Tout juste trois mois après ses critiques émises envers Jayson Tatum et Jaylen Brown, qui « ne [voulaient] pas passer le ballon » selon lui, Marcus Smart apprécie sans doute plus que quiconque le récent virage opéré collectivement par les Celtics.
« Le plan de tous nos adversaires consiste à ce que [Jayson Tatum et Jaylen Brown] passent le ballon », rappelait le meneur. « Ils doivent donc être bons à ce niveau et ils réalisent un travail phénoménal dans le domaine. »
Victorieuse de cinq de ses six derniers matchs (et plus globalement de 12 de ses 18 derniers), la franchise du Massachusetts se situe effectivement sur une pente ascendante, retrouvant un bilan positif (28 victoires – 25 défaites) et toquant de nouveau à la porte du Top 8 à l’Est.
Collectif en progrès et défense de fer
Toujours imperméables défensivement (103 points encaissés sur 100 possessions depuis janvier, soit le meilleur « Defensive Rating » de NBA sur la période), les C’s ont ainsi retrouvé des couleurs et repris leur marche en avant depuis peu, en se faisant davantage confiance mutuellement.
Une impression qui est avant tout visible offensivement, car le ballon circule beaucoup mieux qu’auparavant, car les passes décisives s’enchaînent et, surtout, car les joueurs prennent plus de plaisir à évoluer ensemble.
Ce fut d’ailleurs le cas lors du succès contre les Hornets, ce mercredi soir, où 31 passes décisives ont été réussies par les hommes d’Ime Udoka (malgré 18 pertes de balle enregistrées). Eux qui en avaient déjà réussi 24, 31, 32 et 26 lors de leurs quatre précédentes victoires.
Forcément, comme Jayson Tatum et Jaylen Brown lâchent davantage et plus vite la balle, ce sont leurs coéquipiers qui en profitent pour alimenter la marque et monter en température.
« Mes coéquipiers ont fait du bon boulot pour faire circuler le ballon et trouver le joueur ouvert, donc les autres joueurs [comme moi] n’ont ensuite eu plus qu’à réussir leurs shoots », expliquait par exemple Josh Richardson, auteur de 23 points face à Charlotte (à 6/8 à 3-pts) et qui a terminé meilleur scoreur de l’équipe.
Marcus Smart retrouve ses sensations
Autre homme fort des Celtics, la nuit dernière : Marcus Smart (22 points et 6 passes, à 7/11 aux tirs). Même mentionné dans les rumeurs de transfert, le coeur et l’âme de l’effectif brille depuis quatre matchs (près de 15 points, 4 rebonds et 7 passes de moyenne, à 61% aux tirs et 40% à 3-pts), assurant dans ce costume de « floor general » qu’il a parfois peiné à endosser autrefois. D’autant que le meneur se sent enfin à l’aise physiquement.
« Je devais composer avec une blessure au mollet et je suis en train de revenir à 100% », confiait justement le pitbull des C’s. « Je suis désormais capable d’être explosif et je redeviens moi-même. Car, la plupart du temps, je ne pouvais plus faire preuve d’explosivité, sauter ou accéder au cercle comme je le voulais. »
Et, au-delà de son retour au premier plan, tant physiquement que dans le jeu, Marcus Smart se réjouit surtout de voir que Boston a retrouvé une cohésion collective.
« Nous sommes parvenus à corriger pas mal de choses qui nous faisaient défaut en début d’année. À l’inverse, les choses qui nous étaient bénéfiques sont plus fréquentes et ça se ressent. Pas seulement chez les fans ou chez les équipes qui nous affrontent, mais on le ressent nous-mêmes, car tout le monde progresse et gagne en confiance. »
Robert Williams, un solide point d’ancrage
« Progrès » et « confiance », deux termes qui caractérisent d’ailleurs plutôt bien Robert Williams en ce moment. Car le pivot des Celtics n’en finit plus d’abattre un boulot monstre sous les panneaux, enchaînant dans l’ombre les prestations solides pour la franchise du Massachusetts.
Encore omniprésent face aux Hornets (10 points, 8 rebonds, 3 passes, 2 interceptions, 3 contres), le « Time Lord » s’est carrément permis de réaliser un contre aussi décisif qu’improbable sur P.J. Washington, derrière la ligne à 3-pts et à 30 secondes de la fin, pour permettre aux siens de ne plus être rejoints par Charlotte.
« C’était incroyable », réagissait Marcus Smart, à propos de cette action. « Je lui ai dit : ‘Tu me ressembles, tu vas même devenir le meilleur défenseur de l’équipe à ce rythme-là, donc continue, car je suis fier de toi’. Il est phénoménal. Ça demande de telles qualités athlétiques que de pouvoir défendre des postes 1 à 5… C’est énorme et nous avons besoin de ça de sa part. Chaque soir. »
Et Josh Richardson d’ajouter, toujours au sujet de ce contre venu de nulle part : « Ils ne sont pas beaucoup à pouvoir réussir ce genre d’action. Je me souviens qu’il a dû passer à travers un écran, mais il a su le contourner pour tout de même contrer ce tir. »
Enfin capables de battre une équipe avec laquelle ils devront sans doute batailler jusqu’au bout pour aller en playoffs, les joueurs de Boston auront désormais deux déplacements « faciles » à Detroit puis Orlando, pour confirmer leur bonne dynamique actuelle.
Ensuite, au moment de la « trade deadline » et juste avant le All-Star Break, ils seront testés davantage par les Nets, les Nuggets, les Hawks puis les Sixers. Quatre rencontres qui devraient permettre d’en savoir un peu plus sur le niveau réel de ce groupe, habitué à faire les montagnes russes jusqu’à présent…
LEXIQUE |
Defensive rating : une estimation du nombre de points encaissés par un joueur, ou une équipe, sur 100 possessions.
Tirs | Rebonds | |||||||||||||
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Joueurs | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Bp | Int | Ct | Fte | Pts |
Jayson Tatum | 74 | 35.7 | 47.1 | 37.6 | 83.3 | 0.9 | 7.2 | 8.1 | 4.9 | 2.5 | 1.0 | 0.6 | 2.0 | 26.9 |
Jaylen Brown | 70 | 33.5 | 49.9 | 35.4 | 70.3 | 1.2 | 4.3 | 5.5 | 3.6 | 2.4 | 1.2 | 0.5 | 2.6 | 23.0 |
Kristaps Porzingis | 57 | 29.6 | 51.6 | 37.5 | 85.8 | 1.7 | 5.5 | 7.2 | 2.0 | 1.6 | 0.7 | 1.9 | 2.7 | 20.1 |
Derrick White | 73 | 32.6 | 46.1 | 39.6 | 90.1 | 0.7 | 3.5 | 4.2 | 5.2 | 1.5 | 1.0 | 1.2 | 2.1 | 15.2 |
Jrue Holiday | 69 | 32.8 | 48.0 | 42.9 | 83.3 | 1.2 | 4.2 | 5.4 | 4.8 | 1.8 | 0.9 | 0.8 | 1.6 | 12.5 |
Payton Pritchard | 82 | 22.3 | 46.8 | 38.5 | 82.1 | 0.9 | 2.4 | 3.2 | 3.4 | 0.7 | 0.5 | 0.1 | 1.3 | 9.6 |
Sam Hauser | 79 | 22.0 | 44.6 | 42.4 | 89.5 | 0.6 | 2.9 | 3.5 | 1.0 | 0.4 | 0.5 | 0.3 | 1.3 | 9.0 |
Al Horford | 65 | 26.8 | 51.1 | 41.9 | 86.7 | 1.3 | 5.1 | 6.4 | 2.6 | 0.7 | 0.6 | 1.0 | 1.4 | 8.6 |
Neemias Queta | 28 | 11.9 | 64.4 | 0.0 | 71.4 | 1.9 | 2.5 | 4.4 | 0.7 | 0.5 | 0.5 | 0.8 | 1.8 | 5.5 |
Luke Kornet | 63 | 15.6 | 70.0 | 100.0 | 90.7 | 1.9 | 2.3 | 4.1 | 1.1 | 0.3 | 0.4 | 1.0 | 1.2 | 5.3 |
Xavier Tillman, Sr. | 20 | 13.7 | 51.5 | 28.6 | 57.1 | 0.7 | 2.0 | 2.7 | 1.0 | 0.3 | 0.5 | 0.5 | 0.8 | 4.0 |
Svi Mykhailiuk | 41 | 10.1 | 41.6 | 38.9 | 66.7 | 0.3 | 1.0 | 1.2 | 0.9 | 0.3 | 0.3 | 0.0 | 0.5 | 4.0 |
Drew Peterson | 3 | 7.6 | 66.7 | 60.0 | 0.0 | 0.0 | 0.3 | 0.3 | 0.3 | 0.3 | 0.7 | 0.0 | 0.3 | 3.7 |
Oshae Brissett | 55 | 11.5 | 44.4 | 27.3 | 60.2 | 1.1 | 1.8 | 2.9 | 0.8 | 0.4 | 0.3 | 0.1 | 1.0 | 3.7 |
Lamar Stevens | 19 | 6.4 | 46.7 | 37.5 | 72.7 | 0.6 | 1.0 | 1.6 | 0.4 | 0.5 | 0.3 | 0.3 | 0.7 | 2.8 |
Dalano Banton | 24 | 7.1 | 37.3 | 12.5 | 80.0 | 0.5 | 1.0 | 1.5 | 0.8 | 0.4 | 0.2 | 0.1 | 0.8 | 2.3 |
Jaden Springer | 17 | 7.6 | 43.3 | 18.2 | 87.5 | 0.5 | 0.7 | 1.2 | 0.5 | 0.5 | 0.6 | 0.2 | 1.0 | 2.1 |
J.d. Davison | 8 | 4.9 | 41.7 | 42.9 | 75.0 | 0.3 | 1.0 | 1.3 | 1.3 | 0.3 | 0.1 | 0.1 | 0.5 | 2.0 |
Jordan Walsh | 9 | 9.3 | 40.0 | 22.2 | 50.0 | 0.6 | 1.7 | 2.2 | 0.6 | 0.3 | 0.6 | 0.1 | 1.2 | 1.7 |