Royce O’Neale, l’arme secrète du Jazz

Leader de la NBA, le Jazz a remporté face au Heat sa 7e victoire de suite, et son 18e succès en 19 matches. Jamais la franchise de Salt Lake City n’avait été aussi fringante dans son histoire, et cette nuit, elle a combiné beau jeu et dureté défensive pour faire craquer le Heat au début du troisième quart-temps.

Au coeur du succès du Jazz, il y a Royce O’Neale, sorte de version jeune et moins cubique de P.J. Tucker, capable de freiner Giannis Antetokounmpo le vendredi, puis d’étouffer Jimmy Butler le samedi ! « Chaque soir, il prend en charge le duel le plus difficile, et ça nous enlève une épine du pied » commente Quin Snyder sur le site officiel. « Il s’est battu contre la fatigue car il venait de défendre sur Giannis, et ce soir, il a défendu sur Jimmy Butler. » Pour Rudy Gobert, son coéquipier mérite une place dans les « All-Defensive Teams » parce qu’il peut aussi s’occuper de n’importe quel joueur, qu’il s’agisse d’un arrière, d’un ailier ou d’un intérieur. « La défense est évidemment collective, mais Royce montre la voie » expliquait le Français après la victoire face aux Bucks.

Auteur de 8 pts, 7 rbds, 4 pds, 3 ints et 3 cts, Royce O’Neale noircit la feuille, tout en limitant Jimmy Butler à 3 sur 10 aux tirs. La veille, Giannis Antetokounmpo n’avait inscrit que deux points à la mi-temps !

« On possède une incroyable équipe de shooteurs, mais on sait que lorsque ça n’entre pas, notre défense nous permet de rester dans le match » explique l’ailier à tout à faire du Jazz. « En première mi-temps, on était un peu lent, et on savait en débutant le 3e quart-temps, qu’il fallait hausser notre niveau de jeu. Cela commençait par moi, et tout le monde a suivi. »

« Etre les All-Stars des petits détails »

Résultat : le Jazz va signer un 16-0, tandis que le Heat va louper 11 tirs de suite et perdre trois ballons ! « J’ai juste des mains rapides » répond Royce O’Neale quand un journaliste lui demande comment il parvient à stopper des contre-attaques par ses interceptions. « Je maitrise ce que je fais, et ça me donne confiance ».

Pour Rudy Gobert, très bon face à Bam Adebayo, la victoire du Heat est exemplaire dans la manière. « Ce soir, c’était exactement le type de match où l’adversaire débarque en étant physique, en nous frappant en pleine face. Mais on n’a pas surréagi lorsque nos tirs ne sont pas tombés dedans. On a continué de défendre, de courir, et de les agresser. »

Et le Heat a fini par craquer. Pour Georges Niang, autre arme secrète du Jazz, son équipe est tout simplement experte dans les petites détails. « Le coach fait vraiment du bon boulot pour nous marteler de nous concentrer sur les petits détails, qu’il s’agisse de ne pas parler à l’arbitre après une action, d’assurer le repli défensif ou de faire l’extra-pass » conclut-il. « Et ces petites choses s’additionnent chaque soir, et c’est comme ça qu’on gagne des matches. Et les autres équipes perdent car elles refusent de se responsabiliser pour faire ces petites choses. Je pense qu’après nos hauts et nos bas en playoffs la saison dernière, c’est la chose sur laquelle le coach a insisté : être les All-Stars des petits détails ».