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Dans son livre, Scottie Pippen explique pourquoi « The Last Dance » l’a mis très en colère

NBA – Un an et demi après le succès de la série « The Last Dance », Scottie Pippen raconte pourquoi lui et ses coéquipiers en veulent à Michael Jordan.

« Unguarded ». C’est le nom de l’ouvrage de Scottie Pippen, qui sort le 9 novembre aux Etats-Unis. Il est co-écrit avec Michael Arkush, déjà auteur de livres avec Ray Allen et Ray Sugar Leonard. En juin dernier, Pippen justifiait l’écriture de ce livre par cette phrase : « The Last Dance était davantage sur Michael Jordan que sur les Bulls. C’était son histoire. Ce livre, c’est la mienne ».

Promesse tenue si l’on en croit les premiers extraits du livre publié par le magazine GQ. L’ancien Lieutenant de Michael Jordan y raconte notamment pourquoi il a détesté cette série diffusée sur Netflix.

« 19 mai 2020, 18 h 31. Un message de Michael. Il ne nous contactait pas très souvent. « Quoi de neuf, mec ? On m’a dit que tu étais en colère contre moi. J’aimerais en parler si tu as le temps. »

Mon emploi du temps était chargé ce soir-là et je savais que la conversation prendrait du temps. Je l’ai rappelé une heure et demie plus tard : « Parlons-en demain« .

Michael avait raison. J’étais en colère contre lui. C’était à cause de The Last Dance, le documentaire en dix parties d’ESPN sur la dernière saison de championnat des Chicago Bulls (1997-98), que des millions de personnes ont regardé pendant les premières semaines de la pandémie.

(…)

Les deux derniers épisodes ont été diffusés le 17 mai. Comme les huit précédents, ils ont glorifié Michael Jordan sans faire suffisamment d’éloges sur moi et mes fiers coéquipiers. Une grande partie des reproches en revient à Michael. Les producteurs lui avaient accordé le contrôle éditorial du produit final. Le documentaire n’aurait pas pu être autrement. Il en était l’acteur principal et le réalisateur.

(…)

Lorsqu’on m’en a parlé pour la première fois plus d’un an auparavant, j’avais hâte de regarder le film, sachant qu’il contiendrait des images rares. ESPN m’a envoyé les liens vers les huit premiers épisodes quelques semaines à l’avance. Lorsque j’ai regardé le doc à la maison en Californie du Sud avec mes trois garçons adolescents, je ne pouvais pas en croire mes yeux.

Parmi les scènes du premier épisode :

  • Michael, freshman à North Carolina, réussit le tir de la victoire contre les Hoyas de Georgetown lors du match pour le titre de la NCAA en 1982.
  • Michael, sélectionné en troisième position par les Bulls en 1984, derrière Hakeem Olajuwon (Houston) et Sam Bowie (Portland), parle de son espoir de changer la franchise.
  • Michael mène les Bulls à une victoire sur les Milwaukee Bucks lors de son troisième match seulement.
  • Et ainsi de suite, les projecteurs sont braqués sur le numéro 23.

Même dans le deuxième épisode, qui était consacré pendant un moment sur mon éducation difficile et mon chemin improbable vers la NBA, le récit est revenu sur MJ et sa détermination à gagner. Je n’étais rien de plus qu’un accessoire. Son « meilleur coéquipier de tous les temps », comme il m’appelait. Il n’aurait pas pu être plus condescendant…

« Comment Michael osait-il nous traiter de la sorte après tout ce que nous avions fait pour lui et sa précieuse gloire ? »

En y réfléchissant bien, c’était devenu évident. J’ai passé beaucoup de temps avec cet homme. Je savais ce qui le faisait tiquer. Comme j’avais été naïf de m’attendre à autre chose.

Chaque épisode était le même : Michael sur un piédestal, ses coéquipiers au second plan, plus petits, le message n’étant pas différent de celui qu’il nous adressait à l’époque en nous appelant ses « seconds rôles ». D’une saison à l’autre, nous recevions peu ou pas de crédit quand nous gagnions, mais le gros des critiques quand nous perdions. Michael pouvait faire 6 sur 24 aux tirs, commettre 5 balles perdues, il restait dans l’esprit de la presse et du public, le Jordan qui ne fait pas erreur.

Maintenant, j’étais là, au milieu de la cinquantaine, dix-sept ans après mon dernier match, à le regarder nous rabaisser une fois de plus. Le vivre la première fois était déjà assez insultant.

Au cours des semaines suivantes, j’ai parlé à un certain nombre de mes anciens coéquipiers qui se sont sentis tout aussi méprisés que moi. Comment Michael osait-il nous traiter de la sorte après tout ce que nous avions fait pour lui et sa précieuse gloire ? Michael Jordan n’aurait jamais été Michael Jordan sans moi, Horace Grant, Toni Kukoc, John Paxson, Steve Kerr, Dennis Rodman, Bill Cartwright, Ron Harper, B. J. Armstrong, Luc Longley, Will Perdue et Bill Wennington. Je m’excuse auprès de tous ceux que j’ai oubliés.

« Pour ne rien arranger, Michael a reçu 10 millions de dollars pour son rôle dans la série, alors que mes coéquipiers et moi n’avons pas gagné un cent »

Je ne dis pas que Michael n’aurait pas été une superstar où qu’il joue. Il était si spectaculaire. C’est juste qu’il s’est appuyé sur le succès que nous avons atteint collectivement – six titres en huit ans – pour se propulser à un niveau de célébrité dans le monde entier qu’aucun autre athlète, à l’exception de Muhammad Ali, n’avait atteint dans les temps modernes.

Pour ne rien arranger, Michael a reçu 10 millions de dollars pour son rôle dans la série, alors que mes coéquipiers et moi n’avons pas gagné un cent, autre rappel de la hiérarchie d’autrefois. Pendant toute une saison, nous avons autorisé les caméras à pénétrer dans le caractère sacré de nos vestiaires, de nos entraînements, de nos hôtels, de nos rassemblements… de nos vies. »

Les autres extraits portent sur ses relations avec les Bulls lors de son après carrière, et il est tout aussi amer.

 

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