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Scottie Barnes, la bouffée d’air frais des Raptors

NBA – Ailier taillé pour la Grande Ligue avec son immense envergure et ses qualités athlétiques, Scottie Barnes a aussi une personnalité détonante. Que le grand public devrait adorer.

Choisi en 4e position de la dernière Draft, soit une petite surprise, Scotties Barnes est un joueur à part parmi les « lottery picks ». Joueur d’équipe par définition, à l’image de ses 10 points, 4 rebonds et 4 passes de moyenne à Florida State, il n’est pas un scoreur en série et encore moins un spécialiste du tir, mais c’est son potentiel et son état d’esprit qui ont convaincu Toronto de lui donner sa chance, devant un prospect plus établi tel que Jalen Suggs.

Phénomène athlétique de 2m01 pour 102kg, Scottie Barnes peut tout faire sur un terrain de basket. Dans la longue tradition des Seminoles, après les Jonathan Isaac, Terance Mann, Malik Beasley ou Patrick Williams, l’ailier rookie des Raptors est avant tout un joueur capable de peser des deux côtés du terrain. Mais pour les Raptors, c’est encore plus son « aura » et son caractère qui ont fait la différence.

Le sourire aux lèvres

« C’est tout simplement un joueur qu’il est facile d’apprécier », souligne Patrick Engelbrecht, le patron du scouting des Raptors dans The Athletic. « Je ne dis pas que c’est ça qui a été le facteur clé dans notre décision. Mais ça donne un vrai confort de savoir que les gens avec qui il va travailler au quotidien : le staff, les médias, les préparateurs, ses coéquipiers, tous vont probablement l’adorer. Et il va les aimer aussi. C’est un gars qui aime les gens. Il tire de l’énergie de ces interactions et il en donne aussi. C’est un de ces gars qui est heureux d’être à la salle, et ça se voit. »

Après deux saisons compliquées suivant leur conquête surprise du titre en 2019, les Raptors vont retrouver leur antre de Toronto cette année et ils comptent bien retrouver également remonter au classement de la conférence Est. Scottie Barnes veut clairement faire partie de cette résurgence des dinosaures canadiens.

« C’est fou d’interviewer quelqu’un comme lui et il te parle de gagner à 34 reprises en une entrevue », sourit Masai Ujiri, le boss de la franchise. « Il ne parle que de ça : gagner. C’est pour ça qu’on voulait l’avoir avec nous. »

Auteur de 15 points, 7 rebonds, 3 passes, 2 contres et 1 interception de moyenne en ligue d’été, Scottie Barnes a montré l’étendue de ses capacités avec un joli petit tir en se retournant au poste bas et un sens inné de l’interception. Prêt à se jeter au sol en « Summer League », il n’a pas peur de se faire mal en défense.

C’est ce sens du sacrifice pour le collectif, et une certaine joie de vivre communicative, qui a aussi charmé le staff des Raptors.

« Je souris tout le temps », reconnait Scottie Barnes. « Ça me vient de ma jeunesse je pense. De ma mère. Elle a un joli sourire et j’en ai hérité. Elle a une grosse personnalité et un joli sourire. Elle entre tout le temps dans la pièce avec un grand sourire et ça fait toujours son petit effet sur tout le monde. »

Un grand cœur… et un gros moteur !

Pur produit de Floride, où il est resté toute sa scolarité jusqu’à la fac, Scottie Barnes a cette bonne humeur dans la peau. Tous ceux qui l’ont côtoyé sont unanimes pour dire combien il est altruiste et attentionné.

C’est ainsi qu’il laissait des petits mots de soutien sur sa copie, à l’attention de sa professeur Barbara McGuinness, qui venait de perdre son mari après soixante ans de vie commune… Ou qu’il aime poser des questions à ses coéquipiers pour comprendre leur parcours et leur histoire personnelle, afin de mieux les motiver le moment venu.

« Il devient inspiré quand il inspire les autres », philosophe John Simpson, un voisin qui l’a très souvent accueilli chez lui durant sa période au lycée. « Quand il arrive à motiver les autres, ça le motive encore plus. C’est un truc un peu bizarre : plus j’aide, meilleur je suis. »

Donnant parfois l’impression d’être un homme parmi des enfants durant la ligue d’été, tant il domine les débats physiquement, Scottie Barnes n’a jamais l’air d’être mis sous pression. Avec sa puissance et son envergure de plus de 2m15, le gamin de Floride a des facilités physiques qui lui permettent également de jouer ce rôle fédérateur dans toutes les équipes où il est passé.

« À chaque fois qu’on passait d’exercices à des petits matchs, 3-contre-3, 4-contre-4 ou 5-contre-5, son adrénaline et son moteur passaient au cran supérieur de telle sorte que les autres gars devaient à leur tour élever leur niveau tant il jouait dur », raconte Charlton Young, l’assistant coach de Florida State qui l’a suivi.

Dès son plus jeune âge, Scottie Barnes n’a pas eu peur de se frotter à des joueurs plus âgés et plus costauds que lui. C’est comme ça qu’il a appris à jouer le jeu à son propre rythme.

« J’ai toujours joué avec des gars plus âgés que moi. J’adorais jouer au basket. J’allais à l’Armée du Salut, au LA Fitness. Et quand tu joues dans ce type de gymnases, c’est une poignée de trentenaires ou de quarantenaires qui jouent. J’avais probablement 12, 13 ou 14 ans quand j’y allais. J’étais un gamin et je m’amusais à jouer face à ces adultes. Car ça t’apprend le jeu de voir comment ils jouent, de voir leur patience et leur lecture du jeu. C’étaient des gars qui avaient l’habitude de jouer. Ils s’y connaissaient. C’était tellement bondé que si tu perdais, tu devais attendre deux ou trois matchs avant de pouvoir rejouer. »

Se fondre dans le collectif pour le sublimer

Evidemment perfectible à seulement 20 ans, Scottie Barnes est en tout cas un joueur prometteur pour les Raptors, autant pour sa défense que pour ses qualités offensives, et son sens du collectif. Que ce soit sur une relance rapide main gauche pour un coéquipier démarqué qui place un dunk ou une petite passe pour le layup sur la contre-attaque, il n’est pas du genre à tirer la couverture sur lui, bien au contraire.

« Je veux rendre les autres meilleurs autour de moi. Me battre et rendre les autres capables de se battre encore plus fort. Gagner des matchs bien sûr. Pouvoir m’occuper des autres sur et en dehors du terrain. Je veux savoir qui ils sont, quelle est leur histoire. Je suis quelqu’un qui aime connaître ses coéquipiers au-delà de l’aspect basket. J’aime devenir un ami hors terrain pour utiliser mon énergie pour les aider et amener ma bonne humeur. J’aime simplement rendre les gens heureux et les motiver aussi. »

Membre de la génération qui a réalisé le doublé aux Coupes du Monde de jeunes, des moins de 17 ans en 2018 en Argentine, et des moins de 19 ans en 2019 en Grèce, avec Tyrese Haliburton, Cade Cunningham, Jalen Green, Evan Mobley ou encore Jalen Suggs, Scottie Barnes aime avant tout se fondre dans le collectif.

Mieux, il veut le sublimer avec sa bonne humeur et son grain de folie.

« Sur le terrain, tu peux penser qu’il est fou », avance le rookie des Warriors, Moses Moody. « La première fois que j’ai joué contre lui, il a contesté un de mes tirs à 3-points. Il avait les cheveux qui partaient dans tous les sens, c’est quand il avait ses dreads. Il fonçait sur moi en hurlant. J’ai raté le tir. Je me disais : qu’est-ce qui cloche chez ce mec-là ? »

Un Scottie peut en cacher un autre

Rien du tout ! En fait, Scottie Barnes est une boule d’énergie qui ne demande qu’à être canalisée. Aux côtés de Pascal Siakam et OG Anunoby, il peut former un trio défensif démoniaque avec les Raptors, avec une longueur de bras cumulée qui rendrait fou l’inspecteur Gadget. Mais sous ses dehors guillerets, le garçon est un ambitieux.

« Je veux être reconnu comme quelqu’un qui apporte de l’énergie chaque jour, peu importe ce qui se passe. Quelqu’un qui essaye de progresser chaque jour. Je veux être un Hall of Famer, un des meilleurs de tous les temps. Je veux dominer cette ligue. Je veux montrer mon potentiel tous les jours jusqu’à ce que les gens disent : il est ce gars. Je veux être quelqu’un autour duquel les gens gravitent et se sentent bien. »

Parfaitement dans l’air du temps avec son profil ultra-polyvalent, et ce des deux côtés du terrain, Scottie Barnes est souvent comparé à Draymond Green, comme lui un peu fruste offensivement mais idéalement proportionné pour défendre à tous les postes. Mais la comparaison la plus adaptée pour Scottie Barnes tient en fait à son prénom…

« Je peux prédire le futur, tout au moins pour le basket. Scottie Barnes va être un grand joueur NBA », assure Charlton Young. « Une des critiques sur son jeu, c’est qu’il ne shoote pas super bien, qu’il n’est pas un joueur offensif très avancé. Mais il a beaucoup progressé offensivement. Son tir en suspension a beaucoup progressé depuis son arrivée, et je sais qu’il progressera encore car c’est un rat de gymnase. Je suis un peu frustré d’entendre beaucoup de monde dire qu’il est un joueur comme Draymond Green. Mais il n’est pas Draymond Green, il est Scottie Pippen. C’est ça que j’ai vu en premier en lui, quand il était en troisième. J’ai vu du Scottie Pippen en lui. »

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