Après 14 ans d’attente, Kansas est à nouveau champion NCAA ! Au terme d’un match au scénario fou, les Jayhawks, au bout du suspense, sont venus à bout de North Carolina (72-69) et s’octroient le 4e titre de leur histoire.
Ça commençait pourtant assez mal pour Kansas, qui malgré un premier break rapide (11-5), a ensuite pris l’eau face au réveil de North Carolina. Complètement apathiques en début de match, sans doute un peu nerveux, les Tar Heels ont petit à petit lancé la machine, sous l’impulsion d’un exceptionnel Armando Bacot (12 points et 10 rebonds) et d’un duo RJ Davis – Brady Manek toujours très précieux. Impuissants, les Jayhawks prennent une énorme gifle : UNC colle un 35-14 pour conclure la première mi-temps (40-25).
Après la pause, c’est une équipe de Kansas transformée qui se présente sur le parquet. Les Jayhawks haussent le ton en défense, punissent les Tar Heels sur contre-attaque, et surtout trouvent enfin du rythme en attaque, dans l’élan d’Ochai Agbaji et David McCormack. Et en seulement 10 minutes, les hommes de Bill Self reviennent à hauteur de UNC (50-50) ! Le momentum engrangé par North Carolina durant la première mi-temps n’est plus qu’un lointain souvenir. La troupe de Hubert Davis s’emmêle les pinceaux et se précipite en attaque. Armando Bacot n’a plus la même efficacité près du panier, tout comme RJ Davis et Brady Manek derrière l’arc.
Les larmes de Bacot
Durant les dix dernières minutes, les deux formations se livrent un chassé-croisé, avec une équipe qui signe un gros passage, avant que l’autre ne réponde immédiatement. Puis vient le moment fatidique de la rencontre, dans la dernière minute : alors que North Carolina mène 69-68, Armando Bacot, touché à la cheville face à Duke, se tord à nouveau la même cheville. En larmes, le pivot rejoint le banc, en se doutant que l’issue de la rencontre peut potentiellement basculer à cet instant.
Et c’est en effet le cas : sans le physique de Bacot pour dissuader les attaques proches du cercle, UNC encaisse un panier de David McCormack (15 points et 10 rebonds) sur la possession suivante.
Les Jayhawks, qui remarquent intelligemment que leur pivot est défendu par Brady Manek, plus petit et bien moins costaud, servent immédiatement le musculeux pivot au poste bas, qui score sans difficulté. Kansas prend l’avantage (70-69), avant de passer à +3 sur la ligne des lancers-francs quelques secondes plus tard (72-69).
Le 4e titre de Kansas
Clutch pendant cette March Madness, Caleb Love manque le tir de l’égalisation, et Kansas s’impose, après avoir remonté le plus large écart de l’histoire du Final Four. Pour la deuxième fois de sa carrière, Bill Self remporte le titre national, et les Jayhawks ajoutent un 4e trophée à leur palmarès.
Pour les Tar Heels, c’est une issue cruelle après une telle première mi-temps. Mais les Jayhawks ont élevé leur niveau de jeu dans tous les domaines en deuxième mi-temps, et ils ont été la meilleure équipe dans les moments les plus importants de la rencontre. Tête de série n°8 dans ce tournoi, North Carolina n’a pas à rougir de cette défaite et peut se tourner vers la saison prochaine la tête haute, avec fierté.
Après deux saisons sans saveur, le légendaire programme de Chapel Hill a retrouvé les sommets, pour la première saison d’Hubert Davis sur le banc. L’avenir est radieux, et la douloureuse défaite de cette nuit ne sera qu’un motif de motivation pour tenter de revenir au même stade du tournoi la saison prochaine, et les suivantes.