Comme prévu, Ben Simmons a séché la reprise des Sixers, et comme prévu, l’essentiel des questions de la presse portait sur ses envies de départ. Le président Daryl Morey a confirmé qu’il avait effectivement demandé à partir.
« Nous ne voulons pas l’échanger. Ce sont ses agents qui ont demandé un transfert » rappelle-t-il, précisant au passage que le camp Simmons est bien au courant de ce que le joueur risque financièrement en séchant le camp d’entraînement, voire des matches. « C’est un super joueur et on s’attend à ce qu’il revienne. On s’attend à ce qu’il soit un Sixer, et il y a beaucoup d’espoir. Il y a eu une tonne d’encre utilisée sur Aaron Rogers, et pourtant, il a mené les Packers dimanche à la victoire. On est déçu qu’il ne soit pas là, mais on est très enthousiaste au sujet des joueurs qui sont là, et on va se concentrer sur eux. Mon objectif est de faire en sorte qu’on gagne le titre. »
Doc Rivers très remonté contre la presse
Assis à ses côtés, Doc Rivers est beaucoup moins calme. Il s’en est pris aux journalistes qui, selon lui, ont sorti ses propos de leur contexte lorsqu’on lui avait demandé si Ben Simmons pouvait être le meneur d’une équipe visant le titre. « Qui l’a défendu plus que moi la saison passée ? Je ne pense que du bien de lui. Ce n’est pas parce qu’il n’est pas capable de faire ce que vous avez envie qu’il fasse que c’est un mauvais joueur. Je n’ai jamais entendu dire d’un joueur qu’il était « soft » alors qu’il a terminé second des votes pour le Defensive Player Of The Year. »
Pour Doc Rivers, sa réponse n’est pas liée au envies de départ de Ben Simmons, et le problème n’est pas là. Pour défendre son meneur de jeu, il estime qu’il faut considérer Ben Simmons comme Dennis Rodman, Rajon Rondo ou Ben Wallace. Des joueurs qui n’avaient pas de shoot extérieur, mais qui étaient exceptionnels dans les autres secteurs de jeu. « Ces gars étaient des winners sans avoir besoin de shooter ».
Joel Embiid veut y croire, Tobias Harris fataliste
Puis ce fut au tour de Joel Embiid de venir s’exprimer sur la situation. Il a confirmé qu’il faisait partie des joueurs qui voulaient se rendre à Los Angeles.
« Sans doute que je lui dirais que je suis déçu. On n’a rien gagné, mais regarde ce qu’on a été capable de faire. Il s’agit juste de passer à l’étape suivante. En saison régulière, on était tellement bon et si dominateurs qu’on sait que ça marche. Il s’agit de passer à l’étape suivante, et que tout le monde exploite son potentiel ».
Comme ses dirigeants et son coach, il espère que Ben Simmons restera aux Sixers, même s’il assure qu’il ne regrette pas ses commentaires sur le layup refusé par son coéquipier après le Game 7 de la demi-finale de conférence, parce qu’il pense vraiment que c’était le tournant du match. « J’espère vraiment qu’il changera d’avis. J’adore vraiment jouer avec lui car il apporte tellement à l’équipe. On a construit quelque chose d’autour de nous deux. Je ne vois pas ça comme « mon équipe ». Je m’en fous de tout ça. J’ai le sentiment qu’on n’avait jamais été aussi proches que la saison passée. Si je n’aimais pas jouer avec lui, je le dirais. »
Le mot de la fin pour Tobias Harris, bien plus lucide sur la situation.
« Je pense que le poste de meneur est le plus important en NBA. Qu’il ne soit pas là est décevant. Mais il fait toujours partie de l’équipe. Il a 15 gars dans le vestiaire qui le considèrent toujours un frère, et il reste notre frère. J’ai fait ma part du travail : j’ai essayé de le joindre et de discuter. Aujourd’hui, on en est là. Le camp d’entraînement débute demain, et je ne pense pas qu’il va passer la porte. On doit donc s’accrocher.«