, pour l’Equipe de France en général. On a un groupe qui se construit et qui monte en puissance chaque année. On a un groupe qui évolue très bien. On se prépare bien sûr pour les compétitions à venir et, à chacune d’entre elles, on veut viser la médaille d’or. Personnellement, que ce soit en jeune ou en A, je n’ai pas encore eu de médaille d’or. J’ai eu l’argent, j’ai eu le bronze. Là, on veut l’or, clairement ! »

Vous êtes capitaine de l’Equipe avec Evan Fournier, qu’est-ce que cela représente pour vous ?

« On en parle souvent avec Evan. C’est un honneur d’être capitaine et co-capitaine mais, au final, on continue à faire ce qu’on a toujours fait, c’est-à-dire, jouer pour gagner et monter le meilleur exemple possible pour toute l’équipe, pour tout le groupe. On est parmi les plus vieux de l’équipe et c’est la première fois que ça arrive mais pour nous, on est compétiteur. Qu’on ait 20 ans ou 30 ans, ça ne changera jamais. »

« Moi, j’ai encore mes cheveux ! »

Parlez-nous un peu de votre relation avec Evan…

« Je le connais depuis qu’on a 13, 14 ans. C’est clair que ça fait sourire parfois de se retourner sur tout le chemin parcouru. Mais, on a encore les plus belles pages de notre histoire à écrire. Quand on en aura fini et qu’on sera à la retraite, on pourra se retourner pour voir d’où on est parti et tout ce qu’on a accompli, mais pour l’instant, on est dans le feu de l’action. On n’a pas trop le temps de tergiverser. »

Qui a le plus changé entre vous deux ?

« Moi, j’ai encore mes cheveux [rires] ! Non, mais on a tous les deux changé, on va dire ! Quand on voit les photos d’avant… Mais c’est la vie, c’est ça qui est bien. On se rend compte qu’on change mais qu’on ne change pas non plus. On a gardé le même état d’esprit à l’intérieur. »

On vous sent également plus impliqué offensivement en Equipe de France qu’en NBA, à l’image de votre tentative à 3-points face à la Belgique. Comment vous sentez-vous avec ce rôle accru en attaque ?

« Je me sens de plus en plus à l’aise. J’ai la chance d’avoir un coaching staff qui a confiance en moi et qui essaye de me pousser à être encore plus dominant. Je fais tout le travail nécessaire depuis des années pour être dominant [des deux côtés du terrain]. C’est super pour moi d’avoir l’opportunité de tenter des choses, de faire des erreurs, de progresser, de sentir que l’équipe a vraiment besoin que je sois agressif pour gagner. Je pense que si je suis agressif, ça ouvre des choses pour mes coéquipiers, et l’équipe prend une dimension supérieure. »

On imagine que ça doit vous faire plaisir aussi de dévoiler une autre facette de votre jeu, d’autant plus quand vous êtes souvent raillé pour votre jeu offensif en NBA…

« En NBA, j’ai tourné tout de même à 16 points de moyenne [cette saison, ainsi qu’en 2018-19] mais c’est vrai que, par rapport à mon potentiel et le travail que je fournis, même si les points, ce n’est pas tout, je sens que je peux encore monter en puissance. C’est ça qui est beau car je suis maintenant à ma 10e saison NBA et je pense que mes plus belles années ne sont pas encore arrivées. C’est un travail continu et c’est ça qui me motive chaque jour car on peut toujours progresser. »

D’ailleurs, vous semblez avoir pris un peu de masse musculaire cet été…

« Tu trouves [rires] ! Je ne sais pas. Franchement, je fais juste mon travail. J’essaye simplement de continuer à faire ce que je fais pour progresser et m’étoffer physiquement. Ce n’est pas forcément une question de prise de masse pour moi, c’est plutôt pour gagner en équilibre, en force, en explosivité, en résistance. Je veux simplement être le plus fort possible, développer le haut du corps et maîtriser au mieux mes aptitudes sur le terrain. »

Propos recueillis à Paris

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