Russell Westbrook, bourreau des Blazers

Dans une confrontation tendue entre deux prétendants à l’Ouest, et malgré la performance héroïque de Gerald Wallace (40 points, 7 rebonds), c’est bien Westbrook le desperado qui avec des shoots plus incroyables les uns que les autres derrière l’arc, crucifie Portland dans le money time du money time.

99-90 : le Thunder est officiellement en playoffs.

Gerald Wallace inarrêtable

Le match commence très lentement pour les visiteurs du soir. Nico Batum (qui nous a accordé une interview fleuve avant le match) sort deux contres, avant de se prendre une méchante béquille de Kendrick Perkins. Résultat : notre Batman national n’a pas pu défendre ses chances.
Mais Portland peut compter sur son dernier arrivé. Wallace a tout simplement démonté la défense du Thunder. Inlassable slasher, toujours prêt à prendre la corde en pénétration, « Crash » leur a tout fait. 40 points au total pour l’ancien All Star (dont 10 en 6 minutes dans le 3e quart) qui prend ses marques avec son nouveau compère Aldridge. A eux deux, ils cumulent 60 points.
Il établit là son nouveau record sous la tunique des Blazers mais échoue à deux unités de son record en carrière. Mais plus étonnant encore, quand on lui annonce qu’il a joué 45 minutes, G-Dub nous rétorque qu’il se sent parfaitement bien. Peut-être était-ce l’effet du bac à glaçons placé sous ses genoux…

« Zéro Hero » à l’infini

Pour le Thunder, le match se jouait définitivement autour d’un trident majeur. Kevin Durant était un peu en retrait. Trop statique en périphérie, il abuse de son shoot extérieur, bien gêné par l’inévitable Wallace (21 points mais à 5/18 et 5 contres).
Serge Ibaka régalait à nouveau ses fans, et faisait souffler d’admiration son hypothétique futur coéquipier en Seleccion, Rudy Fernandez, en montrant à nouveau tous ses progrès dans le shoot extérieur. L’intérieur brut de décoffrage s’affine peu à peu (18 points, 8 rebonds à 7/9).

Mais le héros du match, c’est le numéro zéro. Comme le brocarde une des tribunes de l’Oklahoma City Arena, Westbrook a honoré son surnom ; et comme l’aurait dit Gainsbarre (le seul génie qui ressemble à une poubelle dixit un autre grand)… à l’infini. Plus précisément, dans le clutch time, Westbrook a dégainé à trois reprises à 3-points.

Westbrook le desperado

A sa manière, et de l’aveu de Durant, comme un desperado (« avec Russell, on ne sait jamais mais quand il prend son shoot en déséquilibre comme ça, il les rentre souvent. »), Westbrook a tué le retour des Blazers.
La capacité à rentrer les gros shoots, à réaliser les actions décisives en fin de match : telles étaient pour McMillan les raisons principales du court échec de ses vaillantes troupes.

Le Thunder savoure par contre cette victoire d’autant plus qu’elle leur permet de composter leur ticket pour une seconde virée de suite en postseason.

Highlights à venir

[box boxscore_270311_okc-por]