Contre toute attente, ou presque, les Wolves ont bouclé hier l’un des plus gros échanges de leur histoire, si ce n’est le plus gros : l’arrivée de Rudy Gobert en provenance du Jazz, pour former une paire d’intérieurs expérimentale avec Karl-Anthony Towns.
Peu coutumière de ce genre de transaction, la franchise de Minneapolis a pourtant surpris en se montrant agressive sur le marché des transferts. Le tout sans se séparer de Karl-Anthony Towns, mais également Anthony Edwards, D’Angelo Russell et Jaden McDaniels, tous appelés à accompagner Rudy Gobert dans le cinq de départ.
Au final, pour récupérer le triple Défenseur de l’année et triple pivot All-Star, Minnesota s’est contenté de lâcher Patrick Beverley, Malik Beasley, Jarred Vanderbilt, Walker Kessler, Leandro Bolmaro et cinq (!) futurs premiers tours de Draft. Un vrai pari tenté par Tim Connelly, le nouveau président des opérations basket de l’équipe, désireux de régler les problèmes défensifs locaux.
En coulisses, la tâche était toutefois loin d’être aisée, car le Jazz s’est montré coriace lors des négociations, n’ayant bien sûr aucun intérêt à « offrir » Rudy Gobert. D’autant qu’il est sous contrat garanti jusqu’en 2025 et qu’il se trouve en pleine force de l’âge (30 ans), en plus d’être complémentaire des Karl-Anthony Towns, Anthony Edwards, D’Angelo Russell et autres Jaden McDaniels.
Rudy Gobert était la priorité des Wolves
Ainsi, The Athletic rapporte que les dirigeants de Utah ont tout fait pour récupérer le prometteur Jaden McDaniels dans le deal. Sauf que leurs homologues du Minnesota ont résisté, à tel point qu’un accord semblait compromis la semaine dernière.
Pourtant, à son arrivée aux commandes de la franchise, Tim Connelly avait reçu le feu vert de ses propriétaires (Glen Taylor, Alex Rodriguez et Marc Lore) pour dégainer sur le marché des transferts. Ciblant immédiatement Rudy Gobert, un joueur qu’il avait drafté (puis échangé) en 2013, quand il oeuvrait chez les Nuggets.
Finalement, plutôt que de se séparer de Jaden McDaniels, Tim Connelly a préféré allonger la liste de choix de Draft envoyés à Salt Lake City. Condition sine qua non pour contenter Danny Ainge et consorts, désireux de casser leur groupe, mais pas à n’importe quel prix. Sur tous les fronts, afin de ne pas se retrouver sans rien, les Wolves ont aussi commencé à se tourner vers Myles Turner (Pacers) et Clint Capela (Hawks), tout en tâtant le terrain pour Dejounte Murray (Spurs) et… Kevin Durant (Nets).
Sauf que dans le Minnesota, Rudy Gobert restait la priorité des dirigeants, car on l’imagine capable de maximiser le potentiel de tous les joueurs qui l’entoureront. À commencer par celui de Karl-Anthony Towns, qui a approuvé le transfert, alors que « Gobzilla » était quant à lui excité et enchanté à l’idée de jouer avec « KAT » sous les panneaux de sa future nouvelle équipe.
Seule ombre au tableau : le petit marché de Minneapolis paiera très probablement la « luxury tax » à partir de 2024, en raison des contrats XXL de la paire Towns/Gobert et de la future prolongation onéreuse d’Anthony Edwards, pour ne citer que ça. Le prix à payer s’il l’on souhaite prétendre au titre NBA, comme espéré justement par la franchise avec un tel move.
Reste à savoir si l’association entre Karl-Anthony Towns et Rudy Gobert sera synonyme de réussite pour les hommes de Chris Finch. Ils n’auront en tout cas pas le choix, car la Draft ne sera plus une option pour ce groupe dans les années 2020…