Jarred Vanderbilt, symbole des Wolves qui montrent les dents

En début de saison, pour motiver les joueurs à prendre des rebonds, les Wolves avaient mis en place un système d’amendes. La règle était simple : chaque joueur qui se fait prendre un rebond offensif sur la tête doit mettre 100 dollars dans la cagnotte et celui qui prend plus de cinq rebonds offensifs lors d’un match récupère la mise.

« Je crois qu’on ne le fait plus », explique Jarred Vanderbilt à The Athletic. « On a en quelque sorte abandonné après les premiers matches. »

Il faut dire que l’intérieur des Wolves a plié toute concurrence : sept fois déjà, il a gobé plus de cinq rebonds offensifs et donc raflé la mise. Cette saison, avec 3.1 prises par match, il pointe à la 11e place des meilleurs rebondeurs offensifs de la ligue.

Son récent match contre les Lakers en fut un parfait et impressionnant exemple : 8 rebonds offensifs attrapés sur la tête de LeBron James et compagnie.

Jarred Vanderbilt singlehandedly outrebounded the Lakers entire big man rotation, while teaming with KAT and Jaden to turn LeBron and Melo into potatoes

The Wolves got up 20 (TWENTY) more shot attempts than LA while holding them to 38% shooting

Vando. 1st. Team. All. Defense. pic.twitter.com/oVjKFmu4hf

— Key Sang (@Phantele_) December 18, 2021

« On est dans une ligue de shooteurs désormais, je le sais », analyse-t-il. « Tout le monde dit qu’il faut avoir un shoot extérieur, mais j’essaie d’avoir de l’impact offensivement. Mon mantra c’est : pourquoi ne pas offrir plus de tirs à nos meilleurs shooteurs ? »

« Je suis prêt à mettre mon corps en jeu pour gagner »

Outre Patrick Beverley, un spécialiste des tâches défensives, Jarred Vanderbilt est une des explications logiques des progrès des Wolves en défense cette saison. Ses 8.6 rebonds et 1.5 interception de moyenne en 24 minutes sont précieux, et il s’illustre aussi avec des missions individuelles comme contre Dallas dimanche, quand il a gêné Kristaps Porzingis.

« C’est dur de jouer comme ça », assure-t-il. « Ce n’est clairement pas facile, mais je suis prêt à mettre mon corps en jeu pour gagner. Si cela veut dire faire des sacrifices physiques et faire un effort de plus pour obtenir un rebond ou une possession de plus, alors je suis prêt à le faire. »

Forcément, une telle activité, ça apporte des munitions supplémentaires aux scoreurs et ça finit par se propager dans tout le groupe.

« La véritable validation, c’est la façon avec laquelle ses coéquipiers répondent à ça », remarque Chris Finch. « Ils adorent le voir jouer, ils savent qu’il assure les arrières de tout le monde, qu’il peut les couvrir. Il ne cherche pas à marquer, il veut juste défendre, prendre les rebonds et faire les efforts. Peu importe les coups qu’il prend dans le visage, il continue encore et encore. Ce n’est pas que de la dureté physique, c’est mental aussi. »

Reste à confirmer sur le long terme pour un joueur qui fut très (trop même) souvent blessé en début de carrière et surtout alors que les équipes adverses vont désormais anticiper ses efforts dans la raquette pour arracher des rebonds offensifs.

« C’est évident que la ligue commence à le remarquer », notait-il récemment. « Les équipes envoient plusieurs joueurs sur moi et ils me bloquent plus durement. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.