Lorsqu’il s’agit du continent africain, Masai Ujiri ne manque jamais une occasion de s’investir. Le natif de Zaria (Nigeria), qui a récemment annoncé la construction de 100 terrains en Afrique, aimerait aujourd’hui que d’autres représentants africains « investissent » les instances dirigeantes de la ligue.
Comme le note CNN, qui l’a interviewé, Masai Ujiri a été le premier noir, non-américain, à devenir président d’une franchise nord-américaine. Un sacré symbole avec lequel il avoue avoir eu « un peu de mal ».
« C’est une fierté de se dire qu’on ouvre la voie et c’est là que ça se termine », développe le dirigeant des Raptors. « Parce que s’il n’y a personne d’autre après moi, cela signifie que je n’ai pas fait du bon travail. Je suis le seul, et je déteste ça. Je veux qu’il y ait plus de noirs, plus d’Africains. »
Le président, à la tête de Giants of Africa, évoque sa « grande fierté » d’avoir invité de jeunes entraîneurs africains à s’adresser aux enfants du continent. « Parce qu’ils voient que si vous et moi pouvons le faire, ils peuvent le faire aussi. C’est bien d’être le premier mais j’ai un problème avec le fait d’être le seul. »
Comment s’y prendre alors, pour tendre à davantage d’inclusion sur les postes à responsabilité au sein des grandes ligues sportives ? Pour lui, il s’agit de donner des opportunités concrètes.
« Il ne s’agit pas seulement d’engager un stagiaire ou d’engager un responsable de la diversité et de l’inclusion », prévient d’ailleurs Masai Ujiri. « On doit occuper des postes où les décisions sont prises de la meilleure façon possible. Pour ma part, il y a quelques projets sur lesquels on travaille et dont je ne peux pas trop parler maintenant, mais qui m’enthousiasment à 100%. »