La double perte pour San Antonio

Tim Duncan n’est plus un candidat au titre de MVP. Il n’a plus 25 ans et ne domine plus dans les raquettes à coups de fondamentaux à faire rêver n’importe quel big man de la ligue. Mais le toujours All Star reste une pièce essentielle des Spurs, vitale même. Sans lui, les Spurs en sont à 0-3 après le revers subi à Memphis dimanche soir (111-104).

Les Grizzlies du duo Allen-Randolph (46 pts) confortent leur 8e place et prennent rendez-vous pour un probable affrontement avec les Texans au premier tour des playoffs. Manu Ginobili sera alors rétabli. L’Argentin a dû laisser des coéquipiers en seconde mi-temps après une blessure à la cuisse gauche, a priori sans grosse gravité.

« En rejoignant le banc, je pensais que c’était rien mais j’étais incapable de m’appuyer sur ma jambe et la douleur était intense« , explique El Manu, blessé juste avant la pause après s’être pris le genou de Marc Gasol en pleine cuisse.

Il reviendra sur le parquet, le temps de se rendre compte que pour lui dimanche soir, la messe était dite. Sans l’Argentin et son futur Hall of Famer des Iles Vierges, San Antonio a craqué dans le money-time. Grâce à sa traction arrière George « on fire » Hill « (30 pts, 9/12)-Tony Parker (20 pts, 6 pds), le leader de la ligue menait de 5 points à six minutes du terme, avant d’encaisser un 22-10 fatal.

« J’étais fier d’eux, on a dû vivre trois matches très intenses dans ce road-trip et les gars se sont bien battus. On a bien joué, il n’a pas manqué grand chose« , commente Gregg Popovich, expulsé dans le deuxième quart-temps après avoir réclamé une faute sur la béquille de Gasol sur Ginobili.

« On ne doit pas se soucier des blessures, il faut jouer notre jeu et ça va rentrer dans l’ordre. De toutes façons, Timmy ne sera pas de retour de si tôt », assure TP.

Ginobili espère être de la partie ce soir pour la réception de Portland.

« Je vais recevoir un traitement et on verra comment je me sens. C’est un choc qui n’a rien de grave. »

Avec 2 1/2 victoires d’avance sur les Rockets, battus par le Heat, Memphis peut envisager ses premiers playoffs depuis 2005-2006, également dernière saison régulière à plus de 50%.

« Nous ne sommes pas encore satisfaits car rien n’est joué mais nous sommes vraiment contents d’être dans cette position aujourd’hui. Entre les progrès et l’atmosphère dans l’équipe, c’est le jour et la nuit avec avant », lance Mike Conley.

« La saison passée, un match comme on l’aurait laissé filer la tête basse, ça montre à quel point on a changé. On se bat jusqu’au bout désormais, la tête haute sans jamais rien lâcher » confirme Zach Randolph.

Avec Golden State, New Orleans, Minnesota, les Clippers et Sacramento au menu des cinq prochains matches, ces Grizzlies là ont de quoi continuer de surfer sur la vague de confiance.