Anthony Davis blessé et sorti, plus une avance confortable en troisième quart-temps, et encore 12 points d’écart à moins de sept minutes de la fin… Le Jazz semblait se diriger vers une victoire presque tranquille à Los Angeles.
Puis LeBron James a inscrit 15 points dans le dernier quart-temps et renversé Utah. De quoi nourrir des regrets.
« Le match était serré et LeBron a enchaîné les actions », raconte Quin Snyder. « Mais on a eu des opportunités aussi. On s’est mis nous-mêmes dans cette situation. On ne peut pas laisser aussi facilement une avance 13 points (en début de dernier acte). On doit forcer les équipes à faire des efforts pour revenir. Là, c’était trop facile. »
Si cela a été aussi facile, c’est aussi parce que Rudy Gobert a fait des mauvais choix dans le « money time ». Toujours en difficulté face au « small ball », les Lakers et Stanley Johnson l’avaient déjà fait souffrir il y a un mois, le Français, en jouant avec le feu, a manqué de lucidité dans un moment important.
« On a eu des absences sur le pick-and-roll », regrette le coach, qui aurait préféré que Royce O’Neal continue de défendre sur la superstar des Lakers. « Rudy n’aurait pas dû changer sur James. C’était une absence. »
Le « King » a clairement ciblé le Français…
L’action qui a tué le Jazz, c’est celle à 1:30 de la fin. Les deux équipes sont à égalité et Rudy Gobert change sur un écran pour se retrouver face à LeBron James.
Le Français reste à distance du « King », qui est chaud et vient déjà de marquer un panier primé 90 secondes avant, comme pour le forcer à shooter à 3-pts. Pas vraiment le bon choix…
« Il venait d’en manquer un, qui était très court. Donc je l’ai un peu mis au défi de tirer de loin », se défend le triple défenseur de l’année, auteur de 5 points et 11 rebonds, qui n’avait pas vraiment la même analyse de la défaite que son entraîneur. « Globalement, je trouve qu’on a plutôt bien géré les situations de pick-and-roll. Ce qui nous a fait mal, c’est qu’ils ont marqué sur nos ballons perdus. »
Les analyses sont différentes à Salt Lake City, alors que Rudy Gobert expliquait aussi ne pas être à 100%, mais le constat reste le même : ce Jazz a toujours autant de mal face au « small ball », et les Lakers ont clairement identifié ces failles. D’autant que l’attaque du Jazz a aussi déjoué dans son ensemble, notamment Donovan Mitchell (4 points à 2/7 au shoot), qui avait pourtant été brillant pendant trois quart-temps avec 33 points à 11/17 au tir.