Battus par les Nets plus tôt dans la semaine lors de leur premier match du « play-in », les Cavaliers, 8e de la conférence Est, s’offrent une deuxième chance de se qualifier pour les playoffs. Ce sera certes à domicile, mais la tâche ne sera pas aisée face aux Hawks, qui ont piétiné des Hornets désintéressés par l’enjeu lors de la rencontre entre le 9e et le 10e, et qui surfent depuis plusieurs semaines sur une bonne dynamique collective.
D’après les dernières nouvelles en provenance de l’Ohio, Jarrett Allen tentera de jouer pour aider les siens, même s’il est très loin d’être remis de sa blessure au doigt (fracture du majeur gauche). Le pivot des Cavs estime que sa présence relève du « 50/50 ». Du côté d’Atlanta, rien à signaler en-dehors des absences maintenant habituelles de Lou Williams et John Collins, sur la touche depuis plusieurs semaines. Les Hawks sont en forme sur cette fin de saison, et ils auront à cœur de gâcher la fête à Cleveland.
Présentation des Cavaliers
Les titulaires : D. Garland, I. Okoro, C. LeVert, L. Markkanen, E. Mobley.
Les remplaçants : K. Love, R. Rondo, C. Osman, L. Stevens, M. Brown, D. Windler.
Les absents : D. Wade, C. Sexton, J. Allen (« questionnable).
Le coach : J. Bickerstaff
Face à une équipe d’Atlanta très performante en attaque, les Cavaliers vont croiser les doigts pour que Jarrett Allen soit disponible. Même diminué, l’ancien pivot des Nets peut changer la donne en défense, grâce à son travail de dissuasion devant le cercle, et son association avec Evan Mobley peut absolument bousculer les Hawks.
En attaque, l’escouade de l’Ohio s’appuiera comme toujours sur un duo Darius Garland – Evan Mobley performant sur « pick-and-roll ». Autour de cet axe graviteront Lauri Markkanen et Kevin Love, dont l’adresse extérieure sera utile pour étirer la défense des Hawks. Face à Danilo Gallinari, qui débute sur le poste 4 en l’absence de John Collins et qui n’est pas un défenseur de premier ordre, les deux intérieurs fuyants pourraient briller.
Le point fort
L’axe Darius Garland – Evan Mobley. Aussi jeunes et inexpérimentés soient-ils dans les matches couperets, les deux joueurs sont assurément les piliers des Cavaliers, et le sort du club durant cette rencontre sera en partie lié à leurs performances. Le premier est le chef d’orchestre de l’attaque, quand le second est la tour de contrôle en défense. Sans Jarrett Allen (ou avec lui, mais diminué), le rookie aura encore plus de responsabilités en défense, notamment face au duo Young – Capela, létal sur « pick-and-roll ». C’est justement sur « pick-and-roll » que les deux jeunes stars de Cleveland peuvent faire la différence, face à une défense d’Atlanta assez largement permissive.
Le point faible
La dynamique récente. Plombés par les blessures ces dernières semaines, les Cavaliers n’abordent pas cette rencontre décisive avec le meilleur momentum possible. En réalité, la dynamique des hommes de J.B Bickerstaff est bancale depuis le mois de février : Cleveland n’a remporté que 9 de ses 24 derniers matches, après le break du All-Star Weekend. Longtemps installés dans le Top 6 de la conférence Est, les Cavaliers ont petit à petit glissé au classement, se retrouvant finalement au « play-in » dans la dernière ligne droite. Dominés par les Nets, les voilà condamnés à remporter cet ultime match face à des Hawks en pleine bourre, sous peine d’une énorme désillusion…
Présentation des Hawks
Les titulaires : T. Young, K. Huerter, D. Hunter, D. Gallinari, C. Capela
Les remplaçants : D. Wright, B. Bogdanovic, O. Okungwu, T. Luwawu-Cabarrot, J. Johnson, G. Dieng
Les absents : L. Williams, J. Collins.
Le coach : N. McMillan.
Vainqueurs de 7 de leurs 10 derniers matches de la saison régulière, avant d’écraser les Hornets au premier tour du « play-in », les Hawks retrouvent la forme au meilleur moment. Après une première partie de saison très décevante, Trae Young et compagnie ont fini fort après le All-Star Weekend et peuvent compter sur leur élan.
Difficile d’aborder un match couperet avec une meilleure dynamique, et face à des Cavaliers qui ne peuvent pas en dire autant, les Hawks auront sans doute un petit avantage psychologique.
Bien sûr, l’absence de John Collins, qui pèse 16.2 points et 7.8 rebonds cette saison, n’est pas à sous-estimer. Face aux intérieurs fuyants des Cavaliers, la présence de l’ancien de Wake Forest, et sa faculté à défendre au large, aurait été grandement bénéfique. À sa place, c’est le vétéran Danilo Gallinari, plus tout jeune et incapable de tenir la cadence, qui va devoir limiter les dégâts. Dans ce contexte, Clint Capela devra redoubler de vigilance en second rideau, et on peut aisément imaginer que Nate McMillan demande à De’Andre Hunter, irréprochable en défense, de se charger de défendre au large.
Le point fort
Un rouleau-compresseur en attaque… Sur l’ensemble de la saison régulière, Atlanta possède la 2e meilleure évaluation offensive de la ligue, avec 116.5 points marqués sur 100 possessions. Sous l’impulsion de Trae Young, les Hawks peuvent lacérer n’importe quelle défense de la ligue. Capable aussi bien d’attaquer le cercle que de dégainer derrière l’arc, « Ice Trae » est également un très bon passeur (9.7 passes cette saison), et cela fait de lui une triple-menace permanente. Dans son sillage, Clint Capela brille, le Suisse étant sublimé par les caviars de l’ancien Sooner. Autour de lui, il y a des solutions : Huerter, Bogdanovic et Gallinari peuvent torpiller derrière l’arc, quand Hunter brille souvent à mi-distance par son physique imposant. Si le match tourne au festival d’attaque, les Hawks sont largement favoris pour le gagner.
Le point faible
… Mais une défense permissive. Si les Hawks ne sont que 9e de la conférence Est malgré la 2e meilleure évaluation offensive de la ligue, c’est parce que leur défense a souvent tout gâché. Incapables de trouver la moindre constance dans leur moitié de terrain cette saison (114.9 points encaissés sur 100 possessions, 5e pire total de la ligue), les Hawks se sont constamment tirés une balle dans le pied et n’ont pas su maximiser leur attaque dévastatrice. Un motif d’espoir : sur les 10 derniers matches, Atlanta fait bien mieux et pointe à la 15e place au classement de l’évaluation défensive.
La clé du match
L’expérience. Dans ce genre de rencontre à élimination directe, l’équipe qui a déjà l’expérience de ce cas de figure apparait logiquement avantagée. En cela, Atlanta, qui a atteint les finales de la conférence Est l’an passé, semble mieux armé pour gérer la pression d’une potentielle fin de match disputée. À Cleveland, c’est le premier gros match à enjeu depuis les Finals 2018, et tout l’effectif a changé depuis, à l’exception de Kevin Love et Cedi Osman. Plus jeunes, et largement inexpérimentés, les Cavaliers devront se serrer les coudes. Car face à une escouade des Hawks désormais habituée des playoffs et inchangée après leur superbe parcours de l’édition 2021, le moindre balbutiement se paiera cash…
En saison régulière
Hawks 3-1
23 octobre : Cleveland – Atlanta (101-95)
31 décembre : Cleveland – Atlanta (118-121)
15 février : Atlanta – Cleveland (124-116)
31 mars : Atlanta – Cleveland (131-107)
Verdict
HAWKS. Malgré l’avantage du terrain pour Cleveland, et d’un public qui devait se faire entendre, les Hawks semblent plus solides à ce stade de la saison. Forgée par sa campagne de playoffs du printemps dernier, et catapultée par une bonne dynamique récente, la troupe de Géorgie a tout pour réussir à se qualifier pour les playoffs, où le Heat l’attend de pied ferme dès le premier tour. Il n’y a aucun doute que les Cavaliers ne seront pas là pour faire de la figuration, mais leurs performances en dents de scie dernièrement, qui influent forcément sur la confiance du groupe, et l’incertitude qui règne autour de la présence de Jarrett Allen, sont des facteurs qui ne plaident pas en leur faveur.
Horaire
Cette nuit, à 01h30, sur beIN Sports 1.