Du passé faisons table rase, voilà peut-être le nouveau mot d’ordre qui résonne dans les bureaux du Thunder depuis plusieurs mois.
Après avoir laissé Al Horford sur la touche avant de le renvoyer vers Boston, contre Kemba Walker, lui aussi laissé libre de repartir à New York, Oklahoma City n’a plus de leaders vétérans dans son effectif, si ce n’est Derrick Favors, voire Mike Muscala.
« Décider de notre futur et de commencer à écrire notre propre histoire »
Après une fin de saison largement consacré au « tanking », Sam Presti a passé la seconde dans son projet de reconstruction. Mais le grand manitou d’OKC se la joue philosophe, tout en abattant la carte de la prudence et de la patience. Son équipe est talentueuse, mais encore très jeune.
« Cette partie de l’histoire du Thunder a été tout simplement remarquable, et franchement, le groupe de joueurs qu’on a maintenant peut certainement remercier ses prédécesseurs de ces dix dernières années et les traditions qui ont été établies », affirme Sam Presti sur le site du Thunder. « La beauté de notre situation actuelle est qu’on a l’opportunité de décider de notre futur et de commencer à écrire notre propre histoire, en sachant que ça va prendre du temps. »
Après avoir connu onze qualifications en playoffs en quatorze ans d’existence, le Thunder a connu deux nettes baisses de régime : la première, après le départ de Kevin Durant. Et la seconde après le départ de Russell Westbrook, puis de Chris Paul (contre qui il avait été échangé).
« On traverse un cycle que toutes les équipes connaissent dans le monde professionnel et je ne pense pas qu’on pourra revenir en arrière et recréer ce qui s’est passé en 2008 parce que c’était dix ans en arrière. La ville elle-même était complètement différente, avec des aspirations propres dont certaines ont été réalisées, et l’équipe a aussi ses aspirations propres. »
« Certains disent que c’est plus difficile mais ça ne va pas nous arrêter »
Reparti sur de nouvelles bases avec l’arrivée de Shai Gilgeous-Alexander, mais aussi de Darius Bazley voire d’Aleksej Pokusevski et Josh Giddey ces dernières années, le Thunder veut se reconstruire petit à petit. Brique par brique à Bricktown, ça se tient…
« Certains disent que c’est plus difficile mais ça ne va pas nous arrêter. Ça ne va pas nous ralentir », martèle Sam Presti. « On sait ce qui est possible mais on sait aussi qu’on doit gagner notre place et en payer le prix. C’est une chose particulière à notre ville et notre communauté. Je ne pense pas que les gens d’Oklahoma s’attendent à ce qu’on leur donne quoi que ce soit, ou qu’on leur offre quoi que ce soit tout cuit. Je n’ai jamais entendu parler d’un habitant d’Oklahoma qui aura choisi la solution de facilité, qui aura pris un raccourci, qui n’aura pas travaillé dur pour mériter ce qu’il obtient. Plus encore, ils ne vont pas te dire qu’ils font quelque chose et faire autre chose par derrière. »
Toujours aussi impliqué dans le tissu local, le Thunder est un des représentants de l’Etat d’Oklahoma à l’internationale. Son plus beau fleuron à vrai dire. Il s’agit donc de retrouver des victoires et le haut niveau. Mais sans brûler les étapes. Après tout, Sam Presti provient de l’école Spurs…
« On a un dicton dans la franchise, selon lequel on célèbre les avancées mais ce qui est encore plus célébré, c’est le chemin pour y arriver. En conséquence, je pense que quand on jouera un basket de haut niveau à Oklahoma City, que la ville sera à nouveau en émoi et qu’on sera de retour en playoffs, que les fans auront suivi notre ascension, ils devraient se souvenir de quelques étapes en chemin. »