Preview Playoffs 2011 : Miami (2) – Philadelphie (7) • Basket USA

Les choses sérieuses commencent pour Miami (58-24). Après une saison des plus solides et un fonds de jeu qui prend forme, le Big Three rentre dans la plus belle arène de la ligue : les playoffs.

En face, Philadelphie (41-41), tout heureux d’être là après un début de saison catastrophique, le « Denver de l’Est » dixit Lebron James devra jouer son meilleur basket des deux côtés du terrain pour contrarier la machine floridienne, en quête d’un titre espéré depuis le premier jour de la saison.

Voici nos prévisions pour cette série avec une analyse, secteur par secteur. Début de la série, ce soir à 21h30.

Meneurs de jeu

Même si il n’est pas d’une efficacité redoutable depuis son arrivée, Mike Bibby (7.3 pts, 2.2 rbds, 2.5 pds) va apporter toute son expérience des playoffs dans le jeu de Miami.

Bibby a l’expérience des ses grands matches, et son adversaire du premier tour n’est pas un cador, mais un petit jeune. En effet c’est Jrue Holiday (14 pts, 4 rbds, 6.5 pds) qui prend en charge la mène au 76ers et il a réalisé une bonne saison. Capable de scorer une quinzaine de points tout en distribuant une dizaine de passes, Holiday aura la lourde tache d’alimenter ses deux meilleurs joueurs tout en bloquant le plus possible Bibby, pour obliger Wade et James à dribbler. Car on le sait, le rôle de Bibby ne sera pas uniquement de mener le jeu et de mettre en place les systèmes, de temps en temps, il se fera oublier pour mieux sanctionner extérieur.

Holiday devra donc faire preuve de concentration et ne pas quitter des yeux son vis-à-vis malgré le fait qu’il ne possède plus le ballon.
En playoffs, l’expérience prend souvent le pas sur la jeunesse, Miami part donc avec un avantage.

Avantage Miami

Extérieurs

C’est probablement le plus puissant secteur extérieur de la ligue : Dwyane Wade (25.5 pts, 5.1 rbds, 6.3 pds) et Lebron James (26.7 pts, 7.1 rbds, 7 pds), deux des cinq meilleurs joueurs du monde ensemble. Deux athlètes incroyables, deux grands finisseurs et deux joueurs capables de sortir un triple-double à n’importe quels matches.

Ils peuvent remonter le terrain en quelques secondes, voire en un rien de temps avec des passes de folie, en bref cette combinaison est l’une des plus monstrueuses de l’histoire de la ligue. En face, Jodie Meeks et Andre Iguodala vont faire pâle figure, surtout en défense.
Comment empêcher ce duo de marquer environ 50 pts par match ? Le duo des 76ers devra espérer que ses adversaires ne soient pas trop adroits, c’est la seule chance de s’en sortir pour Meeks, à moins qu’il ne fasse le sacrifice de défendre à fond, mais dès lors il manquera de jus pour marquer des points. Attention tout de même pour Wade qui peut avoir quelques fois des sauts de concentration, à Meeks d’en profiter.
Même dilemme pour Iguodala, en défense il peut réaliser de grands matches contre James, seulement sera-t-il encore assez frais pour peser en attaque, cela est moins sûr.

Néanmoins, Iggy s’est imposé comme un des joueurs les plus complets de la ligue, un LeBron James du pauvre, et il pourra apporter bien plus, surtout qu’A.I n’est pas maladroit dans le money time.
Les deux joueurs de Phily possèdent les même qualités que ceux de Miami : vitesse, qualités athlétiques et bon sens de la finition, seulement le duo du Heat est supérieur dans tous les domaines, en plus une nouvelle fois d’une expérience énorme, avantage clair et net pour Miami dans ce secteur.

Avantage Miami

Intérieurs

Chris Bosh (18.5 pts, 8.3 rbds), auteur d’une saison solide à défaut d’être fantastique aura du boulot pour contenir Elton Brand (15 pts, 8.3 rbds, 1.3 contre).
Bosh aura comme d’habitude des espaces et de bons shoots à mi-distance, il faudra les mettre car en face, Brand est de retour. L’ancien Clipper a réalisé une bonne saison, certes loin de ses standards des années californiennes mais il stabilise le jeu si fougueux des 76ers. Son jeu poste bas est très efficace et il reste un excellent défenseur de un contre un, pas sûr donc que le longiligne Bosh arrive à dominer son adversaire.

Au poste de pivot, on retrouvera Zydrunas Ilgauskas (5 pts, 4 rbds), le Lituanien n’a pas connu une saison facile, blessé par toujours titulaire, il aborde les playoffs dans une situation un peu étrange mais sa taille va clairement aider. En face c’est une nouvelle fois, une bonne surprise en la personne de Spencer Hawes (7.2 pts, 5.7 rbds), ses stats ne sont pas ronflantes mais il ne joue que 22 minutes par match, rapportés sur 36 minutes il tournerait quasiment en double-double. Les deux pivots n’apportant quasiment rien, l’enjeu se fera du coté du poste 4.
Avec l’apport de Bosh, Miami possède un avantage, l’ancien Raptor peut très bien claquer un gros 30 pts-15 rbds si il le veut, Brand n’est plus capable de le faire néanmoins il peut encore défendre et en playoffs, cela fait toute la différence.

Avantage Miami

Les bancs

L’une des forces de Miami reste son banc, pas de superstar mais des joueurs d’expérience comme Eddie House, Juwan Howard, Erick Dampier, Mike Miller ou Udonis Haslem (il s’est entraîné cette semaine). On retrouve aussi Mario Chalmers capable d’apporter du scoring, notamment à 3 pts.
Sans oublier Joël Anthony pour blinder un secteur intérieur assez impressionnant de quantité.

Coté 76ers, c’est plus flou. On retrouve de bons joueurs comme Andres Nocioni ou Marreese Speights, mais aucun des deux n’a réalisé une saison intéressante La grande force résidera dans Thaddeus Young (12.7 pts, 5.3 rbds) et une possible plus-value d’Antonio Daniels, fort de son expérience mais cela est plus hypothétique. La blessure de Lou Williams change la donne.
Les Sixers possèdent un bon 6ème homme, mais la second-unit de Miami est plus complète et plus efficace sur le long terme.

Avantage Miami

Les coaches

Malgré une saison solide, Spoelstra n’est pas exempt de tout reproche : sa communication a été hasardeuse, voire mauvaise et son sens tactique pas vraiment bien défini surtout avec sa philosophie du « un stop en défense, quartier libre en attaque ».
Surtout la pression est là pour l’ancien coach vidéo : en deux saisons, il n’a pas passé le premier tour, et tout autre résultat qu’une finale serait un échec.

Côté Philly, Doug Collins a eu quelques mésaventures en début de saison, mais depuis son équipe est bien rodée. Il a de l’expérience, déjà là pour les premières aventures de Michael Jordan en playoffs (il était le coach lors du The Shot en 1989).
Collins possède plus d’expérience et moins de pression sur les épaules, il part donc avec un avantage certain, surtout si Spoelstra venait à craquer dans les moments chauds.

Avantage Philadelphie

La clé de la série

Le rythme sera la clé de la série, les deux équipes jouent beaucoup la transition et le jeu rapide. Dès lors la première équipe qui réussira à couper le rythme, en attaque en rallongeant les possessions et en défense avec un repli efficace prendra un avantage.
Lorsque LeBron James et Dwyane sont lancés, ils sont tout bonnement impossibles à arrêter et cela fait deux, ou pire trois points quasiment assurés. A Philly de ralentir le tempo et aussi de mettre dedans lors des phases offensives qui se joueront, la plupart, sur demi-terrain.

Les statistiques

Miami

Philadelphie

La saison régulière

Miami mène 3-0

27 octobre : Philadelphie 87 – Miami 97

26 novembre : Miami 99 – Philadelphie 90

25 mars : Miami 111 – Philadelphie 99

Verdict

Les choses sérieuses commencent pour Miami, et pour LeBron James tout particulièrement qui aura à cœur de briller pour placer les Heat dans de bonne conditions. En face les 76ers sont déjà heureux d’être là, mais ils vendront leurs peaux très chères, malgré tout la puissance du Big Three, l’avantage du terrain et la différence de niveau devrait se faire ressentir de suite.
Philadelphie peut accrocher un match à domicile, et encore il faudra réaliser un grand match ou alors que Miami soit dans un jour sans, mais avec Wade et James dans la même équipe, cela ne va pas arriver souvent en post-saison.