C’était le 9 mai dernier. Tout le staff des Nuggets se déplaçait en Serbie pour sacrer Nikola Jokic avec son deuxième titre de MVP. Dans son écurie, le pivot All-Star avait livré les noms des joueurs qui l’avaient le plus influencé : Tim Duncan d’abord, suivi de Dirk Nowitzki, LaMarcus Aldridge, et… Boris Diaw. Leur point commun selon Jokic : ils n’étaient pas « flashy ».
Quelques jours plus tard, en pleine finale NBA, c’était au tour de Draymond Green de citer Diaw parmi ses modèles. « Personnellement, j’ai beaucoup étudié Boris Diaw au début de ma carrière et la façon dont il déplaçait la balle, sa manière d’utiliser le « main-à-main » et, plus qu’un geste spécifique, sa manière de perturber l’adversaire, était très unique pour moi. »
« C’est vraiment la meilleure des reconnaissances »
Quand un double MVP en titre d’abord puis un quadruple champion NBA et double champion olympique vous prennent comme référence, forcément ça touche.
« Laisser sa marque n’a jamais été quelque chose que j’ai recherché » a répondu Diaw à Eurosport. « Je ne me suis jamais dit : ‘Je veux qu’on se souvienne de moi pour ça ou pour ça’. Ou pour le nombre de récompenses personnelles. Mais là pour moi, c’est vraiment la meilleure des reconnaissances. »
C’est surtout la comparaison avec Jokic qui touche Diaw car comme le Serbe, le Français a toujours privilégié le collectif et la passe, aux points marqués.
« J’ai pu lire des choses sur ce qu’il a pu dire sur sa philosophie de jeu, sur sa volonté d’être au service des autres » poursuit l’actuel manager de l’Equipe de France. « Je suis notamment tombé sur une interview de lui quand il avait 16-17 ans et il expliquait qu’il était content de faire des passes à ses coéquipiers alors qu’il avait reçu un titre individuel malgré le fait qu’il scorait peu. Il avait déjà ça en tête à l’époque. Il prend du plaisir à faire plaisir à ses coéquipiers. Ce qui l’intéresse, c’est de gagner et de ne pas se mettre en avant. »