Derrière Chris Paul, c’est tout le collectif de l’Arizona qui a brillé pour finir le match à 55% de réussite et 27 passes décisives. À l’image de Paul George (21 points à 6/15) et de Reggie Jackson (13 points à 4/12), les Clippers n’ont jamais pu se hisser au niveau de leur adversaire. Ils se sont pourtant battus jusqu’au bout mais on finit par craquer face aux tirs à mi-distance de CP3.
Chris Paul donne le ton
Contrairement au Game 5, ce sont les Suns qui prennent le meilleur départ grâce aux 6 points et 3 passes décisives de Chris Paul (15-9). Derrière l’adresse de Patrick Beverley et de Reggie Jackson et les pénétrations de Paul George, les Clippers réagissent immédiatement et reprennent l’avantage (20-19).
Phoenix est cependant beaucoup plus apte à attaquer la défense de Los Angeles que lors du dernier match. La balle bouge, Devin Booker (22 points) trouve des tirs ouverts, et Deandre Ayton (16 points, 17 rebonds) est gavé de ballons. Les deux joueurs marquent 19 points à eux deux pour permettre à leur équipe de prendre neuf points d’avance mais deux tirs primés de DeMarcus Cousins, dont un au buzzer avec la planche, gardent les Clippers au contact (33-29).
Les Clippers souffrent
Si DeMarcus Cousins continue de briller en attaque, on ne peut pas dire la même de sa défense. Les Suns le ciblent systématiquement sur pick & roll et se procurent tir ouvert après tir ouvert. Dario Saric de loin, Chris Paul à mi-distance, Cameron Payne en floater, l’attaque de Phoenix se promène et leur pourcentage de réussite, 68% aux tirs et 78% à 3-points, leur permet de prendre dix longueurs d’avance (45-35).
Ty Lue sort logiquement son pivot pour repartir en « small ball ». Paul George stoppe l’hémorragie, et les Clippers retrouvent leur intensité défensive des matchs précédents pour passer un 15-5 à leur adversaire et revenir à égalité (50-50). La défense de Phoenix, qui ne donne absolument rien à Paul George cette nuit, hausse alors le ton pour forcer les Clippers à prendre des tirs difficiles.
En face, Devin Booker est plus incisif et attaque vite face à Patrick Beverley pour faire la différence et décaler ses coéquipiers. Alors que les Suns ont la main sur le score et prennent de nouveau neuf longueurs d’avance, deux tirs difficiles de Marcus Morris (26 points) limitent la casse. Les Suns insistent pourtant et deux tirs primés de Jae Crowder (19 points) sur deux rebonds offensifs d’Ayton remettent les Clippers dans les cordes à la pause (66-57).
Le baroud honneur de Los Angeles
La tendance de la fin de première mi-temps se confirme dès le retour des vestiaires. Les Suns ont un temps d’avance sur leur adversaire et attaquent le cercle à foison alors que tout est difficile pour les Clippers. Un 2+1 de Mikal Bridges, suivi d’un dunk rageur de Devin Booker portent l’écart à +13. Phoenix est prêt à porter l’estocade (80-67) !
Torrey Craig, qui harcèle Paul George dès son apparition sur le terrain, enfonce le clou d’un tir primé, avant d’intercepter une passe de de PG13 pour envoyer Bridges au lay-up. L’écart grimpe et les Clippers semblent au bout du rouleau (89-72). La bande de Ty Lue a beau être fatiguée, elle n’abandonne pas. Au forceps, Paul George lance un 10-0 terminé par deux tirs primés de Marcus Morris et de Nicolas Batum pour revenir à -7 et donner de l’espoir au Staples Center (89-82).
Chris Paul va chercher ses premières Finals
Malheureusement, avoir du cœur ne compense pas le manque de lucidité et Chris Paul, de retour sur le terrain, en profite pour inverser la tendance. Une mésentente défensive lui offre un 3-points. Il enchaine en provoquant une faute technique de DeMarcus Cousins en floppant, avant de marquer un nouveau tir primé sur la tête de Nicolas Batum pour remettre Phoenix à +14 avant le dernier quart temps (97-83).
CP3 continue alors sur sa lancée et nous offre une véritable masterclass. Il marque ainsi 16 des 22 premiers points de Phoenix dans la dernière période pour porter l’écart à +27 (119-92) ! Frustré et impuissant, Patrick Beverley le pousse alors dans le dos et se fait expulser du match mais la messe est de toute façon déjà dite. Dans son ancien jardin du Staples Center, Chris Paul valide son billet pour ses premières NBA Finals. C’est aussi la première qualification des Suns pour l’ultime bataille depuis 1993 !