Les confessions intimes de Dwyane Wade et LeBron James

Avant de cumuler 63 points mardi soir et de placer Boston déjà dos au mur, Dwyane Wade et LeBron James s’étaient confiés comme rarement depuis le début de leur association.

La scène s’est déroulée en conférence de presse à la veille d’un Game 2 resplendissant pour le duo du Heat, interrogés alors sur leur complicité, leur leadership et leur communication au sein d’un vestiaire hétéroclite.

Le King et Flash ont joué le jeu de la franchise. 

« Depuis le premier jour, on a compris, même à travers nos coéquipiers, qu’on serait les deux sous observation permanente. Les yeux sont rivés sur nous, on scrute la moindre de nos réactions et ça on l’a cerné depuis le début« , confie D-Wade.

« On a cherché à bien communiquer, on s’est parlé énormément. Il était clair pour nous qu’on devait absolument être sur la même longueur d’onde. Si on n’avait pas le même discours, alors on devait se dire les choses franchement et être certains d’avoir le support de l’autre dans les mauvais moments.« 

LeBron : « tout n’a pas été rose pour nous trois »

En décidant de conférences de presse communes, chose rarissime en NBA, le double MVP et le MVP des Finals 2006  ont symbolisé cette volonté de présenter un visage unique.

« Tout n’a pas été rose entre Dwyane, Chris et moi, je peux vous le dire. Si l’un de nous pense que quelqu’un n’a pas fait son boulot, on ne s’est pas privé de le dire. Les critiques constructives font les équipes productives« , avoue LeBron.

L’ancien Elu des Cavs poursuit:

« Quand tu as de nouveaux coéquipiers, peu importe que tu sois ami ou non, tu dois apprendre à savoir comment chacun réagit dans certaines situations. Certains tu peux leur crier dessus, ils vont continuer de jouer. D’autres, tu dois le faire autrement. »

Exemple charismatique, le regard de tueur et la colère de James contre Wade dans une défaite face aux Bulls quand Luol Deng avait inscrit le panier primé de la gagne.

Wade : « quand je fais une erreur, LeBron me le dit »

Flash était venu en aide sur D-Rose pour épauler LBJ. Conséquence, l’ailier anglais s’était retrouvé seul, et avait refroidi le Heat.

« J’ai appris de ça pour ne pas répéter les mêmes erreurs« , explique Wade.

Sa défense sur Jodie Meeks dans le Game 5 de la série face aux Sixers en est la parfaite illustration.

« Si je fais une erreur, il me le dit. Parfois je suis d’accord, parfois non et dans ce cas je lui fais savoir franchement et on passe à autre chose. On en reparle le soir tranquillement, mais on n’est pas tout le temps en train de mettre des tapes dans le dos, notre boulot c’est de tirer le meilleur de l’autre. Quand on en a la possibilité, on doit être leader et le faire » précise Wade.

Cette relation plus complexe qu’elle ne peut paraître, c’est d’abord l’histoire d’une amitié sincère. Et l’arrière icône de la franchise floridienne a tenu à le rappeler. En guise de conclusion à cet excerice imprévu de confessions intimes.

« Les gens oublient qu’avec LeBron nous étions déjà très amis avant de jouer ensemble. C’est une relation de huit ans, avec des liens forts. On nous a critiqués pour notre complicité et notre envie de traîner ensemble avant les matches. Si on est là aujourd’hui devant vous comme ça, c’est que ça a bien fonctionné.« 

Le deuxième succès à domicile a mis des actes sur des mots. En attendant l’enfer du TD Garden, où là encore les deux potes seront sous les projecteurs.
La conférence de presse