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Interview Hugo Besson : « Ce n’est pas l’année ou jamais, mais c’est l’année où il faut répondre présent »

NBA – Après avoir réalisé une grosse saison en Pro B, le prospect français de 20 ans poursuit sa progression en NBL (Australie), aux New Zealand Breakers, avec la NBA en ligne de mire.

La trajectoire d’Hugo Besson a été fulgurante. Déjà remarqué lorsqu’il évoluait dans le championnat espoirs avec Chalon-sur-Saône, le fils de Jean-Paul Besson (assistant aux Metropolitans de Boulogne-Levallois) et neveu de Jean-Philippe Besson (directeur du centre de formation de Fos Provence Basket) a brillé en Pro B pour sa première saison professionnelle du côté de Saint-Quentin en 2020/21. Avec des performances de choix, comme une pointe à 30 points, des paniers décisifs et un titre de meilleur marqueur de la division qu’aucun joueur français n’avait décroché avant lui sur les vingt années précédentes (19.3 points, 4.4 rebonds, 2.8 passes décisives par match).

Tout est réuni pour que son ascension continue, alors que la NBA lui fait désormais les yeux doux et qu’il est désormais établi en NBL, la première division australienne, un championnat qui fait office de pourvoyeur de jeunes talents pour la NBA, avec Josh Giddey comme dernier ambassadeur de choix de cette connexion assez récente.

Dans le Top 20 des meilleurs marqueurs de la ligue avec 14 points par match (38% de réussite), mais aussi 4.2 rebonds et 1.6 passe, Hugo Besson continue de mettre toutes les chances de son côté pour se rapprocher tout doucement du grand saut, avec la Draft 2022 qui pourrait le faire basculer dans un tout nouvel univers. Entretien.

Hugo Besson, comment vous voyez-vous en terme de profil ? Plutôt poste 2 alors que vous avez été plutôt formé au poste 1 ?

J’ai vraiment été formé au deux postes. J’ai vraiment joué 1 et 2 tout au long de mon cursus de formation, entre Antibes et Chalon. Franchement, je n’ai pas de poste auquel je me sens le plus à l’aise. C’est ce que j’aime d’ailleurs, cette polyvalence. Je préfère ça plutôt qu’être un strict poste 2 ou jouer simplement meneur. C’est ce que j’aime bien dans mon jeu, de pouvoir jouer les deux. Les deux profils me plaisent.

« Dès que je tirais, je savais que ça allait rentrer. Je me suis même retrouvé à prendre des tirs parfois un peu osés. Mais quand tu sais que tout va rentrer, tu te sens bien ! »

Votre carrière en pro a véritablement décollé à Saint-Quentin, comment vous êtes-vous retrouvé là-bas ?

Ça s’était fait sous forme de prêt depuis Chalon-sur-Saône, où on ne me pensait pas capable de jouer en Pro A. Du coup, on m’a envoyé à Saint-Quentin. Au final, il s’est avéré que c’était vraiment le meilleur endroit où je pouvais tomber. On a réalisé une super saison collectivement, et individuellement aussi ça a été super. Et même autour, que ce soit les gens qui travaillent au club ou les supporters, tout était vraiment au top.

Est-ce que vous vous souvenez de l’état d’esprit dans lequel vous êtes arrivé, et ce que le club attendait de vous ?

Déjà, j’étais très content d’aller là-bas. J’avais entendu de bonnes choses, eu de bons retours, de très bons contacts avec Julien Mahé, le coach, et Eric Lecomte, le préparateur physique. Quand je suis arrivé, ça s’est très vite très bien passé. Le club était promu en Pro B depuis deux saisons, l’objectif de début de saison était clairement le maintien. Ensuite sur le terrain, je voulais quand même montrer de quoi j’étais capable. On m’envoyait en Pro B, et c’était à moi de montrer que ce n’était pas ma place, que je pouvais jouer au niveau au dessus.

Parlons de votre tout premier match de championnat en pro avec Saint-Quentin, lors de la première journée sur le parquet de Fos-sur-Mer. Vous alignez six paniers à 3-points de suite dans le dernier quart-temps et le SQBB échoue à deux petits points du futur premier de la division. Quels souvenirs gardez-vous de ce match ?

C’est vrai que c’était un moment cool. Après, on avait perdu donc c’était un peu dommage. Mais c’est vrai qu’en tant que joueur c’est un sentiment incroyable. Dès que je tirais, je savais que ça allait rentrer. Je me suis même retrouvé à prendre des tirs parfois un peu osés. Mais quand tu sais que tout va rentrer, tu te sens bien ! En plus, il y avait pas mal de famille dans la salle avec mon oncle, ma tante et mes cousines. Donc je me sentais déjà bien. Et après, quand tu prends feu, derrière, il y a tout qui rentre.

Il y avait vraiment une atmosphère particulière dans la salle…

C’est vrai que dès que j’ai commencé ma série, je voyais à chaque panier les gens se regarder, se demander ce qui était en train de se passer. C’était un moment appréciable.

 Le jour où Hugo Besson a pris feu, dès son premier match de championnat en Pro B (28 points à 6/9 à 3-points)

Est ce qu’il y a un autre moment de cette saison qui a marqué un tournant pour vous ?

Je vois plus ça sur de longues périodes que spécifiquement sur un match. Je dirais que la phase aller, j’étais bien, j’arrivais à m’adapter, à tourner à 15-16 points par match. J’essayais de prendre le coup et d’être régulier. Mais j’ai le sentiment que sur la deuxième phase, j’ai pris une autre dimension. Je sentais que j’avais progressé dans mon jeu, que j’étais devenu un joueur vraiment dominant. Après, je travaillais dur tous les jours sur mon corps, avant et après les entraînements. Je ne me posais pas de question, je jouais mon jeu. Le coach avait une entière confiance en moi, et ça aussi, ça aide beaucoup. Même si tu fais des erreurs, ton coach continue de te pousser, il ne te sort pas pour te sanctionner, c’est super important aussi. Ce n’était pas que moi, c’était tout l’encadrement qui a fait aussi que j’ai pu arriver à ce niveau là.

On peut dire que votre progression individuelle a été bonifié par les performances collectives du SQBB cette année-là ?

Voilà, c’était un tout. Ce qu’on a réalisé cette année-là, ce n’est pas le résultat de mon œuvre personnelle. On était dans un super club, avec de supers dirigeants, le staff était top, les joueurs étaient plus que des coéquipiers. On avait tous les ingrédients qui ont fait qu’on a performé. Je me souviens, quand on allait aux entraînements, aux matchs, on y allait pour s’amuser. C’était que du plaisir, que du kiff.

« Les options, c’était Vitoria, ASVEL, Monaco et les Breakers »

À quel moment le spectre de la NBA est apparu pour vous ?

C’est au cours de cette saison à Saint-Quentin. C’est la deuxième partie de saison même, quand je commençais vraiment à exploser et c’est à ce moment-là que ça a commencé à parler un peu de NBA autour de moi. À tous les matchs, et aux entraînements, il commençait à y avoir des scouts NBA. Il y a Mike Schmitz de DraftExpress qui était venu voir un match. C’était de plus en plus constant, il y avait tout le temps quelqu’un, que ce soit un scout, un GM, ça commençait à graviter autour de moi.

À la fin de la saison, quelles étaient les options sur la table et pourquoi avoir opté pour les New Zealand Breakers ?

Les options, c’était Vitoria, ASVEL, Monaco et les Breakers. Les Breakers, ce sont ceux qui m’ont le plus plu. C’était le projet qui me semblait me correspondre le mieux. J’ai bien aimé le double projet, entre l’expérience de vie et le côté basket. Je trouvais que c’était vraiment une super opportunité dans les deux cas. Je pense que c’est le meilleur endroit pour m’accompagner jusqu’en NBA. C’était l’objectif, de mettre toutes les chances de mon côté pour y arriver.

Poursuivre en France ne vous semblait pas être une bonne option ? Comme aux Metropolitans par exemple, une équipe qui joue les premiers rôles en BetClic Elite et où votre père est assistant ?

Non, en ce qui me concerne, ça n’a jamais été une option envisagée.

Comment ça se passe jusqu’à présent aux Breakers ? Est-ce que vous êtes satisfait de votre choix ?

Ça se passe plutôt très bien. C’est une bonne saison, on fait de bons matchs. Collectivement c’est un peu plus compliqué, mais ça me forge aussi. Il y a des hauts et des bas. Ce n’est pas une saison facile, mais ça me fait grandir, que ce soit en tant qu’homme ou dans le jeu. J’ai aussi une pression un peu plus constante parce que c’est une année importante pour moi. Ce n’est pas l’année ou jamais, mais c’est l’année où il faut répondre présent. C’est éprouvant, mais pour l’instant, ça se passe plutôt bien.

La situation sanitaire complique un peu la donne ?

En Australie, on ne ressent pas vraiment l’impact du Covid, à part l’obligation du port du masque dans certains lieux clos. Mais à part ça, il n’y a pas de jauge dans les salles. C’est plus pour venir en Australie que les démarches sont compliquées. Mais une fois que tu y es, il n’y a pas plus de contraintes que ça. Le championnat aurait dû commencer plus tôt. Ça a été un peu retardé à cause du Covid. Mais maintenant que ça a commencé, ça roule. Ce n’est pas comme l’an dernier en Pro B où on avait été obligés de s’arrêter et de jouer 25 matchs en deux mois ensuite. Là, la saison a juste été décalée d’un mois et demi.

Est-ce que vous retrouvez le niveau de jeu que vous attendiez ?

Oui. Je m’attendais à un championnat de haut niveau, et c’est clair que je suis servi. Il y a des internationaux australiens, d’anciens joueurs NBA, un mélange de tout ça. Donc le niveau est plutôt élevé.

Son dernier match disputé dimanche face à Melbourne United, champion en titre (17 points, 5 rebonds, 3 passes décisives)

https://www.youtube.com/watch?v=br-Bf9KXa4A

Au-delà de l’aspect sportif, humainement, comment ça se passe ?

Oui, ce côté-là est vraiment sympa. Là je vis à Melbourne, ça ne faisait pas partie des endroits où je pensais vivre un jour dans ma vie. C’est une expérience de fou. J’aurais vécu à Melbourne, c’est assez exceptionnel. La France me manque bien sûr. Les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients. Ça va faire neuf mois que je ne suis pas rentré, que je n’ai pas vu ma famille, mes amis, donc ça commence un peu à titiller quand même.

« J’ai toujours bien aimé Derrick Rose, même si maintenant il est un peu moins impressionnant. J’ai toujours été fan de ce joueur en grandissant »

Quelles sont les prochaines échéances pour vous ?

Pour l’instant, je n’y pense pas trop. Je laisse vraiment ça à mes agents, Bouna (Ndiaye) et Jérémy (Medjana), qui s’en occupent. Moi je fais tout pour rester concentré sur ma saison, à prendre les matchs les uns après les autres, et on verra ce qui se passe, les options qui se présenteront, à la fin. La NBA est toujours très présente, que ce soit à chaque publication de Mock Drafts, les scouts qui viennent te voir, c’est constamment là.

Est-ce que vous arrivez à vous projeter sur une carrière en NBA dans les années à venir ?

Honnêtement ,non. Pour l’instant je suis à fond dans mon projet qui est de réussir à progresser ici. Je ne me projette pas trop encore. Après, c’est sûr que quand je regarde un match, je me dis : ‘Peut-être que l’année prochaine je jouerais contre tel joueur’. C’est surtout ça. Mais ça ne va pas plus loin. La NBA, c’est tellement un univers différent, où tout est surdimensionné. C’est déjà une étape de s’y adapter et de se préparer au niveau de jeu de cette ligue.

Vous regardez un peu plus les rookies ou les jeunes Français qui font face à ces défis ? Des joueurs comme Josh Giddey par exemple…

Oui, vu qu’il est passé par la NBL, il est suivi ici. Il a fait une bonne saison en NBL et a été capable de transférer ça en NBA en faisant aussi une bonne saison rookie. Pour l’instant, je fais aussi plutôt une bonne saison dans le championnat australien. Je me dis pourquoi je ne serais pas capable d’arriver à y être performant moi aussi ?

On vous en parle aussi dans l’environnement des Breakers ?

Oui bien sûr. C’est la mission du staff, de me préparer au mieux en me concoctant un programme pour faire en sorte que je sois prêt dans différents aspects par rapport au niveau NBA. Le physique en fait complètement partie. C’est muscu tous les jours. Déjà, à Saint-Quentin, je bossais comme un fou là-dessus avec Eric Lecomte. C’étaient déjà des séances de musculation quotidiennes, même après les matchs, même les jours off. Au cours de l’année dernière, j’ai pris huit kilos. Là on est dans la continuité.

Est-ce qu’il y a une franchise NBA qui vous plaît en particulier ? Et quels sont les arrières ou meneurs qui vous impressionnent ?

Une franchise, pas vraiment. Je dirais que l’idée, ce serait surtout de me retrouver à un endroit où je peux jouer mon jeu, prendre du plaisir et me développer au mieux. Être dans un environnement où je me sens bien déjà, ce serait le top. Au niveau des joueurs, j’ai toujours bien aimé Derrick Rose, même si maintenant il est un peu moins impressionnant. J’ai toujours été fan de ce joueur en grandissant. Si je devais n’en choisir qu’un, ce serait lui.

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