Comme un peu partout en NBA cette nuit, on ne s’est pas ennuyé à la Vivint Arena avec du suspense jusqu’à la dernière minute. Le Jazz a joué avec les nerfs de ses fans avant de s’imposer 120-116 face à une courageuse équipe de Dallas.
Tout s’est donc joué dans la dernière ligne droite avec un Jazz qui signe un 12-1 pour prendre les commandes (102-94). Utah joue enfin avec Rudy Gobert et le Français enchaîne les alley-oops pour décrocher un énième double-double. Mais Dallas s’accroche, et c’est le duo Brunson-Ntilikina qui climatise la salle. Le Français est coupé dans son élan par Gobert et il le punit aux lancers-francs, tandis que Brunson plante un 3-points sur le nez du pivot du Jazz.
Dallas revient à -2 (107-105) et Utah doute. Heureusement, Rudy Gobert au rebond offensif et Bojan Bogdanovic à 3-points relancent la machine en signant un 8-2 pour donner huit points d’avance à deux minutes de la fin. On pense que c’est fini, mais Brandon Knight puis Porzingis entretiennent l’espoir. Brunson manque le 3-points pour ramener les siens à -1, et finalement le Jazz s’impose 120-116 après un ultime panier improbable de Frank Ntilikina.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Le sifflet à la bouche. Les arbitres ont fait du zèle ce soir avec 55 fautes sifflées pour 72 lancers-francs ! Certaines n’étaient clairement pas justifiées, et dans le même temps, ils ont oublié quelques marchers, notamment de Jordan Clarkson qui ont finalement pesé dans la balance.
– Un plan anti-Porzingis. La stratégie du Jazz était claire : provoquer Porzingis en un-contre-un. Que ce soit un arrière ou un ailier, le but était de le placer devant le Letton pour le défier, et on a vu combien l’intérieur de Dallas était en difficulté pour rester sur ses appuis. On peut aussi lui reprocher ses errements au rebond, et Donovan Mitchell scelle le match en lui prenant un rebond sur la tête, avec le panier et la faute.
– Le coaching de Jason Kidd. Franchement, vu l’effectif, c’est miraculeux que les Mavs aient été au contact jusqu’au bout. Avec neuf absents dans ses rangs (Doncic, Hardaway, Bullock, Finney-Smith…), Jason Kidd a plutôt été malin dans ses changements, et il n’a pas hésité à faire confiance à ses jokers médicaux comme Theo Pinson et Brandon Knight. Les deux ont été en vue dans le dernier quart-temps. On retiendra aussi le long passage en zone en première mi-temps. Seul bémol, on trouve l’équipe plus équilibrée avec Moses Brown que Dwight Powell. Mais le jeune intérieur était dans le viseur des arbitres…
TOPS/FLOPS
✅ Donovan Mitchell. Comme souvent, il alterne le très bon et le moins bon, mais il a tenu la baraque par son agressivité, notamment en fin de première mi-temps. Tous les ballons sont passés par lui pour aller chercher deux points ou des lancers. Moins en vue après la pause, il ressurgit au meilleur moment dans le « money time » pour arracher un rebond et mettre dedans, avec la faute.
✅ Jalen Brunson. C’est un peu l’anti-Mitchell. Il n’a ni le talent, ni les qualités athlétiques de son adversaire, mais c’est un guerrier. Chacun de ses paniers est compliqué, mais il n’a peur de rien. Même pas de Rudy Gobert qu’il a plusieurs fois défié. Remplaçant quand Luka Doncic est là, il prouve qu’il peut se comporter en leader, et il a fait trembler le Jazz jusqu’au bout.
✅⛔ Kristaps Porzingis. Pour un match de rentrée, c’est satisfaisant mais on aimerait tellement qu’il se rapproche du cercle. Surtout que Dwight Powell ne pèse pas dans la raquette. Royce O’Neale a eu du mal à le tenir, et il aurait dû insister au lieu de s’écarter. En défense, comme écrit précédemment, c’est un problème pour sa formation quand il doit « switcher » sur des extérieurs, et Jordan Clarkson l’a notamment bien fait danser.
LA SUITE
Utah (23-9) : pour la première fois en 16 jours, le Jazz joue à l’extérieur, et ce sera lundi à San Antonio.
Dallas (15-17) : nouveau déplacement, cette fois à Portland lundi.