Avec neuf titres en EuroLeague, Zeljko Obradovic détient le record de victoires en tant qu’entraîneur dans la compétition européenne majeure, et il n’a plus rien à prouver sur le sol du Vieux Continent.
À 61 ans, le technicien serbe profite actuellement d’une année sabbatique, après avoir laissé les clés du Fenerbahce à Igor Kokoskov. Pense-t-il à la NBA, le défi ultime pour tout coach de basket ? Interrogé par le magazine serbe Nin, il repousse toutefois l’idée d’une arrivée dans la Grande Ligue, trop fermée à ses yeux.
« Ce ne sera certainement pas en NBA » répond-il lorsqu’on lui demande où il entraînera la saison prochaine. « Je crois que c’est un cercle vicieux qui sera compliqué à briser. Ils ne font pas confiance aux coachs venus d’Europe, c’est évident. Même les coachs américains comme David Blatt, qui a travaillé comme entraîneur en Israël. »
Assistant aux Raptors ces dernières saisons, Sergio Scariolo a ainsi décidé de rentrer en Europe après avoir expliqué qu’il y avait un « plafond de verre » pour les coachs européens en NBA.
« Je n’ai jamais eu une offre sérieuse de là-bas, à part pour les Detroit Pistons en 2013 »
Et il est loin d’être le seul à se rendre compte que les franchises ne semblent pas prêtes à donner les clés d’une équipe à un technicien venu de l’autre côté de l’Atlantique.
« Le seul Européen, mais un Européen qui a travaillé là-bas toute sa vie, c’est notre Igor Kokoskov », reprend Zeljko Obradovic. « Quin Snyder, le coach du Utah Jazz, était un assistant d’Ettore Messina il y a quelques années au CSKA Moscou. Il a eu une opportunité et il fait du très bon travail. Mais Ettore a été assistant aux Etats-Unis pendant sept ans, il a essayé, on l’a appelé, ils lui ont fait passer des entretiens mais il n’a jamais eu sa chance. »
Il y a deux ans, Ettore Messina a d’ailleurs lui aussi décidé de rentrer en Europe, pour prendre la tête de l’Olimpia Milan. Les clubs NBA ont-ils principalement peur de nommer un entraîneur dont l’anglais ne serait pas la première langue ? Ou plutôt des différences philosophiques, avec des techniciens européens beaucoup plus puissants en Europe face à leurs joueurs que leurs homologues américains face aux superstars de la NBA ?
« Je n’ai jamais eu une offre sérieuse de là-bas, à part pour les Detroit Pistons en 2013, » conclut Zeljko Obradovic.