Encore raté. Pour la énième fois, Becky Hammon était candidate à un poste de coach, mais elle n’a pas suffisamment convaincu les dirigeants de Portland, qui ont préféré miser sur Chauncey Billups.
En plus des controverses qui ont entouré l’arrivée du MVP des Finals 2004 dans l’Oregon, les dirigeants de Portland avaient eu un mot pour l’assistante coach de Gregg Popovich à San Antonio, comme pour justifier leur décision.
« Je savais que j’étais deuxième, je savais qui ils voulaient », explique-t-elle pour CNBC. « Ça me convient, car j’ai toujours été derrière dans toutes les courses que j’ai menées. C’est ainsi. Je suis consciente du défi devant moi. Je prends ça comme une expérience, j’essaie de grandir avec, d’apprendre de tout ça pour faire mieux la prochaine fois. Si les gens éprouvent le besoin de se justifier pour m’engager ou non, ce n’est pas mon problème. »
Mais n’est-elle pas frustrée de voir un Chauncey Billups très inexpérimenté (une seule saison en tant qu’assistant, aux Clippers cette année) lui passer devant alors qu’elle a de son côté sept années dans les jambes dans une grande franchise, aux côtés de Gregg Popovich, une légende du coaching ?
« Je ne suis pas en colère. C’est le business, et c’est un monde très compétitif. Je ne veux pas faire la une de l’actualité parce que je suis la première femme à coacher. Je veux qu’on parle de moi pour mes compétences. C’était la volonté de Popovich quand il m’a engagé en 2014, pour apporter quelque chose au groupe. Je dois être le bon coach, homme ou femme, pour la bonne situation, la bonne ville, la bonne équipe, au bon moment. »
Comme Dawn Staley, Becky Hammon est donc toujours déterminée à trouver un poste en NBA tout en sachant que ses débuts sur le banc seront davantage suivis et critiqués que pour un autre coach. Pionnière oblige.
« Je suis prête à être scrutée, que je fasse les choses bien ou mal, c’est ainsi. Mon boulot, c’est d’être présente pour les joueurs, d’être le leader et la personne qui croient le plus en eux. Je suis heureuse de ce qu’il se passe, ça bouge. Suis-je satisfaite ? Non. Il y a plusieurs prix à payer pour arriver où l’on veut. »